Les Églises Chrétiennes de Dieu

[CB144]

 

  

 

Élisée succède à Élie [CB144]

(Édition 1.0 20081215-20081215))

 

 

Élisée savait que le ministère d'Élie allait se terminer et que son départ était proche, donc il ne voulait pas quitter Élie. Finalement, il vit Élie emporté par Dieu dans un tourbillon. Ce document a été adapté à partir des chapitres 122-126 du volume V de l’ouvrage The Bible Story de Basil Wolverton, publié par Ambassador College Press.

 

 

  

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(Copyright © 2008, Christian Churches of God (CCG), éd. Wade Cox)

(Tr. 2018)

 

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 Élisée succède à Élie [CB144]

 

 


Nous continuons ici suite à l'étude Les Batailles d’Israël contre la Syrie (No. CB131).

 

Achazia est jugé par Dieu

 

Achazia a succédé à son père Achab à la tête du royaume d'Israël. Achazia tomba dans le treillis de sa chambre haute de Samarie et se blessa. Il a alors décidé de demander à un dieu païen ce qui allait lui arriver. Il y avait beaucoup de faux dieux, mais celui qu'Achazia avait choisi était une idole qui était considérée, entre autres choses, comme une divinité de la médecine. C'était le dieu philistin d'Ekron, appelé Baal-zebub, un autre nom pour Satan. Cette idole était généralement connue comme le dieu des mouches parce qu'elles étaient toujours présentes là où des sacrifices de viande étaient offerts (2Rois 1:2).

 

Pendant ce temps, l'Ange du Seigneur dit à Élie d'aller rencontrer les messagers du roi sur le chemin d'Ekron. Alors Élie s’en alla. Comme le Seigneur l'avait instruit, Élie demanda aux messagers pourquoi ils allaient jusqu'à Ekron pour demander des informations à Baal-Zebub au lieu de les demander au Dieu d'Israël.

 

"Revenez en arrière et dites à votre roi qu'il est idiot d'essayer d'apprendre quelque chose d'un dieu qui ne sait rien", leur dit l'homme. "Pourquoi n'a-t-il pas demandé au Seul Vrai Dieu ? Parce que votre roi s’est tourné vers un dieu païen, il ne se remettra pas de ses blessures, son état s'aggravera, et il mourra !" (vv.3-4).

 

Quand les messagers revinrent, ils racontèrent au roi ce qui s'était passé et comment l'étranger avait prédit sa mort.

 

"À quoi ressemblait cet homme ?" a demandé le roi.

 

"C'était un homme velu avec une ceinture de cuir autour de la taille", ont-ils répondu.

 

Le vêtement d'Élie a probablement été fabriqué à partir des poils d'un chameau ou d'un autre animal. Il était habituel pour les prophètes de porter des vêtements grossiers (Zacharie 13:4, Matthieu 3:4).

 

"C'était le prophète Élie !"s'est exclamé Achazia. "C'est l'homme qui a troublé mon père. Maintenant, il est de retour pour me troubler." (versets 5-8).

 

Un peu plus tard, un des capitaines du roi à la tête de cinquante soldats fut envoyé hors de la Samarie vers Élie. Le capitaine s'approcha d'Élie qui était assis seul sur une petite colline et lui dit : "Homme de Dieu, dit le roi : 'Descends !"

 

Élie répondit : "Si je suis un homme de Dieu, que le feu descende du ciel et te consume, toi et tes cinquante hommes !" Alors le feu descendit du ciel et les consuma (versets 9-10).

 

Peu de temps après, le prophète fut approché par cinquante autres hommes menés par un second capitaine. Le capitaine dit : "Homme de Dieu, voici ce que dit le roi : Descends immédiatement !" Élie répondit comme auparavant et le feu de Dieu tomba de nouveau du ciel et consuma le capitaine et ses cinquante hommes (vv. 11-12).

 

Alors le roi envoya un troisième capitaine avec ses cinquante hommes. Ce capitaine s'approcha d'Élie, tomba à genoux et pria Élie d'épargner sa vie et celle de ses hommes.

 

L'Ange du Seigneur a dit à Élie : "Va avec lui et n'aie pas peur".

 

Indépendamment de ce qui pourrait lui arriver à Samarie, le prophète obéit et descendit avec le troisième capitaine du roi.

 

Élie dit au roi : "Ainsi parle l’Éternel : parce que tu as cherché conseil et aide auprès d'un dieu païen, au lieu du seul vrai Dieu, tu mourras dans ton lit !" Il mourut ainsi.

 

Le roi d'Israël n'avait pas de fils pour lui succéder. Joram, son frère, devint le prochain roi. Pendant près de douze ans, il suivit les voies d'Achazia, dont les intérêts personnels venaient avant ceux de son peuple (vv. 15-18).

 

Élie est pris par Dieu

 

Plus tard, le moment où Élie devait être pris dans un tourbillon par le Seigneur arriva pendant que lui et Élisée cheminaient après avoir quitté Guilgal. Élisée était devenu le premier ministre sous Élie. Il était évident pour les étudiants et les autres disciples de Dieu, qu'Élisée prendrait avec le temps la position d'Élie comme chef des prophètes.

 

Ce moment est venu avec la mort d'Achazia. Le travail d'Élie était terminé, dans la mesure où il était avancé en âge, et le Créateur avait choisi Élisée pour traiter avec le prochain roi d'Israël. Élie et Élisée étaient tous deux conscients de ces choses.

 

Élie dit à Élisée : "Reste ici, car le Seigneur m'a envoyé à Béthel."

 

Mais Élisée lui dit qu'il ne le quitterait pas, alors ils sont descendus ensemble à Béthel. Là, la compagnie des prophètes – appelée à l'époque "fils des prophètes" – vint vers Élisée pour lui dire qu'ils avaient entendu dire qu'Élie allait être pris par Dieu.

 

"Je sais", leur dit Élisée. "Mais n'en parlez pas" (2Rois 2:1-3).

 

Élie dit alors à Élisée que Dieu lui avait ordonné d'aller à Jéricho, et qu'Élisée devrait l'attendre à Béthel. De nouveau, Élisée a dit qu'il ne quitterait pas Élie, alors ils sont allés ensemble à Jéricho.

 

Quand ils arrivèrent à Jéricho, la compagnie des prophètes demanda à Élisée s'il savait que le Seigneur allait prendre son maître ce jour-là.

 

"Oui, je sais" répondit-il, "mais n'en parlez pas" (versets 4-5).

 

Peu de temps après, Élie informa Élisée qu'il avait reçu l'ordre de se rendre au Jourdain et qu'Élisée devrait rester en arrière.

 

"Aussi sûrement que le Seigneur vit, je ne te quitterai pas" rétorqua Élisée. Alors les deux marchèrent. Cinquante des fils des prophètes allèrent également se tenir à distance d'eux tandis qu'ils se tenaient tous les deux près du Jourdain.

 

Puis Élie enleva son manteau, le plia, marcha jusqu'au bord de la rivière et frappa l'eau avec. L'eau se divisa à droite et à gauche et les deux traversèrent sur un sol sec (versets 6-8).

 

Quand ils eurent traversé, Élie se tourna vers Élisée. "Je sais que tu sais que je suis sur le point d'être pris d'ici", a déclaré le prophète plus âgé. "Je sais que tu es resté près de moi pour cette raison ; s'il y a quelque chose que je puisse faire pour toi avant que je parte, dis-moi maintenant ce que c'est."

 

Élisée répondit : "Je te demande de me donner une double portion de ton pouvoir spécial de la part de Dieu."

 

"Tu demandes une chose difficile", répondit Élie. "Cependant, si Dieu te permet d'assister à mon départ, alors tu sauras que ta demande est acceptée. Si tu ne me vois pas partir, ce sera un signe que ton souhait est rejeté" (versets 9-10).

 

Comme les deux hommes continuaient à parler, soudain un char de feu tiré par des chevaux de feu les sépara tous les deux. Élie monta au ciel dans un tourbillon.

 

"Mon père, mon père !" criait Élisée tristement. "Chariot d'Israël et sa cavalerie !" (versets 11-12). Et Élisée ne le vit plus.

 

Élisée ramassa le manteau d'Élie, qui était tombé à terre et retourna au bord du Jourdain. Là, il frappa l'eau avec le manteau, disant : "Où est le Dieu d'Élie ?" Quand il eut frappé l'eau, elle se sépara à droite et à gauche et il traversa (versets 13-14).

 

Ramasser le manteau d'Élie symbolisait qu'Élisée était le successeur d'Élie. La séparation de l'eau avec le manteau d'Élie démontrait qu'Élisée avait en effet reçu le même pouvoir divin qu'Élie.

 

Qu'est devenu Élie ?

 

Pendant de nombreux siècles, on a enseigné aux gens qu'Élie a été pris de cette planète pour être dans le royaume où Dieu vit et d'où Il règne, pourtant la Bible déclare que personne, sauf Christ, n'est monté au ciel où se trouve le trône de Dieu (Jean 3:13 ; Actes 2:29-34).

 

Les Saintes Écritures montrent qu'Élie a été enlevé au ciel ; cependant il y a trois cieux mentionnés dans la Bible. Le premier est l'atmosphère entourant la Terre, dans la partie inférieure de laquelle les oiseaux volent (Genèse 1:20). Le deuxième ciel est l'espace de l'univers entier ; l'étendue étoilée qui s’étend à l’infini sur des milliards de milliards de kilomètres (Genèse 1:14-16 ; Ézéchiel 32:8). Le troisième ciel est l'endroit où est le trône invisible depuis lequel Dieu contrôle l'univers tout entier (Ésaïe 66:1 ; Actes 7:49 ; 2Cor. 12:2).

 

Le premier ciel, ou atmosphère, est celui dans lequel Élie a été pris. Nous vivons et évoluons dans ce ciel, dans la mesure où nous avons besoin d'air pour nous maintenir en vie. Élie a été pris, mais il reste encore dans le premier ciel.

 

Ceux qui enseignent à tort qu'Élie a été emmené au troisième ciel font référence au récit dans le Nouveau Testament dans lequel Christ est allé avec trois de ses disciples sur une montagne pour prier. Dans une vision, les disciples ont vu Élie et Moïse parler à Christ, qui plus tard a dit à ses compagnons de ne pas parler aux autres de la vision (Matt. 17:1-9).

 

Quatre années entières après qu'Élie fut pris, un homme méchant était roi de Juda, et il reçut une lettre (prétendument) d'Élie. Il fut averti qu'il deviendrait bientôt malade et mourrait à cause des choses terribles qu'il avait faites (2Chr. 21:12). Dans sa note au verset 12 dans la Bible The Companion Bible, Bullinger dit que ce n'était pas une "lettre" qui a été envoyée. Cela pourrait se référer à toute "écriture" qui aurait pu être écrite à tout moment. Nous ne pouvons donc pas supposer que cela venait d'Élie.

 

Parce que Élie a été pris de son ancien environnement en Israël, cela ne signifie pas qu'il est mort. Car Élie a été pris sans avoir connu la mort. Cependant, la Bible dit : "Il est réservé à l'homme de mourir une seule fois" (Hébreux 9:27). Donc, si Élie n'est pas mort alors, il y a quelque chose de plus à l'histoire.

 

En dehors d'Élie, Hénoc est la seule autre personne que la Bible dit avoir été prise (Genèse 5:24 ; Hébreux 11:5). Ni Élie ni Hénoc ne sont morts. Ils ont été pris. Nous pourrions alors nous demander : Où sont-ils maintenant ?

 

Nous allons regarder quelques traductions d’Hébreux 11:5 :

 

Hébreux 11:5 Par la foi, Hénoc fut transféré, afin de ne pas connaître la mort, et il ne fut plus trouvé, parce que Dieu le transféra. (Concordant Literal New Testament)

 

La Bible Interlinéaire de Green dit :

 

Par la foi, Hénoc fut transporté pour ne pas voir la mort, et il ne fut pas trouvé parce que Dieu l’a transporté.

 

Le mot transporté (SGD 3346) signifie : transférer, exporter, échanger, changer de camp, différer, changer, enlever, traduire, tourner. Donc, en d'autres termes, Hénoc et Élie ont été transférés /différés à un autre endroit (dans le temps) ! Cela peut ressembler à un film de science-fiction, mais c'est une conclusion logique lorsque les pièces du puzzle sont assemblées. Et rien n'est impossible avec Dieu.

 

Comme c’est un sujet plutôt complexe, voir l'étude Les Témoins (No. 135) pour une explication plus détaillée d'Hénoc et d'Élie ainsi que de leur rôle dans les événements futurs.

 

Pendant ce temps, les cinquante hommes de Jéricho qui regardaient ont dit : "L'esprit d'Élie repose sur Élisée" (verset 15). Puis ils sont allés à sa rencontre et se sont prosternés devant lui. Cela indiquait qu'ils avaient accepté qu'Élisée succède à Élie.

 

Les prophètes dirent alors à Élisée : "Nous avons cinquante hommes forts ; laisse-les aller chercher ton maître. N'est-il pas possible qu'il ait été déposé sur une montagne ou dans une vallée profonde ?"

 

Élisée répondit : "Il n'y a aucune raison de le chercher."

 

Mais ils ont persisté jusqu'à ce qu'Élisée soit d'accord. Ainsi, pendant les trois jours suivants, les cinquante hommes ont cherché Élie, mais ils n'ont trouvé aucune trace de lui. Ils sont retournés rendre compte à Élisée à Jéricho, où il demeurait encore pendant un certain temps.

 

"Je savais que vous ne le trouveriez pas", leur rappela Élisée (versets 16-18).

 

Élisée purifie l'eau

 

Quelques jours plus tard, alors qu'Élisée était encore à Jéricho, les dirigeants de la ville l'informèrent que leur source d'eau était devenue si impure qu'elle gênait la croissance des plantes et causait des problèmes de santé à la population. Ils espéraient qu'Élisée pourrait faire quelque chose, et il l'a fait.

 

Il a demandé un nouveau bol avec du sel qu'il a porté à la source et y a jeté le sel. Le bol devait être propre, d'où un nouveau a été demandé. Le sel est un conservateur, mais à cette occasion il peut avoir été symbolique de la fidélité à l'alliance du Seigneur (cf. Lév. 2:13, Nombres 18:19 ; 2Chr. 13:3).

 

Alors Élisée dit : "Dieu veut que vous sachiez qu'Il a guéri ces eaux, et qu'à partir de maintenant elles donneront une bonne santé à ceux qui la boivent et une croissance luxuriante à toute la végétation de cette région."

 

C'était le deuxième miracle exceptionnel que Dieu a accompli à travers Élisée (2Rois 2:19-22).

 

On se moque d’Élisée  

 

Peu de temps après, alors que le prophète se rendait à Béthel, un groupe de jeunes, grossiers, sortit de la ville pour lui lancer des insultes.

 

"Monte, le chauve, monte, le chauve !", dirent-ils.

 

Quand Élisée les vit, il les maudit au nom du Seigneur. Certaines personnes disent que monter a pu se référer à la transportation d'Élie et les jeunes se moquaient donc de Dieu à travers leurs railleries envers Élisée.

 

La calvitie était rare parmi les anciens Juifs et une tête pleine de poils était un signe de force (voir 2 Sam. 14:26). Les jeunes pensaient sans doute qu'Élisée n'avait aucun pouvoir, mais il leur prouva bientôt qu'ils avaient tort.

 

Les railleries cessèrent quand deux ours sortirent des bois et blessèrent quarante-deux des jeunes. Alors Élisée se rendit au mont Carmel et de là il retourna à Samarie (versets 24-25).

 

Moab refuse de payer un tribut

 

La 18ème année de Josaphat, roi de Juda, Joram, fils d'Achab, devint le nouveau roi d'Israël à Samarie, et il régna douze ans. Il fit ce qui est mal aux yeux du Seigneur, mais il s'est débarrassé de la pierre de Baal que son père avait faite. Néanmoins, il ne s'est pas écarté du péché que Jéroboam a fait commettre à Israël.

 

Depuis le règne de Salomon, la nation de Moab avait payé un tribut annuel à Israël en envoyant cent mille agneaux et cent mille béliers tondus, dont la laine était apportée avec eux.

 

Moab avait été subjugué par David (2Sam. 8:2) et quand le royaume fut divisé, il est passé à Israël. Moab fut grandement opprimé par Omri et Achab, et à la mort d'Achab, le roi de Moab se révolta contre Israël (2Rois 1:1, voir aussi la note en bas de page à 2Rois 1:1 dans l’ouvrage The Companion Bible).

 

Alors Joram a décidé d'emmener son armée à Moab. Et, tout comme l'avait fait son père Achab, il se rendit auprès du roi Josaphat pour lui demander d'envoyer l'armée de la nation de Juda pour aider la nation des dix tribus d'Israël.

 

Le roi Josaphat accepta d'aller avec Joram contre Moab. (Josaphat avait aussi un fils nommé Joram.) Joram a suggéré que la meilleure route vers Moab était via le désert d'Édom (2Rois 3:1-8).

 

Joram s'attendait aussi à ce que ce pays se joigne à lui et Josaphat contre Moab, même si Moab et Edom (parfois appelé Séir) s’étaient déjà ligués ensemble contre Juda (2Chr. 20:10-11).

 

Avec des soldats de trois royaumes se déplaçant contre Moab, une victoire rapide sur les rebelles semblait garantie. Mais après une marche circulaire de sept jours, il n'y eut plus d'eau pour les hommes et les animaux (2Rois 3:9-10).

 

"On dirait que Dieu avait un plan pour nous rassembler afin que nous tombions entre les mains du roi de Moab", confia le roi d'Israël à Josaphat.

 

Josaphat répondit : "Y a-t-il ici un prophète du Seigneur par qui nous puissions demander de l'aide au Seigneur ?"

 

"Il y a un homme ici," remarqua l'un des officiers de Joram. "Il prétend être un prophète de Dieu qui a été formé sous le prophète Élie, son nom est Élisée".

 

"La parole du Seigneur est avec lui", a dit Josaphat. Alors les trois rois se sont rendus à lui (versets 11-12).

 

"Pourquoi venez-vous me demander de l'aide?" a finalement parlé le prophète. "Pourquoi ne vous tournez-vous pas vers les prophètes païens d'Achab, votre père, et Jézabel, votre mère ?"

 

"Non, le Seigneur a appelé ces trois rois ensemble pour les livrer à Moab", répondit Joram.

 

"Par respect pour le roi de Juda, je demanderai à Dieu ce qui doit être fait." déclara Élisée. "Si ce n'était de sa présence, je ne te regarderais même pas ... D'abord, amène-moi un harpiste" (versets 13-15).

 

À cette époque, les rois emmenaient généralement des musiciens partout où ils allaient, y compris aux campagnes de guerre.

 

Pendant qu'Élisée écoutait la musique, la main du Seigneur fut sur lui et il dit : "Voici ce que le Seigneur dit : Remplissez la vallée de fossés. Le Seigneur m'a informé que cette vallée recevra bientôt beaucoup d'eau pour vos hommes et les animaux ", a expliqué Élisée, "vous ne verrez pas de vent ou de pluie, mais l'eau viendra à temps pour vous sauver. Et ce n'est qu'une petite chose. Dieu vous aidera aussi à vaincre les Moabites. Vous prendrez leurs villes, vous détruirez les arbres précieux, vous fermerez leurs puits et vous détruirez leurs champs comme punition de leurs péchés" (versets 16-19).

 

Pendant tout le reste de la journée et cette nuit-là, les hommes travaillaient activement à creuser des fossés près du lit asséché de la rivière. Avant l'aube, la région était un labyrinthe de tranchées et de fosses du côté Israélite du canal où l'eau coulait ordinairement. Au lever du soleil, le travail a été arrêté afin que les sacrifices du matin puissent être offerts à Dieu, selon la pratique de Josaphat.

 

Quand les sacrifices du matin furent terminés, l'eau coula dans la direction d'Edom. Et la terre fut bientôt remplie d'eau (verset 20).

 

Un Mirage

 

Pendant ce temps, les Moabites entendirent que les rois venaient se battre contre eux, de sorte que tous ceux qui étaient en mesure de mettre une armure furent appelés à la frontière.

 

Le lendemain matin, alors que le soleil brillait sur l'eau, les Moabites virent  en face d'eux rouge l'eau comme le sang.

 

"Le sol là-bas est couvert de sang !" cria un officier. "Nos ennemis ont dû se battre entre eux et se tuer mutuellement !"

 

"Alors allez vers les ennemis et saisissez leurs armes et leurs biens", ordonna Mesha (versets 21-23).

 

Quand ils sont arrivés au camp, les Israélites se sont levés et ont attaqué les Moabites. Beaucoup de Moabites ont perdu la vie avant de pouvoir sortir du camp israélite. D'autres ont été chassés loin dans leur territoire.

 

Les Israélites et les Édomites en massacrèrent beaucoup d'autres au fur et à mesure qu'ils se déplaçaient. Ils envahirent les villes et villages moabites, détruisirent des bâtiments, butinèrent, bouchèrent les puits, jetèrent des tonnes de pierres dans les champs fertiles et abattirent les meilleurs arbres du pays, accomplissant ainsi le châtiment que Dieu avait décrété à travers Élisée (v. 24-25).

 

Lorsque les envahisseurs sont arrivés à Kir-Haréseth, la capitale de Moab, ils ont trouvé les choses plus difficiles. Kir-Haréseth était entourée de murs hauts et solides, à l'intérieur desquels Mesha et le reste de son armée s'étaient rapidement réfugiés. Les Israélites et les Édomites ont étroitement encerclé la ville et ont commencé un assaut contre ses murs.

 

Mesha savait que les Moabites seraient perdus s'ils continuaient. Désespéré, il appela sept cents de ses meilleurs escrimeurs pour se frayer un chemin jusqu’au roi d'Edom. Mais ils ne purent pas (v. 26).

 

Mesha n'avait plus qu'un espoir. Il fit appel à Kemoch (Moloch), son dieu païen de protection. Pour obtenir la plus grande faveur de cette divinité imaginaire, un adorateur païen devait faire un grand sacrifice. Sacrifier à un dieu inexistant était stupide et futile. Mais dans ce cas, le sacrifice a été terrible et tragique. L'objet offert devait être un être humain, et de préférence un enfant ! (v. 27).

 

Il prit donc son fils aîné, qui était l'héritier de son trône, et l'offrit comme un holocauste sur le mur. On ne peut savoir à quel point Mesha avait une foi futile en Moloch. Mais il y avait autre chose sur laquelle comptait le roi moabite. Il espérait que son acte affreux remplirait ses ennemis d'une telle terreur écœurante qu'ils deviendraient trop dégoûtés pour continuer le siège.

 

C'est ce qui arriva. Dans leur dégoût envers Mesha, beaucoup d'Israélites et d'Édomites se sont retirés de lui et sont retournés dans leurs pays respectifs (verset 27). En raison du mécontentement de Dieu contre Achab, peut-être a-t-Il a utilisé cet incident pour amener les Israélites à quitter la bataille même s'ils semblaient gagner.

 

L'huile de la veuve

 

Un jour, la femme de l'un des fils des prophètes vint vers Élisée pour lui dire que son mari s'était endetté avant sa mort, et que son créancier allait lui enlever ses deux fils pour devenir ses serviteurs en paiement de la dette (2Rois 4:1).

 

En vertu de la Loi, il était permis aux gens d'être vendus en servitude pour payer leurs dettes, mais la septième année, ils étaient libérés (cf. Exode 21:1-2 ; Lévitique 25:39-41).

 

"Si tu as des biens que ton créancier peut utiliser, apporte-les", lui déclara Élisée.

 

"Ma seule possession matérielle précieuse est un pot d'huile", expliqua la femme.

 

"Va emprunter à tes amis et à tes voisins tous les pots et jarres vides qu'ils peuvent avoir. Quand personne ne sera présent sauf tes fils, prends ton huile et verse-la dans chaque récipient jusqu'à ce qu'il soit plein."

 

La femme suivit le conseil d'Élisée. Finalement, quand un de ses fils lui apporta le dernier récipient vide, elle découvrit une chose incroyable.

 

Tous les conteneurs étaient pleins d'huile ! Alors l'huile a cessé de couler. Elle est allée dire à Élisée ce qui s'était passé. Et il dit : "Va, vends l'huile et paye tes dettes, et toi et tes fils pourrez vivre du reste" (2Rois 4:2-7). C'était le cinquième grand miracle d'Élisée enregistré dans la Bible.

 

Le fils de la Sunamite

 

Le sixième miracle que Dieu a opéré à travers Élisée s'est produit un jour quand Élisée est allé à la ville de Sunem. Une femme riche a invité Élisée chez elle pour un repas. Donc, chaque fois qu'il venait, il s'arrêtait là pour manger. La femme a dit à son mari qu'elle savait qu'Élisée était un saint homme de Dieu (versets 8-9).

 

Après un moment, la femme a suggéré à son mari d'ajouter une pièce à leur maison, afin que le prophète puisse avoir un endroit pour se reposer et manger.

 

Pendant un arrêt à la maison, Élisée a jugé que cette femme qui avait été si utile à son égard devait recevoir une sorte de récompense.

 

"Appelle la maîtresse de maison", dit Élisée à son serviteur Guéhazi. "Dis-lui que, parce qu'elle a été si gentille avec nous, je serais heureux de demander des faveurs pour elle auprès du roi ou de toute autre autorité de Samarie."

 

Quand Guéhazi a parlé à la femme, elle lui a dit qu'elle était satisfaite de ce qu'elle avait et de sa position dans la vie, et qu'elle ne voulait ni n'avait besoin de faveurs de la part de ceux de haut rang (versets 10-13).

 

"Il doit y avoir quelque chose qui peut être fait pour elle", a rétorqué Élisée à Guéhazi.

 

Guéhazi a dit : "Elle n'a pas de fils, et son mari est assez vieux."

 

"Appelle-la," dit Élisée. Quand la femme est apparue devant sa porte, le prophète lui a dit qu'il avait une bonne nouvelle pour elle.

 

"Moins d'un an à partir de maintenant, tu vas allaiter un fils", a déclaré Élisée.

 

"Pourquoi, vous, un homme de Dieu, me troublez-vous en faisant une telle déclaration ridicule ?" a-t-elle demandé (vv. 14-16).

 

Élisée savait qu'elle doutait de lui, et que sa présence continue la dérangeait. Il est donc parti avec Guéhazi.

 

Peu de temps après, la femme a commencé à réaliser qu'elle portait un enfant. L'année suivante, elle donna naissance à un fils, tout comme Élisée le lui avait dit (verset 17).

 

Quand le garçon était âgé de quelques années seulement, il sortit dans un champ où son père surveillait quelques moissonneurs. Après un moment, le garçon a soudainement crié : "J'ai mal à la tête", se plaignant à son père.

 

Un test de foi

 

Le père a ramené le garçon à sa mère chez eux. Le garçon tomba dans le coma et mourut quelques heures plus tard dans les bras de sa mère.

 

La femme monta et plaça son fils mort dans le lit d'Élisée, puis sortit et ferma la porte. C'était peut-être pour que personne ne sache que le garçon était mort.

 

Laissant son fils là, elle envoya dire à son mari d'envoyer du champ un des jeunes hommes et un des ânes, afin qu'elle puisse voyager pour voir Élisée.

 

Ne sachant pas que son fils était mort, le mari se demandait pourquoi sa femme souhaitait soudainement rendre visite à Élisée, dans la mesure où ce n'était ni un Sabbat ni une Nouvelle Lune où les gens consultaient le prophète (vv. 18-23).

 

Elle a assuré son mari que tout allait bien ; puis elle sella l'âne et dit à sa servante de se dépêcher. Elle savait qu'elle trouverait l'homme de Dieu au Mont Carmel.

 

Le prophète reconnut la femme à son approche.

 

"La femme de Sunem arrive", dit-il à Guéhazi. "Elle ne viendrait pas ici à moins d'avoir besoin d'aide ; cours à sa rencontre et demande si elle, son mari et son fils se portent bien."

 

"Tout va bien", dit la femme à Guéhazi lorsqu'il la rencontra.

 

Un peu plus tard, quand elle atteignit le prophète qui sortit pour la saluer, elle se prosterna devant Élisée et lui prit les pieds. Guéhazi s'approcha pour la repousser.

 

"Ne la touche pas," dit Élisée à son serviteur. "Ne vois-tu pas qu'elle est dans un état de grande angoisse ? Il lui est arrivé quelque chose que Dieu n'a pas choisi de me dire auparavant" (versets 24-27).

 

"Je ne t'ai jamais dit que je voulais un fils", dit la femme à Élisée. "Au début, je pensais que tu as essayé de me donner un faux espoir, et je ne l'ai pas compris."

 

"Va à Sunem immédiatement," dit Élisée à Guéhazi, "Ne fait pas de pause sur le chemin, même pas pour parler à qui que ce soit. Va à la maison de cette femme aussi vite que tu peux courir. Quand tu arriveras, place mon bâton sur le visage du garçon" (versets 28-29).

 

"Mais je veux que tu reviennes avec moi, Élisée," plaida la femme. "Je ne partirai pas avant que tu viennes." Alors il s'est levé et l'a suivie.

 

Restauré à la vie

 

Lorsque Guéhazi arriva à la maison de la femme, il toucha le visage sans vie avec le bâton d'Élisée, mais rien ne se passa. Alors il est retourné rencontrer Élisée pour lui dire qu'il n'y avait pas de réponse du garçon.

 

Quand Élisée arriva à la maison avec la femme, il entra seul dans sa chambre, ferma la porte et demanda à Dieu de rendre la vie au garçon. Puis il s'étira sur le cadavre pour lui donner de la chaleur. En même temps, il respirait dans la bouche du jeune homme pour essayer de relancer l'action des poumons. Après un moment, il se leva et se promena, après quoi il recommença à réchauffer le corps du garçon et à respirer dans ses poumons. Il a mis en œuvre tous les moyens naturels possibles pour aider le garçon, priant en même temps que Dieu fasse un miracle pour lui redonner l'étincelle de vie.

 

Soudain, le garçon éternua sept fois et ouvrit les yeux. Élisée appela Guéhazi et lui dit de demander à la mère d'entrer. Quand la femme entra, Élisée dit : "Prends ton fils." Elle était tellement submergée de joie qu'elle tomba devant Élisée et s'inclina par terre. Puis elle a pris son fils et est sortie (versets 30-37).

 

L'enfant ressuscité qui éternue sept fois est symbolique des Sept Esprits pour ressusciter les morts et les ramener à la vie dans la puissance de l’Esprit Saint de Dieu (2Rois 4:35-37). Voir aussi l'étude Les Sept Esprits de Dieu (No. 064).

 

C'était le septième miracle majeur que Dieu accomplissait à travers l'obéissant Élisée, dont les désirs et les capacités spéciales étaient en harmonie avec la volonté de son Créateur. Le miracle suivant s'est produit quand Élisée était à Guilgal en réunion avec les fils des prophètes. La nourriture était rare dans cette région à cause d'une famine. Élisée a dit à son serviteur de préparer un ragoût pour les hommes.

 

Ragoût empoisonné rendu comestible

 

Un des hommes est sorti dans les champs à la recherche d'herbes comestibles et il a trouvé une vigne sauvage. Il a rassemblé quelques-unes de ses courges et quand il est revenu il les a découpées et les a mises dans le ragoût. Personne ne s'est rendu compte que les courges étaient vénéneuses.

 

Plus tard, lorsque le contenu du pot a été servi, il y avait des expressions immédiates d'inconfort. Ils ont crié à Élisée : "Ô homme de Dieu, il y a la mort dans ce pot !" Et ils ne pouvaient pas manger (versets 38-40).

 

"Amène-moi de la farine", dit Élisée, puis il l'a mise dans la marmite et le ragoût a été servi aux hommes pour manger, il n'y avait plus rien de nocif dans la marmite (v. 41) Nous voyons ici le huitième miracle accompli à travers Élisée.

 

Neuvième miracle : le pain s'est multiplié

 

À un autre endroit, quand la famine locale était encore sévèrement ressentie, Élisée était avec un rassemblement de plus de cent hommes. Un homme vint à Élisée avec une offrande de vingt petits pains d'orge cuits à partir du premier grain mûr et de quelques épis. Et Élisée dit : "Donne au peuple à manger" (verset 42).

 

"Comment puis-je nourrir une centaine d'hommes avec ceci ?", répondit son serviteur.

 

Élisée dit à nouveau : "Donne-le aux gens pour manger, car le Seigneur a dit : 'Ils mangeront et il y en aura encore.'" Et c'est exactement ce qui s'est passé.

 

Nous continuerons avec cette histoire dans le document Le Ministère d’Élisée se Poursuit (No. CB145).

 

 


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