Les Églises Chrétiennes de Dieu
[CB086]
Quand Israël n’avait pas de Roi
(Édition 1.0
20060613-20060613)
Quand Israël n’avait pas de
roi, les gens faisaient ce qu’ils pensaient être juste à leurs
propres yeux. Ils oublièrent vite leur alliance avec Dieu et
tout ce qu’ils avaient promis de faire. Cette étude a été
adaptée à partir des Chapitres 71-74 de l’ouvrage The Bible
Story Volume III de Basil Wolverton, publié par Ambassador
College Press.
Christian Churches of God
Courriel :
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(Copyright
ã
2006
Christian Churches of God, éd. Wade Cox)
(Tr. 2015, rev. 2023)
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Quand Israël n’avait pas de Roi [CB086]
Comment l’idolâtrie commence
Dans la période où ses dirigeants étaient au pouvoir par intermittence
dans différentes parties du pays de Canaan, Israël n'a jamais
été tout à fait correct avec Dieu. Après la mort de Josué les
gens sont allés si loin dans l'idolâtrie que Dieu ne leur a
donné aucun dirigeant ou libérateur pendant de nombreuses
années. Sans leadership ou punition, les gens ont dégénéré au
point où chaque personne vivait comme elle pensait était le
mieux (Juges 17:6), une condition qui a conduit à toutes sortes
d'ennuis. Dieu avait ordonné aux Israélites, pour leur propre
bien, de ne pas faire ce qu'ils pensaient être le mieux, mais de
Lui obéir à la place (Deut. 12:8). Cependant, les Israélites ont
désobéi à plusieurs reprises, mais à leur propre malheur en fin
de compte.
Les idoles de Mica
Par exemple, pour revenir à une époque avant que le premier juge ne soit
apparu sur la scène, il y avait un homme du nom de Mica, dans la
tribu d'Éphraïm, qui avait volé une importante somme d'argent à
sa mère âgée. Elle était tellement en colère quand elle a trouvé
l'argent manquant qu'elle a prononcé une malédiction sur le
voleur, quel qu'il fût.
Mica a entendu sa mère prononcer la malédiction et il avait peur que
quelque chose de mal ne lui arrive. Donc, il a avoué le vol à sa
mère, et lui a rendu les onze cents sicles d’argent.
La mère a dit : "Le Seigneur te bénisse mon fils ! Je dédie
solennellement mon argent au Seigneur pour mon fils pour en
faire une image taillée et une idole de fonte.
Je te la redonnerai" (Juges 17:1-3).
Leur religion avait dégénéré au niveau de l'idolâtrie de l'homme. Alors
elle prit deux cents sicles d'argent et les donna à un orfèvre
(un fabricant d'idoles), qui fit une image de l'idole. Et elle
fut placée dans la maison de Mica. Mica avait un sanctuaire et
il fit un éphod et quelques idoles et installa un de ses fils
pour lui servir de prêtre (vv. 4-6). C’était une autre mauvaise
chose à faire parce que seuls ceux de la famille d'Aaron
devaient être des prêtres en Israël (Ex. 28:1-5 ; Lév. 8:35-36 ;
Nom. 3:10 ; Deut. 21:5). Personne ne peut se nommer au ministère
de Dieu (Nom. 16 ; Nom. 17 ; Héb. 5:4).
L'idolâtrie causée par la négligence spirituelle
Ce que Mica et sa mère ont tenté de faire, dans leur zèle superstitieux,
c’était de mettre en place leur propre temple de culte, modelé
légèrement d’après ce qu'ils avaient entendu ou supposaient que
c’était comme au Tabernacle à Silo. Plus ils sont allés dans
l'idolâtrie, plus ils se pensaient religieux. Les religions des
nations païennes environnantes avaient été si mélangées avec les
Lois de Dieu au fil des ans que très peu d'Israélites pouvaient
se rappeler ce que Dieu attendait d'eux.
C’était un peu comme c’est aujourd'hui, avec tant de confessions
d'églises qui essaient de décider elles-mêmes comment adorer
Dieu. La plupart d'entre elles enseignent et promeuvent des
anciennes croyances païennes prises par ouï-dire et la
tradition, comme dans le cas de Mica, les mélangeant avec
quelques vrais principes chrétiens – quelque chose que la Bible
déclare à maintes reprises être mal aux yeux de Dieu (Deut.
12:29-30 ; 2Rois 17:15).
Mica et sa mère n’avaient pas de Bible pour les instruire et ont fait peu
ou pas d'effort pour apprendre les Lois de Dieu les jours de
Sabbats et les Jours Saints d’assemblée, comme ils auraient dû
le faire (Deut. 6:1-12 ; 31:9-13 ; Actes 15:21 ; Néhémie 8:1-3).
Sinon, ils auraient probablement fait les choses bien
différemment. Comme c’était, Mica à sa manière paganisée sentait
qu'il faisait sa part pour raviver le respect de Dieu dans sa
partie d'Israël, tout comme les gens des fausses églises font
aujourd'hui. Il ne savait pas à quel point il avait tort.
Un jour, un jeune lévite de Bethléhem à la recherche d'un endroit pour
séjourner s’arrêta à la maison de Mica dans la montagne
d'Éphraïm.
Mica dit : "Habite avec moi et sois mon père et prêtre, et je te donnerai
dix sicles d'argent par an, tes vêtements et ta nourriture."
Alors le Lévite accepta et bientôt il devint comme l'un des fils de Mica.
Et Mica dit : "Maintenant, je sais que le Seigneur sera bon envers moi,
puisque ce Lévite est devenu mon prêtre" (Juges 17:7-13).
S’il avait connu les Lois de Dieu, Mica se serait rendu compte que Dieu
avait choisi les Lévites pour un but particulier. Dans les jours
de Moïse, Dieu a choisi parmi la tribu de Lévi la famille
d'Aaron pour être Ses prêtres (Ex. 28:1, 40-43). Les autres
Lévites devaient faire le travail physique de prendre soin du
Tabernacle (Nom. 1:47-54). Ils devaient tous être des
enseignants.
Le Lévite aurait dû être terriblement choqué de trouver une telle
apostasie en Israël. Mais il ne l’était pas. En fait, il errait
parce qu'il avait été poussé de force de son poste pour ses
péchés.
L'étranger a réalisé que cette offre était plus rentable et plus à son
goût que ce qu'il avait fait. Comme la plupart des Israélites ne
rendaient pas à Dieu Sa dîme, de nombreux Lévites n’avaient
aucun revenu. Ils avaient apparemment échoué à enseigner aux
gens au sujet de la dîme (Juges 17:9-10).
Mica voulait être considéré comme un homme très religieux, et il croyait
que la combinaison d'images, de prêtre et Dieu lui apporterait
sûrement la richesse matérielle. Beaucoup de gens mettent
aujourd'hui la même confiance superstitieuse en des statues, des
perles et des rituels dans les services de l'église, en pensant
qu'ils sont au service de Dieu.
À cette époque, la plupart des familles de la tribu de Dan ont été
découragées parce que la majorité de leur part de Canaan était
encore tenue par les Amorites puissants (Juges 1:34-35 ; 18:1).
La région montagneuse autour de Tsorea et Eschthaol, qui était
tout ce qu'ils avaient pu conquérir, ne leur donnait pas assez
de terres. Ils étaient mécontents parce que leurs ennemis les
confinaient dans leur petite zone si solidement. Dans la large
vallée en dessous d'eux, les nombreux chars amorites avaient été
en mesure de refouler toute attaque danite.
Les Danites n'avaient pas confiance en Dieu pour combattre leurs
batailles comme Il l'avait promis (Deut. 7:1-2). Par peur, ils
ont décidé d'aller voir ailleurs et de prendre des terres de
certains peuples faibles.
Dans un effort pour en savoir plus sur le territoire dans des zones
éloignées, les dirigeants danites envoyèrent cinq éclaireurs
bien formés de leurs villes de Tsorea et Eschthaol. C’était une
expédition un peu comme celle envoyée de nombreuses années
auparavant en Canaan par Moïse. Ils étaient à la recherche de
terres qui seraient plus faciles à conquérir.
Sur leur chemin, ils sont venus à la région du Mont Éphraïm et par hasard
sont arrivés à la maison de Mica, où ils ont été invités à
passer la nuit (Juges 18:2).
Un péché mène à un autre
Quand ils ont entendu la voix du jeune lévite qu’ils connaissaient déjà,
ils sont allés à l'intérieur et lui ont demandé : "Qui t’a amené
ici ? Que fais-tu dans ce lieu ?" Le Lévite leur a dit comment
il était venu dans une telle fonction. Ces Danites et toute leur
tribu s’étaient égarés loin de Dieu. Ils ne se rendaient
probablement pas compte de la gravité des péchés du Lévite.
Lorsque les Danites ont découvert qu'ils étaient à un endroit où
la divination était utilisée, ils voulaient que le prêtre
demande à Dieu si leur voyage serait couronné de succès.
Ceci est un triste exemple de la façon jusqu'où les Israélites avaient
dévié de la Loi de Dieu. Ils auraient dû se souvenir que Dieu
leur ordonnait d'aller seulement au Souverain Sacrificateur pour
se renseigner quant à savoir s’ils doivent ou non aller à la
bataille (Nom. 27:21).
Le prêtre leur a dit qu'ils seraient en sécurité dans leur voyage, et
qu'ils avaient l'approbation de Dieu (Juges 18:3-6).
Les cinq éclaireurs ont été grandement comblés par ce rapport et sont
partis. Puis ils sont venus à Laïs, où ils ont vu que les gens
étaient prospères et apparemment n’avaient pas peur de raids ou
des attaques par les pays voisins. Les habitants avaient peu de
contacts avec le monde extérieur. Ils appréciaient négligemment
leur prospérité sans le maintien d'un système de défense
adéquat.
Lorsque les éclaireurs ont vu à quel point c’était non protégé, ils
étaient doublement certains que le prêtre de Mica était en effet
un oracle sûr de Dieu. Cette partie de la terre,
raisonnaient-ils, a sûrement été conçue pour au moins une partie
des Danites.
Quand ils revinrent à Tsorea et Eschthaol leurs frères leur ont demandé :
"Comment avez-vous trouvé les choses ?"
"Nous avons vu le pays qui est très bon. Les habitants sont aisés et sont
pacifiques. Une attaque surprise par une force bien équipée
signifierait une victoire rapide. Nous sommes convaincus que
Dieu nous destine à prendre la région. Préparons-nous à y aller
sans tarder !" (Juges 18:7-10).
Alors six cents hommes danites armés en tant que soldats partirent de
Tsorea et Eschthaol. À la fin de la première journée, ils
campèrent près de Kirjath-Jearim en Juda. Le deuxième jour, ils
approchèrent de la maison de Mica, près du Mont Éphraïm. Les
cinq éclaireurs les avaient délibérément guidés là.
"Nous sommes près de l'endroit où vit le prêtre qui a consulté Dieu et
nous a dit que nous allions réussir dans cette entreprise",
dirent les éclaireurs aux dirigeants danites. "Dans cette
maison, il y a un éphod et d'autres dieux domestiques, une image
taillée et une idole de fonte" (vv. 11-14).
Six cents Danites armés pour la bataille se tenaient à la porte et les
éclaireurs sont allés à la maison de Mica et ont salué le
Lévite. Ils l'ont ensuite emmené hors de la porte et l'ont
présenté à leurs dirigeants. Les éclaireurs ont alors saisi tous
les objets et les vêtements qu'ils considéraient comme sacrés.
Les Danites étaient très superstitieux. Ils pensaient que
prendre ces petites idoles stupides apporterait le succès.
"Qu'est-ce que tout cela veut dire ?" demanda anxieusement le Lévite (vv.
15-18).
"Tais-toi !
Viens avec nous et sois notre prêtre. Il est préférable que tu serves une
tribu en Israël plutôt que la maison d’un seul homme".
Le prêtre n’avait pas besoin de plus d'insistance. Il ramassa volontiers
ses affaires et rejoignit les centaines de Danites, qui se sont
ensuite retournés et sont partis (vv. 19-20).
Peu de temps après leur départ, les hommes qui vivaient près de Mica se
rassemblèrent et poursuivirent les Danites.
Mica leur a crié d'arrêter. Les Danites se retournèrent et dirent à
Mica : "Quelle est ta raison de nous suivre avec beaucoup
d'hommes armés ?"
(vv. 22-23).
"Vous avez volé mon prêtre et mes images !" cria Mica comme il se
dirigeait vers eux.
Le chef de Dan dit : "Si tu cries vers nous à nouveau, certains de nos
hommes seront probablement irrités au point de vous attaquer. Et
après avoir fini avec vous tous, ils pourraient décider de
revenir en arrière et éliminer toutes vos maisons et vos
familles".
Avec cette déclaration, les Danites tournèrent délibérément le dos aux
hommes d'Éphraïm et poursuivirent leur voyage. Mica réalisa que
son plus petit nombre d'hommes ne pouvait pas se tenir contre
eux de sorte qu'ils sont rentrés chez eux sans le prêtre et les
images dans lesquelles il avait mis tant de confiance pour un
avenir riche (vv. 24:26).
Puis les Danites continuèrent jusqu’à Laïs. Ils attaquèrent les gens
pacifiques là et brûlèrent leur ville. Il n'y avait personne
pour les aider, car ils vivaient loin de Sidon et n'avaient pas
de relations amicales avec quiconque.
Les Danites ont attribué leur succès à leur prêtre et aux petites images.
Mais leur succès dans la bataille n’était dû à aucun d’eux. Le
succès leur est venu parce qu’une armée bien entraînée a pris
une petite ville sans défense qui dormait.
Les Danites ont reconstruit la ville et l'ont nommée DAN, d'après le père
de leur tribu (Josué 19:47). Une chapelle a été construite pour
Jonathan et ses objets dits sacrés. La religion des conquérants
danites a continué en permanence sur cette base jusqu'à la chute
de la maison d'Israël. Jonathan et les fils qu'il a eus plus
tard poursuivirent au titre de prêtres jusqu’à plusieurs siècles
après cela lorsque Dieu a envoyé l'Assyrie pour prendre le
pouvoir d’Israël à cause de l'idolâtrie (Juges 18:27-31).
On pourrait penser aujourd'hui qu'une religion à demi-païenne, à
demi-chrétienne est mieux que rien du tout. Dieu ne voit pas les
choses de cette façon. Une religion à demi-païenne est vraiment
toute païenne. Les Israélites ont oublié très rapidement les
Commandements de Dieu. Chacun faisait ce qu'il pensait être
juste – ou faisait comme il lui plaisait (Juges 17:6) – au lieu
d'obéir à Dieu. Telle est la manière des païens et la voie du
péché et de la mort. Dieu leur avait commandé pour leur propre
bien de Lui obéir au lieu de faire ce qu'ils pensaient
être correct (Deut. 12:8). Dieu permet aux gens de suivre leur
propre chemin maintenant, mais bientôt Il ferra disparaître
toutes les religions païennes et toutes les dénominations des
églises qui observent les voies païennes (Dan. 2:44-45 ; Apoc.
11:15 ; Zach. 13:2 ; 14:9 ; Ézéch. 22:25-31).
Un Lévite et sa concubine
En cette époque où Israël était sans leader national, avec tout le monde
faisant généralement comme bon lui semblait tant qu'il pouvait
s’en sortir, un autre épisode est survenu qui a apporté la
tragédie. La misère et la mort sont venues à des milliers de
personnes parce que les gens vivaient éloignés de leur Créateur.
Cet événement a commencé près du Mont Éphraïm, où un autre
Lévite vivait, lequel prit une concubine de Bethléhem en Juda.
Toutefois, la femme a commencé à vivre avec d'autres hommes.
Plus tard, elle a quitté pour retourner à la maison de ses
parents dans le pays de la tribu de Juda (Juges 19:1-2).
Après qu'elle fût partie quatre mois, son mari est allé vers elle,
espérant qu'elle serait maintenant prête à revenir à la maison.
Lui et un serviteur prirent la route sur des ânes pour
Bethléhem. Elle le conduisit dans la maison de ses parents, qui
l'ont accueilli chaleureusement. En fait, parce qu'ils étaient
heureux de le voir et parce qu'ils voulaient que leur fille
reste avec eux aussi longtemps que possible, ils ont gardé le
couple comme des invités pendant trois jours.
Le quatrième jour, le Lévite avait l'intention de quitter la maison, mais
le beau-père lui demanda de rester quelques heures de plus. Le
temps passa à toute vitesse, et puis il était trop tard pour
prendre la route (vv. 3-7).
Le cinquième jour, le couple se prépara à partir plus tôt, mais encore
une fois les parents de la femme les traitèrent si bien avec de
la nourriture, des boissons et une agréable conversation qu'ils
ont été retardés jusqu’à la fin de l’après-midi.
"Pourquoi prendre la route à cette heure ?" demanda le père-frère du
Lévite. "Vous ne pouvez pas aller très loin avant la nuit. Il
serait plus sage de rester une nuit de plus ici et planifier de
partir le matin. Pendant ce temps, détendez-vous et
profitez-en."
"Non, nous devons prendre la route cet après-midi," a déclaré le Lévite,
réalisant que s’il continuait à céder, ils ne rentreraient
jamais à la maison. Donc ils sont partis (vv. 8-10).
Quand ils furent près de Jebus et que le jour avait presque disparu, le
serviteur dit au maître : "Arrêtons-nous à cette ville des
Jébuséens et passons-y la nuit".
"Nous ne rentrerons pas dans une ville étrangère", a déclaré le Lévite.
"Il est préférable de passer la nuit parmi nos propres gens. Je
préfère continuer jusqu’à Guibea ou Rama où les gens sont
Israélites."
Donc ils ont continué, et le soleil se couchait alors qu'ils approchaient
Guibea (vv. 11-15). Comme c’était la coutume en ce temps-là les
voyageurs se sont assis dans un endroit bien en vue pour
attendre que quelqu'un les invite dans sa maison pour la nuit.
Après un certain temps un Éphraïmite âgé, de retour à la maison
tard après avoir travaillé dans les champs, marcha jusqu'au
petit groupe.
Vous ressemblez à des étrangers ici," leur dit le vieil homme. "D’où
venez-vous et où allez-vous ?"
Le Lévite expliqua que lui et sa concubine et le serviteur voyageaient de
Bethléhem pour le Tabernacle à Silo. Il mentionna qu’ils avaient
beaucoup de nourriture et de vin pour eux-mêmes et du fourrage
pour les animaux, mais pas de place pour dormir (vv. 16-19).
Quelqu'un est-il en sécurité ?
"Ah, mais vous êtes les bienvenus chez moi !" déclara le vieil homme, en
leur demandant de le suivre. "Permettez-moi de vous donner tout
ce dont vous avez besoin, seulement ne passez pas la nuit sur
la place."
Plus tard, alors qu’ils mangeaient et parlaient tous confortablement dans
la maison du vieil homme, quelques méchants hommes de la ville
encerclèrent la maison et martelèrent à la porte.
Ils crièrent au propriétaire de la maison : "Nous savons que tu as un
étranger dans ta maison. Amène-le dehors afin que nous puissions
avoir des relations sexuelles avec lui"
(vv. 16-22).
Le propriétaire alla dehors et leur dit : "Ne soyez pas si viles, cet
homme est mon invité. Ne faites pas cette chose honteuse."
Dans une tentative effrénée pour échapper à cette situation
cauchemardesque, le vieil homme a été déplacé de faire une
suggestion misérable. Pour sauver son invité masculin il dit :
"J’ai une jeune fille à l'intérieur. Nous vous l’enverrons, elle
et la concubine de mon invité pour que vous fassiez comme il
vous plaît si seulement vous oubliez l'homme" (vv. 23-24). Le
vieil homme misérable pensait que les hommes étaient plus
importants et plus dignes de protection que les femmes. Il a
estimé que ce qu'il proposait était une moindre perversion et
serait moins pécheresse.
Mais les hommes ne voulaient pas écouter. Alors l'homme prit sa concubine
et l’envoya dehors vers eux et ils la violèrent et la
maltraitèrent pendant toute la nuit et à l'aube ils l'ont
laissée aller (v. 25).
Les hommes qui auraient dû la protéger se cachaient derrière des portes
verrouillées, manquant totalement de compassion et de courage
qu’ils auraient dû avoir dans ces circonstances. C’était le type
de corruption de caractère qui prévalait à une époque où Israël
était loin de Dieu.
Quelques heures plus tard, juste avant le lever du soleil, la femme
revint à la maison et tomba à la porte (v. 26).
Lorsque le maître se leva le matin et ouvrit la porte pour sortir, il a
été surpris de trouver sa concubine là.
"Lève-toi, femme !" aboya-t-il. "Je veux partir pour la maison tout de
suite." Mais il n'y avait pas de réponse ; alors il l'a mise sur
son âne et est parti pour la maison (vv. 27-28).
Quand il arriva chez lui, il prit un couteau et découpa sa concubine,
membre par membre, en douze parties et les envoya dans toutes
les régions d'Israël. Tout le monde qui l'a vu dit : "Une telle
chose n'a jamais été vue ou faite en Israël."
Même si la grande partie d'Israël était dans un état d'anarchie et
d'idolâtrie à l'époque, les gens ont été choqués et en colère
d'apprendre le comportement terrible des Benjamites (vv. 29-30).
Les Israélites combattent les Benjamites
Alors tous les Israélites de Dan à Beersheba et de la terre de Galaad
sortirent comme un seul homme et s’assemblèrent devant l'Éternel
à Mitspa. Les dirigeants de tous les gens des tribus d'Israël
prirent place dans l'assemblée du peuple de Dieu. Les Benjamites
entendirent que les Israélites étaient montés à Mitspa. Les
Israélites ont demandé comment cette chose terrible pouvait
arriver.
Alors le mari de la femme assassinée a dit : "Il est vrai que j’ai
accompli l'acte terrible de la couper en morceaux, mais elle
était morte plusieurs heures avant que je l'aie fait," informa
le Lévite à ses auditeurs. "Je suis allé à cet extrême horrible
pour tenter de réveiller Israël sur le fait qu'il y a des
méchants dans la ville de Guibea. J’ai confiance que je vous ai
convaincus de faire quelque chose à propos de cette affaire
honteuse !" (Juges 20:1-7).
Les dirigeants des onze tribus ne tardèrent pas à s’accorder pour que la
question soit étudiée dès que possible. Ils sont allés jusqu'à
prétendre qu'aucun d'entre eux ne rentrerait à la maison jusqu'à
ce que cela ait été éclairci. Ils ont décidé qu'un dixième de
tous les hommes capables de chaque tribu soient enrôlés en
service pour fournir à l'armée de la nourriture et de l'eau dans
le cas où la force serait nécessaire contre la tribu de Benjamin
(vv. 8-11). Pendant ce temps, les hommes ont été envoyés dans
tout le territoire de Benjamin pour faire une enquête minutieuse
et pour exiger la peine de mort pour les meurtriers.
Lorsque les enquêteurs sont venus aux dirigeants de la tribu de Benjamin
pour poser des questions à propos de ce crime horrible, ils ont
été reçus froidement. Tous les Benjamites ont refusé de punir
les meurtriers. Au lieu de cela, ils les ont défendus
obstinément.
Immédiatement les soldats benjamites se sont rassemblés à Guibea, au
nombre de vingt-six mille, outre les sept cents hommes de
Guibea. C’était seulement une petite fraction de la taille de
l'armée des autres tribus d'Israël, mais les soldats de Benjamin
étaient bien formés. En outre, ils étaient en colère en raison
de l'accusation qui avait été faite contre eux, et avait un
grand désir de bataille. Ils étaient confiants aussi parce que
sept cents de leurs soldats étaient gauchers et très habiles
avec des frondes. Certains d'entre eux pouvaient lancer une
pierre pour frapper un homme aussi loin que six cents pieds (vv.
12-17).
L'armée des onze autres tribus était presque prête à marcher sur Guibea.
Mais une autre chose devait être faite.
Dieu doit être consulté en la matière. Donc,
les Israélites sont allés à la ville de Silo où le Tabernacle
était, pour demander à Phinées le sacrificateur de consulter
Dieu pour savoir quels soldats devraient conduire l'attaque
contre les Benjamites.
Le Seigneur répondit : "Juda montera d'abord" (Juges 20:18).
Le lendemain matin, les troupes des onze tribus d'Israël sortirent pour
lutter contre Benjamin et prirent leurs positions de combat
contre eux devant Guibea. Mais les Benjamites sortirent et
abattirent vingt-deux mille Israélites (vv. 19-21).
Les Israélites montèrent alors et pleurèrent devant l'Éternel jusqu'au
soir et ils dirent : "Devons-nous monter de nouveau pour faire
la bataille contre les Benjamites ?"
Le Seigneur répondit : "Montez contre eux."
Le lendemain, les troupes des Israélites poussèrent vers cette ville
comme ils l'avaient fait dans la première attaque. Cette fois,
quand les Benjamites sortirent, ils abattirent dix-huit mille
autres Israélites (vv. 22-25).
La perte d'un total de quarante mille soldats était un énorme prix à
payer pour essayer de venger une personne et punir les
Benjamites. Les dirigeants des onze tribus étaient tellement
secoués qu'ils sont tous allés à Silo, avec beaucoup d'autres
Israélites, pour faire des offrandes et humblement prier et
jeûner au Tabernacle pour demander l'aide de Dieu.
Après avoir fait leurs offrandes ils ont de nouveau demandé à Dieu s’ils
devaient aller dans la bataille une fois de plus contre leurs
frères israélites.
Le Seigneur a dit : "Allez, car demain je les livrerai entre vos mains"
(vv. 26-28).
Les Israélites placèrent une embuscade autour de Guibea et le troisième
jour, ils montèrent contre Benjamin comme ils l'avaient fait
auparavant. Les Benjamites se précipitèrent à leur rencontre et
ils furent attirés loin de la ville. Une trentaine d'Israélites
ont été frappés et tués. Alors que les Benjamites pensaient
qu'ils allaient vaincre les Israélites comme ils l'avaient fait
auparavant, les Israélites complotaient leur prochaine attaque
(vv. 29-32).
Ce fut au tour de Benjamin de paniquer.
L'armée des onze tribus d'Israël s’était divisée en trois parties. Après
avoir mis le feu à la ville benjamite de Guibea, ils ont réussi
à refouler les personnes qui avaient fui la ville – plus toute
la force de combat de Benjamin (Juges 20:29-41).
Dans la furieuse bataille qui a suivi, environ dix-huit mille soldats de
la tribu de Benjamin moururent. Avec autant de troupes
impliquées dans cette action serrée, quelques milliers d'hommes
de Benjamin réussirent à s'échapper. La plupart d’entre eux
descendirent vers les routes menant au Nord-Est, dans l'espoir
d'atteindre un certain repaire de montagne.
Une partie de l’immense armée d'Israël partit à la poursuite des
Benjamites fatigués, les dépassant facilement. Environ cinq
mille hommes en fuite ont été tués dans leur course pour la
liberté. Deux mille autres environ ont été rattrapés et tués
dans une autre bataille plus loin.
Environ six cents ont réussi à atteindre une place dans les montagnes
appelées Rocher de Rimmon. C’était dans une zone de falaise si
rugueuse que les poursuivants ont renoncé à la chasse (vv.
42-47).
Très peu de Benjamites avaient été tués dans les deux premières
batailles. Cependant, l'armée presque complète des Benjamites,
se chiffrant encore à près de vingt-six mille, périt en une
seule journée. Mais l'action contre la tribu rebelle ne finit
pas là. Après un repos d’une nuit, les troupes israélites se
déplacèrent sur tout le territoire de Benjamin pour brûler
toutes les villes et tuer tous les gens (v. 48).
Cette destruction fut si complète que les seuls hommes qui restaient
étaient ceux qui avaient échappé au rocher de Rimmon. Cette
quasi-mort de l'une des tribus était une chose terrible, mais
Dieu l’a permise, ainsi que la mort d'au moins quarante mille
autres soldats israélites, à cause de la désobéissance de tant
de personnes dans toutes les tribus. Dieu laissait Israël
apprendre de l'expérience amère que l’insouciance de la vie
conduisait seulement à la douleur. Si les Israélites avaient
continué à obéir aux lois de leur Créateur, qui les a
constamment mis en garde contre le fait de s’éloigner de ces
lois, leur guerre civile misérable ne serait jamais arrivée.
Peu de temps après ces événements malheureux, les gens des onze tribus
ont commencé à être désolés du fait qu'ils avaient traité si
durement la tribu de Benjamin. Ils sont allés à Béthel, où ils
se sont assis devant Dieu en pleurant, demandant pourquoi cette
chose est arrivée à Israël et ont exprimé leur espoir que la
tribu de Benjamin ne soit pas anéantie. Ce fut en effet un
changement d'attitude. Pour montrer qu'ils regrettaient leurs
actions extrêmes, ils ont fait des holocaustes et des sacrifices
d’actions de grâces (Juges 21:2-4).
Quand ils s’étaient rencontrés à Mitspa avant les batailles pour décider
quoi faire, ils avaient juré qu'ils ne permettraient jamais à
aucune de leurs filles de se marier avec un Benjamite (Juges
21:1). Cela semblait rendre impossible pour la tribu de survivre
en tant qu’Israélites purs. Que pouvaient-ils faire maintenant à
propos des six cents soldats benjamites qui n’avaient pas de
femmes ? Et s’ils ne pouvaient pas se marier avec des
Israélites, ils pourraient se marier dans les tribus
cananéennes.
Les dirigeants ont soigneusement cherché un moyen de sortir de cette
circonstance décourageante. Lors de leur conseil de guerre à
Mitspa, ils avaient décrété que si une partie des onze tribus
échouait à aider à la guerre contre Benjamin, ces gens seraient
plus tard punis par l'épée (Juges 21:5-7).
Ainsi, une enquête a été faite. Cette enquête a révélé que les habitants
de Jabès en Galaad n’avaient pas pris part dans la guerre
civile.
Des femmes obtenues par la violence
Cela semblait présenter une réponse à leur problème. Douze mille troupes
ont été choisies pour marcher sur Jabès en Galaad et punir les
habitants en tuant tout le monde sauf les femmes célibataires.
Après le nouveau massacre insensé – qui ne serait pas arrivé si les gens
étaient restés près de Dieu – ils ont trouvé quatre cents jeunes
femmes célibataires et les ont emmenées au camp à Silo, dans
Canaan (vv. 8-12).
Puis ils ont envoyé une offre de paix aux Benjamites au rocher de Rimmon.
Donc les Benjamites sont retournés et ont eu les femmes de Jabès
en Galaad qui avaient été épargnées. Mais il n'y en avait pas
assez pour tous les hommes.
Les deux cents Benjamites qui n’ont pas obtenu de femmes se plaignirent
si amèrement que les dirigeants d'Israël se sont sentis obligés
de donner deux cents autres vierges (vv. 13-15).
Ce ne fut pas une tâche simple, mais finalement quelqu'un est venu avec
un autre plan. À cette époque de l'année il y avait une fête
religieuse en passe d'être observée près de Silo. Une partie de
sa vie sociale incluait la danse dans un champ voisin par un
grand groupe de jeunes femmes.
Donc, ils ont donné des instructions aux deux cents Benjamites sans femme
de rester à Silo juste avant que la danse ne soit exécutée et de
se cacher dans les vignes attenantes. Lorsque les jeunes femmes
sortiraient pour danser les hommes pourraient se précipiter
devant et saisir chacun une femme pour lui-même, puis aller au
pays de Benjamin (vv. 16-21).
Lorsque plusieurs centaines de jeunes femmes sont venues au champ pour
danser, les hommes cachés ont eu suffisamment l'occasion
d'observer et de choisir. Chaque homme attrapa une jeune femme
et l'emmena pour être sa femme. Puis ils retournèrent à leur
héritage et reconstruisirent les villes et s’y installèrent.
Donc, la guerre avec Benjamin était terminée, et la tribu a été sauvée de
l'extinction.
Dans cet épisode, qui a eu lieu peu de temps après la mort de Josué, la
sagesse et le bon jugement étaient plutôt rares. Tout le monde
faisait ce qui lui semblait être bon, au lieu d'obéir à Dieu
(Juges 21:25 ; Deut. 12:8). Ce fut un excellent exemple de la
façon dont la mort et la souffrance venaient sur les gens quand
ils s’éloignaient de Dieu et tombaient dans l'idolâtrie (Juges
21:22-24).
Nous sommes maintenant arrivés à la fin du Livre des Juges. L'histoire de
Ruth est couverte dans l'étude
Naomi et Ruth
(No. CB018).
La prochaine étude de la série des histoires de la Bible est
Samuel (No. CB087).
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