Les Églises Chrétiennes de Dieu
[CB054]
L’Histoire de Job
(Édition 2.0 20060320-20061214)
Dans le pays d'Uts vivait un homme appelé Job. Il était intègre et droit et il craignait Dieu, et se détournait du mal. Cette étude a été adaptée des Chapitres 57 et 58 de l’ouvrage The Bible Story Volume III de Basil Wolverton, publié par Ambassador College Press.
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L’Histoire de Job [CB054]
Le personnage
principal de cette histoire dans les livres de l'Ancien Testament est Job.
La plupart des paroles du livre sont prononcées par Job et ses conseillers,
mais Job n’en était pas l'auteur (Job 1:1). Il semble que Moïse ait écrit le
Livre de Job.
Job était un fils
d'Issacar (Genèse 46:13) et donc un petit-fils de Jacob. Issacar était la
tribu qui comprenait le plus clairement le calendrier de Dieu. Job connaissait non seulement le Seul Vrai Dieu, mais aussi il savait les jours corrects
pour adorer Dieu.
Job est souvent
décrit comme un Arabe qui a régné sur un domaine
–
le pays d'Uts –
s’étendant jusqu'au Fleuve Euphrate. Job était le plus grand homme de
caractère dans ce pays de l'Est (Job 1:3).
Quant à être un
génie, Job n’était pas exactement cela. Il a probablement obtenu ce titre
parce qu'il était un homme très sage et un ingénieur qualifié (Job 3:11-15 ;
29:21-25).
La chose remarquable
à propos de Job était qu'il suivait les Lois de Dieu et a utilisé son
pouvoir pour protéger les démunis (Job 29:7-17). Il a fait jouer son
influence en faveur du Seul Vrai Dieu, travaillant en même temps pour
détruire la croyance dans les dieux païens (Job 29:20-22, 25).
La partie de la vie
de Job racontée dans l'Écriture avait à voir avec les années de l’âge mûr de
sa vie. Il était devenu un homme plus célèbre et respecté qu'il ne l'avait
été auparavant. Il était plus riche que jamais, possédant sept mille brebis,
trois mille chameaux, mille bœufs et cinq cents ânes. Job possédait de
nombreux bâtiments, et beaucoup de terres pour le pâturage de ses animaux.
Il avait aussi une très belle maison, et des bâtiments et des tentes dans
lesquels ses serviteurs, les ouvriers salariés et les bergers vivaient (Job
1:3).
Le plus grand trésor
de Job, cependant, était ses dix enfants qu’il était en train d’élever -
sept fils et trois filles. Ils avaient des maisons confortables propres à
eux dans lesquelles ils se réunissaient souvent pour tenir des dîners et
banquets d'anniversaire de naissance. Job a noté qu'ils faisaient beaucoup
de fêtes et il sentait qu'ils pouvaient être en train de pécher. Par
conséquent, il faisait souvent des sacrifices en leur nom. Ses prières
constantes à Dieu étaient que le Créateur soit miséricordieux envers sa
famille (Job 1:4-5). Il ne semble pas que Job ait assisté à ces fêtes
d'anniversaire où ils observaient "leur jour". Les anniversaires de
naissance et les fêtes d'anniversaire ont une origine païenne. Voir l'étude
Les
Anniversaires de Naissance (No. 287).
On enseignait depuis longtemps aux gens le mensonge qu'il y a une grande bataille en cours entre
les forces du bien et du mal avec Dieu comme le champion du bien et Satan
comme le champion du mal. Ainsi, cela semble être une longue guerre entre
Dieu et Satan, avec chacun à tour de rôle esquivant les coups puissants de
l'autre, et ce processus s’est répété siècle après siècle, jusqu'à ce que
Dieu frappe enfin, un coup victorieux final qui en est tel que tout se
termine bien.
Dieu limite la puissance de Satan
Ce n’est pas la
situation. Dieu est Souverain de l'univers et de tout ce qu'il renferme
(Dan. 14:17, 25, 32 ; Job 38:1-19). Satan est le dieu ou le prince de ce
monde (Éph. 2:2). Il est sous le pouvoir et l'autorité de Dieu. Il ne peut
faire que ce que Dieu lui permet de faire. En d'autres termes, Dieu peut
permettre, et en fait permet que le mal se produise en donnant la permission
à Satan de tenter ou de juger les personnes qui ont besoin de tirer des
leçons, mais Dieu permet à Satan de faire certaines choses seulement dans
une certaine mesure.
Dieu garde un œil sur
tous les anges, y compris les anges déchus ou démons. S’il les appelle
devant Lui pour faire un rapport, ils doivent obéir, y compris Satan.
À cette époque-là, au
cours de la vie de Job, Satan est venu avec d'autres anges pour faire
un rapport à Dieu et il lui a été demandé ce qu'il avait fait. Sa réponse était
qu'il s’était promené et avait regardé la Terre. Il ne pouvait pas mentir
avec succès à Dieu. Vagabonder était ce qu'il avait fait depuis longtemps
avec ses démons, cherchant des opportunités pour séparer les hommes de Dieu
(Job 1:6-7).
"Si tu as été partout
sur Terre, alors tu dois avoir remarqué qu'un homme du nom de Job est un de
mes plus obéissants serviteurs," dit Dieu à Satan. "Que penses-tu de lui ?"
"Je connais l'homme,"
répondit Satan. "Je suis conscient que tu lui as donné une grande capacité,
le pouvoir et la richesse. En même temps, tu l’as protégé lui et sa famille
de la détresse, la maladie et la mort. Il sait que ces bénédictions viennent
de toi, alors il travaille à t’être fidèle. Mais enlève-lui cette prospérité
et ce confort, et il se détournera de toi. En fait, il te maudira !" (Job
1:8-11). Remarquez comment Satan a admis que Dieu est tout-puissant et
pleinement en mesure de protéger Job de lui.
"Tu voudrais détruire
la foi de cet homme", a fait remarquer Dieu. "Je vais te donner l'occasion
de le tester. Traite avec lui comme tu l’entends, mais ne lui fais aucun
préjudice corporel" (v. 12). Remarquez comment Dieu met une limite sur le
mal de Satan, et ne le laisse tenter et éprouver Job que dans une certaine
mesure. Ce que Satan ne savait pas c’est que Dieu l'utilisait pour enseigner
à Job une leçon dont il avait tant besoin. Mais Satan pensait qu'il avait
une chance de détruire un des serviteurs de Dieu. Satan a quitté, anxieux
d'apporter le trouble à l'un des plus fidèles disciples de Dieu. Ce ne fut
pas beaucoup plus tard que Job examinant une partie de son verger fut
surpris par l'approche bruyante d'un de ses laboureurs.
La destruction soudaine est venue
"Nous labourions tes
champs à la frontière à l'est," a déclaré l'homme avec agitation, "quand
tout à coup une bande de Sabéens à cheval se précipita sur nous ! Ils ont
tué tous les hommes sauf moi, et ont pris tous les bœufs et tous les ânes
qui paissaient à proximité !"
Avant que Job en état
de choc puisse s’exprimer, un autre de ses hommes avec lassitude couru
jusqu'à lui pour dire qu'une série de grands éclairs avait frappé l’endroit
où tous les moutons et les bergers avaient été rassemblés, de sorte que tous
les moutons avaient été tués et qu'il était le seul l'homme à en réchapper.
Ce deuxième homme
n’avait pas fini de donner sa triste nouvelle quand un troisième homme se
précipita vers Job, agitant les bras et en criant.
"Trois bandes de
Chaldéens ont attaqué le pâturage des chameaux !" dit l'homme effrayé. "Ils
ont tué tes hommes, puis ont pris les trois mille chameaux ! J’ai réussi à
m’échapper pour te le rapporter !" (Job 1:13-17)
Ces trois rapports
ont laissé Job dans un silence stupéfait. Il ne pouvait à peine croire
qu'une telle grande perte puisse venir si soudainement. Lentement et hébété,
il s’est assis avec son dos appuyé sur un tronc d'arbre. Soudain, il eut
conscience qu'un quatrième homme se tenait devant lui, parlant et agitant
ses mains sauvagement.
Job frémit à la
pensée qui poussa dans son esprit. Avec tout son bétail disparu, tout autre
mauvais rapport devrait concerner sa famille !
Une tragédie douloureuse
Je sais qui tu es", a
déclaré Job à l'homme. "Tu es l'un des serviteurs de la maison de mon fils
aîné. Quelles nouvelles malheureuses as-tu à me donner ?"
"Vous ne devez pas
avoir entendu ce que je viens de dire, monsieur," fit remarquer le serviteur
au visage triste. "Cela me chagrine de répéter que tous vos fils et filles
ont simplement été écrasés à mort dans l'effondrement de la maison de votre
fils aîné !" (Job 1:18-19).
C’était le coup
suprême pour Job, mais cette fois il n’était pas trop surpris des terribles
nouvelles. Péniblement il leva son regard dans les yeux du serviteur tremblant pour répondre.
"Comment est-ce
arrivé ?" demanda Job. "Tous vos fils et filles étaient réunis pour un dîner
à la maison de votre fils aîné," expliqua le serviteur. "Chacun d'entre eux
était à l'intérieur, mangeant et buvant joyeusement. Soudain, un
tourbillon est descendu sur la maison, l’a saisie depuis sa fondation et l’a
lancée alors avec une telle force qu'elle a été démolie totalement. J’étais
à une courte distance de la maison, apportant des fruits frais pour les
convives, et j’ai été jeté par terre. J’ai lutté jusqu'à la maison détruite,
m’y suis précipité et j’ai arraché assez de débris, avec l'aide des voisins, pour constater que vos sept fils et trois filles étaient tous morts !"
Job s’est levé sur ses pieds en tremblant et s’est dirigé lentement vers sa maison. Sur le
chemin il déchira sa veste ouverte. À ce moment-là, sa femme a regardé par la
maison pour voir cet acte, qui, dans l’ancien Orient était un signe de
grande douleur.
"Que s’est-il passé
?" cria la femme de Job tandis qu’elle courait à sa rencontre.
Quand Job lui a dit,
elle l’a accompagné en sanglotant jusqu’à la maison. Job a essayé de la
réconforter, mais il n’a pas eu beaucoup de succès. Il l'a laissée seule, se
rasa la tête, alla à l'extérieur et se prosterna, couché face avant sur la
terre. Le rasage de la tête était aussi un ancien signe de deuil, mais pas
plus particulier, peut-être, que notre coutume de moins en moins forte
aujourd'hui de porter des vêtements noirs et des brassards noirs pendant et
après les funérailles.
Job a refusé de se plaindre
"Je suis venu dans ce
monde nu et sans biens," murmura Job. "Il n’est que justice que je sorte
sans biens. Tandis que j’ai été ici, Dieu m'a permis beaucoup de bonnes
choses, et je Le remercie et Le bénit pour chacune d’elles !"
Job avait une bonne
attitude envers Dieu, même si Dieu avait permis à Satan d'enlever sa
richesse, ses enfants, et son bonheur. Cependant, Satan n’avait pas été en
mesure de faire en sorte que Job commette le péché de se plaindre contre
Dieu (Job 1:20-22).
Quelque temps plus
tard, lorsque les anges sont venus à nouveau devant Dieu pour rendre compte
de leurs activités, Dieu a interrogé Satan comme Il l’avait fait auparavant.
"Je suis bien
conscient de ce que tu as fait à mon serviteur Job," a rappelé Dieu à Satan.
"Tu as sans doute remarqué que son chagrin à la perte que tu lui as fait n'a
pas abouti à ce qu’il me maudisse, comme tu as dit qu'il le ferait."
"Il est resté fidèle
seulement parce que tu ne m’as pas permis d’affliger son corps," fut la
réponse de Satan. "Si un homme souffre une grande douleur physique, de sorte
qu'il pense que la mort pourrait en résulter, il va tout faire pour se
sauver. Permets-moi d'apporter la maladie sur Job et il abandonnera
rapidement ses voies obéissantes et se tournera pour te maudire."
"Nous verrons si tu
as tort de nouveau," dit Dieu. "Tu peux faire ce que tu veux avec Job, sauf l'amener à sa mort" (Job 2:1-6).
Congédié, Satan est
revenu sur Terre, heureux parce qu'il avait reçu une fois de plus l'occasion
de voir s’il pouvait tourner Job contre son Créateur. Il avait maintenant la
permission d’enlever la santé de Job et sa dernière source restante de
revenu.
Un matin, alors que
Job s’est réveillé il fut effrayé de voir qu'il était extrêmement endolori
dans tout son corps. Au début, ni lui ni sa femme n’avaient quelque idée
de la raison pour laquelle il se sentait si mal, mais au bout de quelques heures sa peau était
bosselée de furoncles !
Agonie ajoutée à la douleur
C’est ainsi que Satan
avait choisi de frapper Job, bien que Job ne savait pas
pourquoi ou comment les terribles plaies atrocement douloureuses s’étaient
si soudainement développées à partir du haut de sa tête jusqu’à la plante de
ses pieds.
La simple vue des
éruptions cutanées était si offensive que Job était embarrassé, même en
compagnie de son épouse. Et il était dans une telle douleur qu'il ne pouvait
même pas penser à accomplir ses fonctions. Tandis qu'un autre homme
dirigeait l'entreprise, Job ne pouvait pas percevoir les sommes qui lui
étaient dues. Ainsi, Job est devenu complètement pauvre sans aucun moyen de
gagner sa vie. Il ne voulait pas s’asseoir ou s’allonger autour de sa maison
et voir les expressions de dégoût de sa femme. Il a décidé de quitter sa
maison et d’aller vers une décharge de cendres non loin. Là, Job prit un
morceau de poterie et se gratta avec alors qu'il était assis dans la cendre
(Job 2:7-8).
S’assoir sur les
cendres en ces jours-là était un signe d'humilité, qui est de savoir notre
place et ne pas avoir une trop haute opinion de nous-mêmes.
Job et sa femme
avaient maintenant une vie très amère, sans enfants et sans revenu - et la
santé de Job avait disparu. Alors que Job avait déjà été un homme riche et
important, il se trouvait sans rien et avec peu d'amis. Même ses parents
n’avaient plus rien à faire avec lui. Il était soudainement devenu un paria
parce que ses amis pensaient que Dieu l’avait mis sous une malédiction, et
ses connaissances ne pouvaient plus le considérer comme riche. Fidèle à sa
promesse, Dieu avait permis à Satan d’enlever TOUT à Job (Job 2:6).
En dépit des
arguments de sa femme qu'il était stupide, Job a continué à rester sur le
tas de cendres. Même sur ce monticule doux, il était misérable, parce que
s’il était assis ou couché, les ulcères étaient extrêmement douloureux à la
moindre pression sur eux.
Tard, une nuit, la
femme de Job sortit vers le tas de cendres. Elle avait honte d'aller pendant
la journée parce que Job avait été un homme important et avait subi une
telle grande perte qu'il semblait à certains qu'il pourrait avoir perdu son
esprit. La femme de Job aurait été affligée de savoir que les voisins la
regardaient. Au lieu de réconforter son mari, elle a commencé à lui crier
dessus.
Et maintenant
--
une femme acariâtre !
"Pourquoi insistes-tu
à t’accroupir là dans la saleté de cette décharge alors que je ne sais plus
quoi faire me demandant comment joindre les deux bouts ?" gronda-t-elle.
"Pourquoi dois-tu m’embarrasser de cette façon ? Si tu penses que tu es sur
le point de mourir, pourquoi le faire dans un endroit comme ça ?"
Job a continué de
s’asseoir en silence, lequel fut bientôt rompu à nouveau.
"J’aurais pensé que
tu aurais plus de considération pour moi, la femme qui t’as donné dix
enfants," poursuivit la femme de Job. "Qu'est-ce que tu aurais fait sans moi
? Est-ce un endroit pour un homme, même si beaucoup de personnes t’ont
oublié maintenant ?"
Job ne dit rien. "Tu
es sans espoir !" s’écria sa femme. "Continue avec tes prières ! Tu ajoutes
seulement à ta misère en étant ici. Et peu importe combien de jours tu
t’assois ici bénissant Dieu, tu mourras ! Pourquoi ne maudis-tu pas Dieu
pour qu'Il te détruise et mette fin à ta misère ?" (Job 2:9). Job non
seulement avait perdu sa richesse, ses enfants, la santé, le pouvoir,
l'influence, l'honneur, la dignité et les amis, mais avait aussi perdu le
respect de sa femme.
La femme de Job
sanglotant se retourna pour partir, mais Job se redressa et parla fortement.
"Tu parles
follement," lui dit Job sévèrement. "On dirait une jeune femme qui a
gravement péché, étant encore dans la maison de son père. Pourquoi
devrions-nous nous plaindre quand les difficultés viennent ? Dieu a fait
beaucoup de choses merveilleuses pour nous. Faut-il s’attendre à passer
toute notre vie sans problèmes ? Croyons-nous que Dieu ne devrait nous combler
qu’avec les choses agréables ? Devrions-nous serrer les poings devant notre
Créateur quand Il reprend temporairement quelques-unes des nombreuses bonnes
choses qui Lui appartiennent en premier lieu ? Non ! Nous devrions être
reconnaissants et résignés, peu importe ce qui se passe !" (v. 10).
La femme de Job se
rendit compte que ce serait un gaspillage d'efforts de discuter avec un
homme avec une bonne attitude envers Dieu, et elle s’éloigna dans
l'obscurité.
Quelques amis demeurent
En raison de ses
hautes fonctions dans la vie, Job avait beaucoup de connaissances qui
étaient riches et bien éduquées. Quand la nouvelle a fait le tour du pays
concernant l'état de Job, la plupart de ces connaissances de Job se sont
demandé pourquoi un homme qui était si obéissant à son Dieu pouvait tomber
dans ce malheur et la misère. Presque tous l’ont ensuite déserté.
Cependant, de tous
ceux qui le connaissaient bien, trois qui étaient des amis proches de Job
ont projeté de se rencontrer et de lui rendre visite ensemble (v. 11). Les
noms de ces hommes étaient Eliphaz, Bildad et Tsophar, et ils sont venus de
territoires non lointains.
Les caravanes
combinées des trois arrivèrent à la maison un peu négligée de Job pour
constater que seule sa femme était là.
"Vous trouverez mon
mari assis ou couché dans le tas de cendres de la ville non loin d'ici,"
a-t-elle durement informé les visiteurs.
Les trois amis de Job
ont chargé leurs serviteurs de camper non loin de la décharge de cendres.
Puis ils se mirent en route à pied vers la silhouette solitaire qu’ils
pouvaient voir au loin. Ils étaient accompagnés par un jeune homme nommé
Élihu qui était également bien instruit et intelligent, et qui, en raison de
sa grande admiration pour les réalisations bien connues de Job, avait
demandé de se joindre aux trois amis (Job 32:2).
Même lorsque les
visiteurs furent seulement à quelques mètres de Job, ils ne purent le
reconnaître à cause des ulcères sur son visage et la quantité de poids qu'il
avait perdu. Son état était bien pire que ce qu'ils avaient imaginé de sorte
qu'ils ont pensé qu'il était très proche de la mort. Ils pleurèrent de
douleur en le voyant. Maintenant, ils pouvaient comprendre qu'il y avait
plus d'une raison pour laquelle Job avait choisi de passer son temps sur un tas
de cendres. Ses centaines de très douloureux furoncles le rendaient presque
nécessaire.
Selon les coutumes de
l'époque, les trois hommes ont déchiré leur tuniques et jeté de la poussière
sur leurs têtes dans la douleur (Job 2:12).
Élihu était
respectueusement à proximité tandis qu’Eliphaz, Bildad et Tsophar - qui
étaient des hommes plus âgés - s’approchèrent de Job. Job regarda ses amis à
travers les paupières gonflées. Il ne pouvait pas les toucher en signe de
bienvenue, et c’était trop douloureux pour lui de montrer son appréciation
pour leur présence en essayant de se lever. Il a été touché qu'ils soient
venus pour le consoler, mais tout ce qu'il a fait a été de lever ses mains
et de hocher la tête à chacun. Puis il baissa la tête et s’assit en silence.
Les amis de Job étaient tellement surpris de voir comment il était
horriblement misérable qu'ils se sont assis avec lui dans le silence,
choqués, pour partager son agonie.
Ce silence a duré
toute une semaine, au cours de laquelle les hommes étaient assis avec Job
jour et nuit (v. 13). Au bout de sept jours et sept nuits, sans aucune
conversation, Job se redressa péniblement et parla soudain avec des lèvres
gonflées.
"Périsse le jour où je suis né, qu’il soit
oublié !" cria-t-il. "Que ce jour soit maudit ! Que Dieu ne l'inclue pas dans les jours du mois
ou de l'année !" (Job 3).
Controverse sur la cause de l'état de Job
Les amis de Job ont
été surpris par cette explosion soudaine, mais ils ont également été
soulagés d'apprendre que Job avait enfin choisi de parler. Job a continué de
parler pendant plusieurs minutes, décrivant comment la mort serait mieux que
la douleur amère de sa condition. Certaines de ses remarques ont fait naître
chez ses amis le soupçon d'un péché caché, et dès que Job eut fini, Eliphaz
se prononça.
"Je dois dire ce que
je pense," a-t-il commencé. "Tu as instruit mon peuple dans le mode de vie
et dans le développement de caractère, mais maintenant que la difficulté est
venue jusqu’à toi, tu défailles. Si tu es puni à cause d’un certain type de
problème auquel tu t’es heurté, tourne-toi vers Dieu. Si Dieu te corrige,
n’en sois pas malheureux. Il te verra à travers l'adversité et l’épreuve, et
tu seras comblé d'années avant de mourir "(Job chapitres 4 et 5).
Eliphaz avait
beaucoup plus à dire, dont une partie, à son tour, a incité Job à parler
davantage.
"Je pensais que vous
étiez venus ici pour me consoler," a-t-il déclaré, "mais maintenant vous me
grondez et me chargez d'être un méchant !" (Job chapitres 6 et 7).
Job a continué
pendant un certain temps, et quand il eut temporairement terminé, Bildad eut
beaucoup à dire en le corrigeant. Dès que Job lui eut répondu, Tsophar se
prononça. Lui aussi réprimanda Job, qui a ensuite pris la parole pour
lui-même. Cela mit fin à la première d'une série de trois conversations
inhabituelles. Pendant les deux discussions suivantes de type débat, il y
avait plus de reproche de la part des amis de Job et plus de défense de la
part de Job. Ces trois amis ont insisté sur le fait que Dieu punissait Job
pour être un pécheur. Job a insisté sur le fait que Dieu le punissait sans
raison. Même aujourd'hui, quand les gens deviennent malades d'autres
personnes essaient de maintenir qu'ils ont péché et c’est pourquoi ils sont
malades. Ce n’est pas la façon dont Dieu fonctionne ou pense.
Job était comme
beaucoup de gens aujourd'hui qui disent qu'ils sont si bons qu'ils font
toujours ce qui est juste seulement parce qu'ils aiment Dieu. La Bible dit
que ce n’est pas vrai (Jér. 17:9 ; Jér. 10:23 ; Prov. 12:15 ; Ps. 39:5 ;
1Jean 2:4 ; Jean 14:15). Tout au long de ces conversations entre Job et ses
trois amis, qui ont été écrites dans la Bible sous une forme poétique
splendide, Job a constamment insisté sur le fait qu'il était sans péché et
n’avait aucune raison de se repentir (Job, chapitres 8 à 31).
Enfin, les trois amis
âgés ont tous renoncé de répondre à Job en raison de ce qui semblait être
son attitude pharisaïque (Job 32:1). Ce qui donna au jeune Élihu l'occasion
de dire ce qu'il pensait.
"Tu as essayé de te
justifier à la place de Dieu," a-t-il poliment et respectueusement mais
clairement dit à Job. "Quant à vous les trois amis, vous avez critiqué Job
sans être en mesure de répondre à son autojustification" (Job 32:2-22).
Élihu a continué à
parler avec beaucoup de sagesse pour quelqu'un d'aussi relativement jeune,
rappelant à ces hommes plus âgés que l'Esprit de Dieu, et non la raison
humaine, nous donne les vraies réponses aux problèmes. Il a continué à
reprendre et corriger les quatre hommes pour être dans l'erreur dans
certaines des choses qu'ils avaient dites. Pourtant, il n'a pas traité
durement Job (Job 33:7). Ses remarques merveilleuses, telle qu’écrites
dans les chapitres 33, 34, 35, 36 et 37 du Livre de Job constituent
quelques-unes des paroles les plus profondes dans la Bible. Il a montré à
ces hommes que l'erreur de Job n’était pas pour un péché secret qu'il
cachait - comme ils le supposaient - mais en faisant honneur à lui-même
plutôt qu'à Dieu, pour les bonnes œuvres que Dieu lui avait inspiré à faire,
et en pensant qu'il pouvait GAGNER le salut par des bonnes œuvres.
Élihu savait que la
justice de l'homme ne vaut pas mieux que des vêtements souillés (Ésaïe
64:6). Les trois amis avaient plus parlé du droit de Dieu de punir les
hommes pour les péchés. Élihu a parlé de la volonté de Dieu d'être
miséricordieux et de donner le salut à ceux qui se repentent. (Voir aussi
Psaume 103:10-14.) Il ne semblait plus rien à dire ou faire, de sorte que
les quatre hommes avec lassitude se préparèrent à partir.
Bien que ce fût en
plein jour, le ciel était devenu noir pendant un certain temps. Il était
évident qu’un genre de mauvais temps était sur le point de se produire. Au
ciel les nuages ont commencé à filer à toute allure et à bouillir. Le
petit groupe sur le tas de cendres entendit soudainement le gémissement des
vents. Job leva les yeux, mais il ne bougea pas. Réalisant qu'il était
inutile de courir, les quatre autres hommes se tinrent immobiles, mais non sans crainte. Cependant, certaines personnes curieuses qui s’étaient
rassemblées près du tas de cendres coururent pour leur vie.
Dieu condamne Job
D'une certaine
manière les vents semblèrent envelopper les cinq hommes – pas pour leur
faire du mal, mais pour les isoler doucement de leur environnement. Il y
avait du vent fort tout autour, mais pas sur le tas de cendres (Job 38:1).
Puis une voix est
venue clairement du vent qui les encerclait (v. 2). Surpris, Job a commencé
à se lever, mais soudainement il tomba face contre terre quand il réalisa
qu’on s’adressait à lui. Les quatre autres hommes étaient tellement effrayés
qu'ils s’humilièrent également, inclinant leurs têtes vers le sol.
"Qui est-ce qui
prétend parler des questions les plus profondes de Dieu, mais qui n'a pas
connaissance de telles choses ?" demanda la voix puissante du Seigneur,
l'Ange de Dieu (Job 38 ; 39 ; 40:1-2).
Job avait honte sous
les mots offensants alors que la voix a ensuite comparé l'apprentissage et
les entreprises médiocres de l'homme avec la sagesse qui sait tout et la
force créatrice extraordinaire de Dieu. Il a rappelé à Job que seul Dieu est
un grand Créateur. Quand le Seigneur s’arrêta enfin de parler, Job s’écria :
"J’avoue que je suis
mauvais et souillé, et je n’ai pas la sagesse pour te répondre !" (Job
40:3-5).
Le Seigneur a ensuite
rappelé à Job qu'il ne pouvait pas se sauver lui-même
– que seul Dieu peut donner
le salut – et que toute la puissance de l'homme vient de Dieu, et l'homme n’est
rien sans Dieu (Job 40:6-14).
Le Seigneur continua
de souligner combien l'homme a encore à apprendre, même sur les créatures
qui existent sur cette planète, et que personne d'autre que le Créateur a
toute conception réelle de ce qui est nécessaire pour créer et contrôler ces
créatures (Job 40:15-24 ; Job 41). Quand le Seigneur eut cessé de parler,
Job se vit finalement comme un pécheur très inutile, qui avait besoin de la
miséricorde de Dieu tout autant que n’importe qui d'autre. Job prit alors la
possibilité de s’exprimer à nouveau, tout en continuant à s’allonger sur le
tas de cendres.
Job se repent enfin
"Je me repens d’avoir
parlé comme je l'ai fait," a-t-il dit. "Je me rends compte maintenant que tu
sais tout et peux tout faire et que j’ai dit des choses que je ne comprenais
pas. Je me déteste moi-même de m’être considéré trop sage, trop créatif et
trop juste, quand je ne suis vraiment rien de plus que de la poussière et la
cendre !" (Job 42:1-6).
Le Seigneur parla
ensuite à Eliphaz, qui était l'aîné des trois amis de Job.
"Je suis très
mécontent de vous trois," dit-il. "Vous n’avez pas parlé de moi avec
droiture, comme l'a fait mon serviteur Job. Maintenant prenez sept taureaux
et sept béliers et offrez pour vous un holocauste. Mon serviteur Job priera
alors pour vous. Si vous ne le faites pas, je sévirai contre vous !" (vv.
7-8).
Les trois hommes
obéirent. L'holocauste a été fait, Job a prié pour ses amis et Dieu a
accepté tout ce qui a été fait (v. 9). Quant à Élihu, il n’avait ni
faussement accusé Job ni déformé la justice de Dieu. Il avait bien parlé, et
Dieu n'a pas exigé une offrande de lui.
La condition
misérable de Job le laissa aussi soudainement qu'elle était venue.
Immédiatement après qu’il eût prié pour ses trois amis, la plaie, les
démangeaisons, les furoncles diminuèrent de suite et furent guéris sans
cicatrices. Job était une fois de plus confortable et sain. Dès lors, comme
par miracle, tout a tourné en sa faveur. Ses frères, sœurs et amis qui
l'avaient quitté retournèrent à lui pour le visiter et le réconforter et
apportèrent des cadeaux, de l'argent et des bijoux. Il acheta du bétail, et
celui-ci s’accrut si bien que par la suite, il fut deux fois plus riche qu’il
ne l'avait été auparavant ! (vv. 10-12). Outre le doublement du nombre
d'animaux qu'il avait possédés, une bénédiction physique encore plus grande
fut sur lui.
C’était une nouvelle
famille. Dieu a donné à Job et à sa femme sept autres fils et trois autres
filles, et ses filles étaient connues comme les plus belles dans le pays (vv.
13-15).
Job avait des enfants
adultes quand ce grand ennui lui est arrivé, mais après cela il vécut de
nombreuses années pour voir les enfants de ses enfants jusqu’à la quatrième
génération (vv. 16-17).
À travers les siècles
Job est devenu connu comme l'homme le plus patient qui ait jamais vécu. Il
serait plus approprié, cependant, de le reconnaître pour ce que la Bible
fait remarquer qu’il était - probablement l'homme le plus juste à ses
propres yeux qui n’ait jamais vécu. Être juste à ses propres yeux ne
signifie pas toujours mépriser les autres comme étant des misérables
pécheurs tout en se voyant soi-même comme étant très bon. Dans le cas de
Job, cela signifiait qu'il était tellement conscient et fier d'être
obéissant qu'il sentait qu'il était sans péché, et que sa grande souffrance
est venue sans raison.
Job avait des leçons
à apprendre sur lui-même et son Créateur, mais il n'a pas renoncé à Dieu. Il
est resté ferme dans ses croyances et sa confiance en Dieu, même si tout le
monde était contre lui.
La fin heureuse à
cette histoire était que, après beaucoup d’épreuves Job était en mesure de
voir ses fautes et était disposé à se repentir. C’était son repentir qui a
mis fin à sa grande épreuve. Job a offert des sacrifices pour ses soi-disant
amis qui l'accusaient à tort. On nous rappelle ici que nous devons aimer nos
ennemis et prier pour ceux qui nous persécutent (ou harcèlent) (Matt. 5:44).
Consultez aussi l’étude
Comprendre les Béatitudes (No. CB027).
Cette expérience
humaine importante aurait pu être totalement perdue pour nous aujourd'hui.
Mais Dieu ordonna à Moïse, au cours de l'errance dans le désert, que le
récit de Job sur sa souffrance devienne l'Écriture Sainte - une partie
vitale de l’"Ancien Testament" de la Bible, pour notre usage aujourd'hui.
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