Les Églises Chrétiennes de Dieu

[039]

 

 

 

La Croix :

Son Origine et Sa Signification

 

(Edition 4.0 19940625-19991203-20240312)

 

Cette étude traite de l'origine de la croix dans l'histoire et examine la signification de la croix dans le système pré-chrétien d'adoration par l’homme. L'usage du symbole de la croix par l'Église est examiné de même que le développement de la forme dans le symbolisme religieux. Le rapport de la croix avec le deuxième commandement est aussi examiné.

 

 

 

Christian Churches of God

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La Croix : Son Origine et Sa signification [039]

 

 


Contenus

Formes Pertinentes   

Croix Non-chrétiennes          

Les Grecs           

Les Indiens         

L’Âge de Bronze et les Celtes        

L'Amérique        

La Chine            

La Croix du Soleil Enclavé

La Croix d'Ânkh       

La Croix Ansée ou d’Ânkh

L’Ânkh dans les Mystères              

L’Ânkh et la Résurrection                  

La Croix de Tau        

La Croix Gammée     

La Croix dans le Christianisme        

Le Signe de la Croix        

Les Systèmes de Mystère

Le Système de Base à l'Est             

L'Europe            

L'Ashéra             

Les Symboles Étendus de la Croix

La Crucifixion et les Symboles      

Le Shamanisme et le Pôle du Monde           

L'Adoption de l'Arbre      

Croix et Arbres   

 

Formes Pertinentes

 

Drury (Dictionnaire du Mysticisme et de l’Occultisme) définit la croix comme :

 

Un symbole pré-chrétien antique interprété par certains occultistes comme l’union du phallus masculin (barre verticale) et le vagin féminin (barre horizontale). C'est aussi un symbole des quatre directions et une arme puissante contre le mal.

 

Berry (Encyclopédie Heraldica) mentionne 385 croix différentes. La plupart sont purement décoratives ou de signification héraldique (ERE, art. Cross, Vol. 4, pp. 324 ff). Il y a 9 types de croix qui ont un symbolisme religieux. Celles-ci sont :

La croix Grecque ou équilatérale ;

La soi-disant croix Latine (crux immissa ou capitata) avec le membre inférieur plus long que les trois autres;

La croix en forme de Tau (potencée ou commissa);

La croix ansée (crux ansata);

La croix de Saint André (crux decussata);

La croix Gammée;

La croix de Malte ou rayée;

La croix de Lorraine avec une double ou triple traverse;

La croix montée sur étages (perronnée).

 

La croix est devenue associée au christianisme. Elle n'était pas, cependant, un symbole antique chrétien. En effet, les églises observant le sabbat étaient traditionnellement iconoclastes et détestaient l'utilisation du symbole de la croix païenne. En effet, certains des chrétiens observant le sabbat ont été martyrisés pour leur opposition à l'utilisation de la croix dans le symbolisme chrétien. Les Vandales étaient des Subordinationistes iconoclastes qui ont détruit les idoles révérées en Grèce et à Rome.

 

Les Pauliciens étaient des iconoclastes comme étaient tous les Sabbatati qui étaient associés ou descendants d'eux.

 

Les Pauliciens se sont toujours objectés à l’adoration de la Croix par leur rivaux (En Arménien, Chazus); donc le terme Chazitzarii, Chazinzarians (Staurolatræ) semble dénoter non pas une petite secte, mais l'église établie de l'Arménie telle que considérée par les Pauliciens (Whitley ERE, art. Sectes, p. 319).

 

Ce sentiment iconoclaste a suivi les Sabbatati partout en Europe. Pierre de Bruys a enseigné durant environ vingt années dans le sud de la France contre les excès du clergé et spécifiquement contre l'utilisation de la croix. Les autorités de l'église ont écrit contre la pratique comme suit :

 

Dans votre localité, les gens sont re-baptisés, les églises profanées, les autels renversés, les croix brûlées ; le jour même du repas de la passion de notre Seigneur, de la viande est publiquement mangée, les prêtres sont fouettés, les moines sont emprisonnés et sont contraints par des menaces et des tortures à se marier (Whitley, même réf., p. 321; cf. A H Newman Manual of Church History, Philadelphia, 1900, 1. 560).

 

Cette prohibition contre les croix (aussi bien que la pratique du baptême d’adulte) continue dans les Églises de Dieu Observant le Sabbat jusqu’à présent. Le symbole de la croix est très ancien et a un certain nombre de significations mystiques.

 

Les Croix Non-Chrétiennes

Les Croix Grecques

 

La croix grecque ou équilatérale est si simple en conception qu'elle était utilisée pour représenter la plupart des concepts basiques de vol, d’armements et d’instruments de production de feu. Par dessus tout, généralement, elle était utilisée pour représenter la radiation ou l'espace (bien que, parfois, son utilisation était simplement ornementale).

 

La croix équilatérale a été adoptée par les Chaldéens-Assyriens comme le symbole du ciel et de son dieu Anu.

 

Les mêmes personnes représentaient le soleil et ses huit régions par un cercle duquel huit rayons sortaient. Par l'accouplement en paires de ces rayons, on produisait la croix radiée que le Roi d'Assyrie a portée, suspendue à son cou comme la croix portée par un Commandant dans nos ordres de chevalerie (ERE, même réf., pp. 324-325).

 

Les rois Assyriens ont été notés par Layard.

 

Les statues des Rois Asurnazirpal et Sansirauman, maintenant dans le Musée britannique, ont des bijoux cruciformes au cou (Layard Monuments de Nineveh, II, pl. IV) (Cath. Encyc., art. Cross, Vol. IV, p. 518).

 

La croix est aussi apparue parmi les Phéniciens occidentaux.

 

Des boucles d'oreille cruciformes ont été trouvées par le Père Delattre dans les tombeaux Puniques à Carthage (ibid).

 

La croix a une signification associée à l'adoration du soleil. Schliemann a noté la présence de la croix sur des poteries et des spires du Troade (la région de Troy) (ERE, même réf., p. 325). Elle est alternée avec le disque rayé et de temps en temps, les deux emblèmes apparaissent en juxtaposition (ibid.).

 

L'association avec Apollo et les cultes du soleil est notée, où le sceptre d'Apollo assume de temps en temps la forme d'une croix (cf. la pièce de monnaie de Gallienus reproduit dans Histoire Des Romains de Victor Duruy, Paris, 1885, Vol. VIII, p. 42, ERE, même réf.).

 

La croix est associée à Castor et Pollux sur la pièce de monnaie de Caracalla (ibid).

 

Les Indiens

Les Indiens ont utilisé la croix équilatérale en alternance avec un disque rayé. Cunningham (Bhilsa Topes, 1854, pl. xxxi) reproduit une pièce de monnaie antique où les branches de la croix se terminent en pointes de flèche.

 

La croix s’est trouvée naturellement aux croisements des chemins et elle est ainsi devenue un objet de vénération. L'Avesta a la formule :

 

Nous sacrifions ... aux croisements des chemins et aux intersections des chemins (SBE, xxxi (1887) 291). Dans l'Inde antique, elles ne devaient pas être déifiées ou entravées (même réf., xxii (1884) 182, xxxiii. (1889) 158, ERE, Vol. 4, art. Cross-Roads, pp. 330 ff).

 

Les divinités, au fil du temps, sont devenues associées aux activités des démons qu’on voulait éloigner (ibid.).

 

L’Âge de Bronze et les Celtes

Pendant l'âge de bronze, particulièrement parmi les Gaulois, la croix apparaît fréquemment sur des poteries, des bijoux et des pièces de monnaie (G de Mortillet Le Signe de la Croix avant le christianisme, Paris, 1866, pp. 44 ff). D’Alviella (ERE, même réf.) considère cet emblème comme étant clairement solaire. Une statuette d'une déité gauloise, Sucellus, découverte en France en Côte d’Or avait une tunique couverte de croix partout. Il tient un maillet qui symbolise le coup de foudre et une fiole ou olla dans l'autre main (voir Renel Religions de la Gaule d’avant le christianisme, Paris, 1906, pp. 252-257).

 

L'Amérique

La croix est trouvée aussi au Mexique, au Pérou et significativement en Amérique Centrale. Là, elles font allusion aux quatre vents qui sont la source de pluie. En Amérique pré-Colombienne, c'était une rose des vents. Ainsi, parmi les Toltecs, elle symbolisait le dieu Tialoc qui accordait les eaux célestes (voir Religions du Mexique, A. Réville, Paris, 1885, p. 91 et Eng. tr.). Réville soutient que la croix Mexicaine est l'arbre de fécondité ou l'arbre de vie. Dans les ruines de Palenque, un bas-relief a été trouvé :

 

Représentant des personnes en train d'adorer devant une croix sur laquelle repose un oiseau fantastique, ressemblant plus ou moins à un perroquet (ERE, op. cit., p. 325).

 

D’Alviella en dit que :

 

Peut-être, c'était le symbole du dieu Quetzalcoatl (le serpent à plumes), qui lui-même aussi, selon Réville, représente un dieu du vent (op. cit., p. 82, voir aussi Thomas Wilson Le Svastika, 1896, pp. 933 ff. Spence (Cross (American)) note l'utilisation de l'arbre du monde qui apparaît ici comme dans le shamanisme généralement, même réf., p. 330).

 

Les Dakotas utilisaient aussi la croix pour représenter les quatre vents (ERE, même réf., fig. 8) et comme tel, cela semble avoir été un symbole du shamanisme. La croix Américaine peut avoir assumé un caractère de coquilles solaires ou stellaires trouvées dans les monticules du Nouveau Mexique (même réf., les fig. 9 et 10; voir aussi Spence, même réf.).

 

La Chine

Le premier symbolisme de la croix était exprimé dans l'idéogramme Chinois du mot pour terre qui est une croix équilatérale dans un carré. D’Alviella cite Samuel Beal (Indian Antiquary, 1880, p. 67) que :

 

On a trouvé en Chine même le dicton ‘ Dieu a modelé la terre en forme d'une croix’

 

Et poursuit en dénotant le curieux symbolisme analogue dans les écrits du théologien Jérôme sur la croix :

 

(Com in Marcum) qu’est-ce que c’est, autre que la forme du monde dans ses quatre directions ? [Ipsa species crucis, quid est nisi forma quadrata mundi ?]. L'Est est représenté par le sommet, le Nord par le membre à droite (vue de la croix), le Sud par le gauche, l'Ouest par la partie inférieure (ERE, op. cit., p. 326).

 

Il est peu probable que l'idéogramme Chinois ait été emprunté directement du Christianisme dans la structure de Jérôme, mais plutôt, il est plus probable que le shamanisme impliqué dans la structure Chinoise avait pénétré dans tous les systèmes.

 

La Croix du Soleil Encastré

David Talbot (The Saturn Myth, Doubleday, NY, 1980) note au Chapitre 6 de l’oeuvre The Enclosed Sun Cross, le signe comme étant reproduit dans plusieurs nations d'Égypte à travers le Moyen-Orient jusqu’en Inde et la Chine ; de la Crète à la Scandinavie ; de l'Alaska à l'Amérique du Sud.

 

La croix du soleil encastré semble représenter les quatre rivières du paradis. La Bible s’y réfère comme la rivière qui venait du Jardin d'Éden et qui se séparait en quatre directions. La tradition dit que les quatre rivières coulaient dans des directions opposées. La tradition est trouvée dans la narration Indienne Navaho de l'Âge des Commencements. Cette tradition est aussi trouvée dans l'histoire du Paradis Chinois de Kwen-lun. Les quatre rivières apparaissent aussi dans le hindou Rig Veda, et le Vishnu Purana identifie les quatre fleuves comme le paradis de Brahma au sommet du monde. Eux aussi, ils coulent en quatre directions (Talbot, ibid.). Cette histoire est trouvée parmi les mythes Iraniens concernant le bassin central d'Ardi Sura et est la Mer de Vie des Kalmuks Sibériens. Les Mandéens d'Irak maintiennent la même tradition que la Genèse ; comme les Babyloniens ont aussi parlé du Pays des Quatre Rivières.

 

La maison de la déesse grecque Calypso, dans le nombril de la mer, avait aussi la fontaine centrale dont quatre fleuves sortaient en des directions opposées.

 

Le Scandinave Edda parle de l'origine des eaux du monde dans le printemps Hvergelmir dans le pays des dieux. Les Slaves les faisaient prendre origine de la pierre magique Alatuir dans le paradis de l'île de Bonyan. Talbot note que Brinton trouve les quatre rivières mystiques parmi les Sioux, les Aztèques et les Maya comme Fornander les a découvertes dans le mythe Polynésien (Talbot, p. 121).

 

Peu, sinon aucune des nations possédant le souvenir ne peut pointer vers une quelconque source géographique de l’imagerie. Ainsi, quand les Babyloniens invoquent Ishtar comme Dame, la Reine du pays des Quatre Fleuves d'Erech, ou quand le texte égyptien à Dendera célèbre quatre Nil à Eléphantine, l’imagerie est d'une mythologie antique sans réalité géographique actuelle les délimitant. Talbot maintient que la raison de la disparité entre les paysages mythiques et terrestres est que les quatre rivières coulaient, non pas sur notre terre, mais par les quatre quartiers "de la patrie" polaire (Talbot, p. 121). Talbot (même réf.) soutient que pour chaque mythe dominant, il y a des signes correspondants. Le signe des quatre fleuves est la croix du soleil et la croix du soleil encastré,

 

Le signe postérieur illuminant l’antérieur en montrant que les quatre ruisseaux appartiennent à l’enclos primitif. En sortant du centre polaire (c'est-à-dire, le soleil central), les quatre fleuves coulent aux quatre coins de la Terre de Saturne (l’emphase est ajoutée).

 

Ainsi, le concept inclus dans l'histoire de Genèse (Gen. 2:10), tout en ayant une géographie spécifique attribuée aux quatre fleuves, représente aussi un thème de base des fleuves de l'eau de la vie qui coulait de la source centrale qui était Dieu à travers Son étoile du matin qui était à ce moment-là Satan.

 

Ainsi, la source centrale qui alimentait les pays de l'Afrique aussi bien que le Tigres et l'Euphrate, avait une signification spirituelle qui a été attribuée au système religieux babylonien jusqu’à Ishtar et jusqu’aux Égyptiens aussi bien que dans le monde entier via le shamanisme à mesure qu’il a été développé à partir du système central. Le système babylonien était, essentiellement, de l'Animisme (voir Budge Babylonian Life and History, 2nd ed., London, 1925).

 

Ainsi, aux anciens, les quatre coins du monde avaient une signification cosmologique spécifique qui concernait non pas la géographie, mais la carte géographique du royaume céleste. Talbot cite O’Neill comme un des rares érudits à reconnaître cette qualité des mythiques "quatre coins".

 

Il ressort de toute étude complète du symbolisme et de la nomenclature des mythes des Quatre Quartiers que ces directions étaient considérées dans la stricte orthodoxie de la mythologie des cieux, non pas comme le Nord Sud Est Ouest de quelconque endroit, mais quatre divisions du ciel réparties autour "du pôle".

 

La croix du soleil ... comme le symbole des quatre quartiers, appartient au soleil central. Dans la cosmographie sacrée, la position centrale du dieu du soleil devient souvent "la cinquième" direction. Pour comprendre un tel langage, il est commode de penser "aux directions" mythiques (ou les bras de la croix) comme les mouvements ou les flux d'énergie. Du grand dieu, les éléments de vie coulent en quatre directions. Le dieu lui-même, qui comprend tous les éléments, est "ferme," "stable", ou "au repos"; son cinquième mouvement est celui de rotation tout en restant en une place.

 

"Les directions" peuvent aussi être considérées comme des régions : la région centrale (cinquième) et les quatre quartiers sont répartis autour.

 

C'est pourquoi les Pythagoriciens considéraient le chiffre cinq comme un représentant de l'axe fixe du monde. L'idée de Pythagore correspond clairement au symbolisme Hindou plus ancien des directions. En complément aux quatre directions classiques, la doctrine Hindoue connaît une cinquième, appelée "la direction fixe", le centre polaire (Talbot, pp. 122-123).

 

Talbot identifie aussi cette idée avec la Chine et aussi dans le symbolisme Mexicain de Nahuatl avec cinq comme étant le chiffre du centre (ibid.).

 

Ainsi, nous traitons d’une forme très sérieuse d'idolâtrie dans le symbolisme de la croix comme une représentation ici de l'adoration du soleil.

 

On doit aussi être rappelé que ce processus des quatre divisions du système céleste est représenté non seulement par la division d'Israël dans les quatre groupes de trois tribus autour du tabernacle comme caractérisé par Nombres chap. 10. On doit aussi comprendre que les symboles mêmes utilisés pour dénoter ces tribus, comme le Taureau (d'Ephraïm), le Lion (de Juda), le Serpent/Aigle (de Dan) et l'Homme Verseau de Ruben, sont eux-mêmes représentatifs des symboles divisionnaires des Chérubins Protecteurs du Gouvernement de Dieu, représentés dans Apocalypse 4:7-9. Ces créatures à tête de Lion, à tête d’Aigle et à  tête d’Homme sont les quatre archanges, les Séraphins ou les Chérubins Protecteurs du Gouvernement de Dieu. Ainsi, par l'appropriation du symbolisme pour l'adoration du soleil, nous cherchons à transférer la suprématie de l'autorité de Dieu le Père au Chérubin à tête d’Homme qui était Azazel, maintenant Satan. La croix du soleil est, ainsi, le symbole de la rébellion. Ce symbolisme d’une croix est alors transféré dans les divers aspects d'idolâtrie et est ensuite importé dans le Christianisme avec des conséquences idolâtres additionnelles.

 

La Croix d'Ânkh

L'Ânkh ou la Croix Ansée

La croix ansée (ou la croix potencée) est en forme de T produit en supprimant le membre supérieur de la croix Latine (que nous avons vue dans les symboles du soleil tirés des systèmes Chaldéens-Assyriens). Le signe se voit même attribué une vertu magique même aujourd'hui. Ce signe, appelé la croix de Tau tirée de la lettre grecque tau, est dérivé de la vénération des Égyptiens à partir de leurs jours préhistoriques de la croix ansée ou clef de la vie qui est une croix potencée surmontée par une poignée formant le symbole connu comme un Ânkh (voir ERE, fig. 11).

 

On voit l'Ânkh, sur la plupart des monuments antiques, dans la main d’un dieu, prêtre ou roi (D’Alviella, ibid.) et avec la déesse Sekhet (Cath. Encyc., Vol. IV, p. 518).

 

Budge note les noms des serpents qui gardaient les couloirs dans le royaume du dieu Seker. Ceux-ci sont neuf en nombre ce qui est égal aux dieux de l’ascension du shamanisme. Parmi ceux-ci, le premier, le troisième et le neuvième tirent leurs noms de l'utilisation d'Ânkh. Ânkh est le deuxième hiéroglyphe pour Narti-ankh-em-sen-f, le premier serpent nommé, ou le premier pour Ankh-em-fentu et Ankh-em-beu-mit pour les troisième et neuvième serpents (voir Budge The Book of the Dead, Arkana, London, xcv f).

 

L’Ânkh dans les Mystères

Le symbolisme d’Ânkh comme clef à la vie n'est pas limité aux Égyptiens et apparaît avec les Romains dans le dieu Janus comme celui qui ouvre. Le précurseur de ceci semble avoir été la déesse Phrygienne Cybèle qui  était liée par les Grecs avec la déesse mère Rhéa.

 

Les prêtres de Cybèle connus comme Corybantes et ses adorateurs lui offraient un hommage passionné et intense pleurant la mort de son amant Attis avec des cérémonies solennelles, des cantiques et des prières et se livrant ensuite à la frénésie, la jubilation et des chants pour annoncer sa renaissance spirituelle (Drury, loc. cit., p. 54). Ainsi le symbolisme, particulièrement des clefs et du contrôle de la mort et de la renaissance, a facilement été transféré au Christianisme.

 

L'observation des clefs dans la théologie d'Aeon (voir Ulansey The Origins of the Mithraic Mysteries, Oxford, 1989) indique qu’elle est en vaste dispersion en Orient et a un symbolisme qui n'est pas encore entièrement compris.

 

L'Ânkh et la Résurrection

Les archéologues durant le dernier siècle (et même jusqu'à maintenant) étaient divisés sur le symbolisme de l'Ânkh. Il était considéré comme étant :

 

Un nilomètre (Plucke) ;

La clef d'une serrure de canal (Zoega) ;

Une fiole sur un autel (Ungarelli) ;

Une forme dégénérée du globe ailé (Layard) ;

Un phallus (Jablonski) ; et

Un vêtement de reins Égyptien (Sayce).

 

Dans les peintures de tombeau, il semble être employé par les divinités pour éveiller les morts à une nouvelle vie. Le 12ème bas-relief de la dynastie montre la déesse Anukit tenant l'extrémité de l'Ânkh sous les narines du roi Usertesen III :

 

Je vous donne la vie, la stabilité, la pureté, comme Ra, éternellement.

 

Ailleurs, l'Ânkh symbolise la vie, vivre (comparer Coemans Manuel de langue égyptienne, Ghent, 1887, Pt. 1, p. 46, D’Alviella, op. cit.).

 

La croix ansée signifie ainsi la résurrection et son utilisation précède le Christianisme. L'assignation de la croix ansée est ainsi indicative de l'autorité, des entités ou système pour la résurrection des morts. D’Alviella soutient qu’elle est devenue à partir de l'Égypte, un signe magique ou propitiatoire qui s'est étendu aux Phéniciens et au monde Sémitique entier.

 

Sa présence a été notée sur des bas-reliefs, des tombeaux, des poteries, des bijoux, des pièces de monnaie, de la Sardaigne jusqu’à Susiana, le long du rivage de l'Afrique, en Phrygie, la Palestine et la Mésopotamie. Sur les monuments d'origine Phénicienne ou Hittite, elle est tenue dans les mains des rois ou des prêtres, comme avec les Égyptiens et elle est associée à l'arbre de vie et à la fleur de lotus. Son importance symbolique extrême a mené les peuples qui l'ont emprunté des Égyptiens à le combiner avec de tels emblèmes d’eux-mêmes comme une forme analogue présentée ou suggérée d’une idée apparentée. Ainsi, les Phéniciens en ont dérivé un emblème mélangé, dans lequel la croix ansée est greffée sur le cône représentant la déesse Astarte ou Tanit, ‘elle qui donne la vie’ (voir fig. 12).

 

Les Grecs l’ont rendu anthropomorphique afin de reproduire les caractéristiques de leur déesse de la vie - Aphrodite, Harmonie, Artémis d'Ephèse etc. (voir fig. 13) (D’Alviella, op. cit., p. 326).

 

Il n'y a aucun doute que l'utilisation de la croix associée aux symboles de la résurrection et de la nouvelle vie est désespérément mélangée avec la théologie des anciens.

 

La Croix de Tau

Les Gaulois sont venus à utiliser la croix de Tau ou en T pour représenter le marteau de Thor qui était non seulement une arme de destruction, mais, comme dans une tempête, un instrument de vie et de fécondité. Avec les Égyptiens, le maillet à deux têtes est devenu, dans les hiéroglyphes, la croix Latine signifiant écraseur ou vengeur (voir de Harlez Le Culte de la croix avant le christianisme, la Science catholique, 15 février 1890, p. 163).

 

D’Alviella déclare qu’en Égypte, on a trouvé une série entière de signes qui marquent la transition d'une croix ansée ou croix ansata au chi-ro ou au monogramme de Christ.

 

D’Alviella (op. cit.) déclare que :

 

La croix ansée ou signe semblable est rencontrée aussi en Inde et aussi en Amérique, où elle est trouvée gravée sur des monuments dans les ruines de Palenque, aussi bien que sur des pièces de poteries recouvrées des monticules.

 

Dans un manuscrit Maya, deux personnes semblent être en train d'adorer devant un arbre qui montre la forme T et où un oiseau semblable au perroquet a pris la place du bras supérieur de la croix (voir fig. 16) (D’Alviella, même réf.).

 

La Croix Gammée

La croix Gammée ou le svastika est, malgré sa forme apparemment compliquée, avec la croix équilatérale, la plus largement répandue partout dans l'antiquité. D’Alviella affirme qu’elle existe en Hissarlik (le site de Troy Antique) de la deuxième ou cité brûlée (op. cit., p. 327) et sur l'utérus d'une idole féminine (commune aussi à la déesse Athis (Cath. Encyc., art. Croix, Vol. IV, p. 517)). Elle apparaît sur des monuments Hittites (même réf.; comparer The Monuments of the Hittites in Transactions of the Society of Biblical Archaeology, VII. 2, p. 259) et sur des monuments Galates et Bythniens (Guillame et Perrot Exploration archéologique de la Galatie et de la Bythnie, Atlas, pl. IX, Cath. Encyc., même réf.).

 

La croix Gammée provient de la deuxième période de céramiques grecques et se trouve sur les vases antiques d'Athènes, de Rhodes et de Chypre (D’Alviella, même réf.). Elle se trouve sur les pièces de monnaie de Lycia et Gaza en Palestine (Cath. Encyc., op. cit.). Elle accompagne l'image d’Artémis Perse sur un vase de Thera. Elle orne la vulve d'une déesse Asiatique (ibid.). Elle apparaît sur des navires de faïence en Chypre (Cath. Encyc., op. cit.). Elle représente à l'origine comme un oiseau volant à Athènes et Mycènes (Cath. Encyc., op. cit.). Elle apparaît aussi sur le sein d'Apollon se tenant sur un quadriga (comparer. Gobelet d’Alviella la The Migration of Symbols, London, 1894, pl. i. ( vase dans Vienne)).

 

Le svastika apparaît sur des pièces de monnaie hellénistique en Grèce et dans la Méditerranée et sur des vases d'obsèques au Nord de l'Italie (ibid) et le plus fréquemment en Etrurie et dans des urnes à Capanna di Corneto, Bolsena et Vetulonia et un tombeau Samnite de Capua (Cath. Encyc., op cit.). Le signe est trouvé sur des mosaïques Pompéiennes, des vases italiens grecs et des pièces de monnaie de Syracuse de la Sicile. L'Encyclopédie Catholique déclare que c'est inconnu en Assyrie, en Phénicie et en Égypte.

 

La croix Gammée apparaît sur des bijoux et des armes des peuples Gaulois, Allemands et Scandinaves (D’Alviella op. cit.).

 

Elle apparaît sur des sculptures sur rocher en Suède, sur certaines pierres Celtiques en Écosse et sur des pierres Celtiques trouvées dans le Comté de Norfolk, en Angleterre (Cath. Encyc., op. cit.). Sur ceux du Caucase, elle remonte à l'âge de Bronze.

 

[A]vec la roue et le coup de tonnerre, elle orne les autels votifs de la période Gallique-Romaine, d'Aquitaine à la Grande-Bretagne (D’Alviella, même réf.).

 

Elle s'est étendue en Afrique avec les païens Romains.

 

Le svastika apparaît dans une épitaphe sur une pierre tombale païenne de Tébessa en Afrique Romaine (Annuaire de la Société de Constantine, 1858-59, 205,87), sur une mosaïque de l'ignispicium (Ennio Quirino Visconti, Opere varie, ed. Milan, I, 141, sqq.) et sur une inscription votive grecque en Porto. Dans cette dernière inscription, le svastika est imparfait dans sa forme et ressemble à une lettre Phénicienne (Cath. Encyc., op. cit.).

 

Sur un monument Hittite en Lycaonie, il apparaît à la bordure d'une robe d'une personne offrant un sacrifice (ibid.).

 

En Inde, il est nommé svastika (de swas ou bien et asti, il est) quand les membres sont tournés à droite et sauvastika quand ils sont tournés à gauche. Cela apparaît là sur des lingots d'argent et les pièces de monnaie qui les ont remplacés. Il est souvent employé dans le Bouddhisme, particulièrement sur le Buddhapada ou les empreintes de pas de bas-relief de Bouddha dans le Stupa d'Amaravati.

 

Il apparaît souvent dans le Bouddhisme en Chine et au Japon, étant prééminent sur les piédestaux des statues de Bouddha et les Bodhisattvas du Bouddhisme Mahayana. La structure de Mahayana pourrait bien provenir de l'influence du shamanisme. En Chine, le svastika transmet la pluralité, l'abondance et la longue vie (Wilson The Svastika, p. 799). Au Japon, il représente 10,000 et, donc, l'abondance et la prospérité (D’Alviella citant BSAL, 1881, p. 191).

 

L'Impératrice Wu (684-704) de la dynastie de Tang, a décrété son utilisation comme un signe pour le soleil (Yang y Yu, Wilson, même réf., pl. 2).

 

L'hindouisme utilise le signe sur des livres de comptabilité et sur le seuil de leurs maisons à certaines occasions.

 

Le svastika, représentant le principe masculin ou le dieu Ganesa, est distingué du sauvastika, représentant le principe féminin et la déesse Kali (Birdwood Old Records of the India Office, London, 1891, p. x f, D’Alviella, ibid.). Le svastika dans un sens étendu, représente le soleil dans son trajet diurne, pour la lumière et la vie ; le deuxième pour la nuit et la destruction. Les jaïns maintiennent le svastika comme emblème pour le septième de leurs vingt-quatre saints ou Tirthankaras (Colebrooke On the Jainas Asiatic Researches, Calcutta, 1788-1836, p. 308).

 

La croix Gammée apparaît sur des articles de bronze parmi les Ashantis en Afrique et aussi au Paraguay, le Costa Rica et au Yucatan. Dans la cité Maya de Mayapan, la croix apparaît avec une image d'un disque solaire sur un bloc en pierre exactement comme elle apparaît dans la Gaule, l'Italie, l'Asie Mineure, l'Est de l'Inde. Elle apparaît parmi les croix gravées sur des coquilles et sur du cuivre en Amérique du Nord. Elle est utilisée par le Pueblo pour la décoration. La croix Gammée est utilisée comme un bon présage sauf où le sauvastika est utilisé. Les places les plus antiques de son utilisation sont Hissarlik et les terramares du Nord de l'Italie - bien que D'Alviella consent qu'elle puisse avoir été empruntée à la vallée du Danube pendant l'Âge de Bronze (ibid.). De là, on accepte qu’elle se soit étendue à l'ouest et en Chine et à l’Est du Japon. La diffusion en Amérique pourrait être arrivée par les influences indiquées par Gordon (Before Columbus).

 

La Croix dans le Christianisme

Le Signe de la Croix

La diffusion du symbole de la croix dans le Christianisme s'est développée beaucoup comme la Trinité et les rapports sont produits du même auteur, Tertullien (de Corona 3). Il a affirmé qu'à chaque étape, les Chrétiens marquaient leurs fronts avec un petit signe de la croix. L'utilisation mentionnée par Tertullien a attiré l’accusation d'idolâtrie.

 

L'église Copte a adopté l'Ânkh comme emblème de la croix (Gayet et de Mortillet ; comparer. Cath. Encyc., art. Cross, Vol. IV, p. 518).

 

D’Alviella dit :

 

Il est évident que la grande masse des Chrétiens attachait une valeur magique à ce signe.

 

À toutes les occasions, ils l'utilisaient comme une forme d'exorcisme, le moyen de chasser des esprits malsains. Une des croix portatives les plus antiques, trouvée dans un tombeau Chrétien à Rome, porte l'inscription Crux est vita mihi; mors, inimice, tibi (la croix est la vie pour moi ; mort, O ennemi [le diable], à toi). Bientôt, la croix est devenue comme accomplissant des miracles d’elle-même. Les gens sont allés jusqu’à en marquer le bétail pour les protéger de la maladie (op. cit., p. 328).

 

Didron, l'archéologue Catholique Romain, a affirmé que la croix était plus qu'une figure de Christ :

 

Elle est en iconographie, Christ lui-même ou son symbole.

 

Ainsi une légende a été créée autour d’elle comme si elle était une créature vivante ; ainsi elle a été rendue le héros d'un épopée germant dans l'Apocryphe; croissant dans la Légende d’Or ; se développant et s’achevant dans des oeuvres de sculpture et de peinture du 14ème jusqu’au 16ème siècles (Histoire de Dieu, 1843, p. 351, D’Alviella, même réf.).

 

Des auteurs catholiques admettent que la croix est devenue l'objet d'un culte véritable. Didron dit :

 

La croix a reçu une adoration semblable si non égale à celle de Christ ; ce bois sacré est adoré presque également avec Dieu lui-même (ibid.).

 

D’Alviella dit :

 

Étrangement, les premiers Chrétiens, malgré l'importance qu'ils attachaient à la croix se sont abstenus de la reproduire dans leur iconographie.

 

Durant les trois premiers siècles, avec probablement l'exception simple d'une croix équilatérale sur une inscription sépulcrale (assigné par de Rossi à la fin du 2ème ou au commencement du 3ème siècle), D’Alviella affirme la croix de Christ comme étant invariablement dissimulée sous la forme d'un objet qui rappelle son image : un trident, une ancre, un bateau avec le gréage ou sous les formes de la croix déjà employée par d'autres cultes (emphase est ajoutée, D’Alviella, même réf.). L'argument est difficile à résister que la croix a été introduite au système Chrétien à partir des cultes des Mystères avec les autres liturgies qui ont graduellement envahi le Christianisme et qui ne faisaient aucunement partie de la première église.

 

Ces formes, comme l'adoration du Dimanche et les festivals des Pâques et de Noël, sont provenues des cultes du Soleil (voir Bacchiocchi From Sabbath  to Sunday, Rome, 1977). Le symbole de chi-ro était en usage à la fin du troisième siècle. La croix Latine apparaît sur certaines pièces de monnaie de Constantin qui apparaissait avec les symboles de Mars et d’Apollon sur les mêmes pièces de monnaie. Les symboles de la croix et chi-ro ont été supprimés par Julien. Mais après ce temps, le symbole est apparu sur des pièces de monnaie et même sur le diadème Impérial (D’Alviella, op. cit., p. 329).

 

Les Systèmes des Mystères

Le retraçage des influences des systèmes des Mystères n'est aucunement difficile. L'influence des Celtes Hyperboréens ne devrait pas être sous-estimée. La légende du temple de Délos connecte l'adoration d'Apollon avec les Hyperboréens qui, on pensait, vivaient sur les rives du Danube (Burnet Early Greek Philosophy, 4th ed., Black, London, 1958, pp. 81 ff). Ulansey (op. cit.) a identifié les nombreux temples de Mithra dans cette région et les liaisons entre les Danubiens et les civilisations de la mer Égée, étaient nombreuses. La connexion de Pythagore avec Délos est notée et la diffusion de son système en Italie a commencé avec son école. La religion du nord s’est étendue sous la forme Dionysiaque en Thrace et elle était plus influente que Délos (Burnet, même réf.). De ce système sont venues les formes extasiées.

 

Les Celtes Hyperboréens avaient prétendument une triade ou un système triple de dieux (Lucan Pharsal. 1:444) nommés Teutatès, Taranis et Esus (qui a pu former la base étymologique du iesous Grec) (voit ERE, art. Celts, pp. 280 ff).

 

Les arbres étaient révérés dans les systèmes du shamanisme et le bouleau était sacré aux chamans du nord. Le culte d'adoration d'arbre existait chez les Celtes. Le culte du chêne formait l'image celtique de Zeus (Max. Tyr. Diss., viii, 8) et avait un caractère sacro-saint (Pliny HN, xvi.44; comparer. ERE, même réf., p. 295).

 

Le chêne était considéré comme incarnant l'esprit de la végétation et était coupé pour les feux du solstice annuels qui aidaient magiquement le soleil (ibid.). En Irlande, le frêne et l’if plutôt que le chêne, étaient vénérés (Stokes R Cel., I, 259) et certains arbres appelés bile étaient associés aux rois et étaient trop sacrés pour être coupés ou brûlés (Stokes xv, 420 etc, ERE, même réf.). L'alphabet Irlandais Milésien, le Bobelloth ou Beith-Luis-Nion a seulement 18 lettres qui sont elles-mêmes représentatives des arbres sacrés dans un ordre spécifique. Les Druides ont donné l'alphabet aux gens sur la base de leur vue cosmologique. Les lettres en forme romanisée avec les noms Irlandais en premier (les noms latins entre parenthèses) et en français en dernier, sont :

 

B: Beith (Betulla) ou Bouleau;

L: Luis (Ornus) ou Frêne Sauvage;

F: Fearn (Alnus) ou Aulne;

S: Suil (Salix) ou Saule;

N: Nion (Fraxinus) ou Frêne;

H: Huath (Oxiacanthus) ou épine Blanche;

D: Duir (Ilex) ou Chêne;

T: Timne (non expliqué);

C: Coll (Corylus) ou Noisetier;

M: Muin (Vitis) ou Vigne;

G: Gort (Hedera) ou Lierre;

P: Peth-boc (non expliqué);

R: Ruis (Sambucus) ou Érable ;

A: Ailm (Abies) ou Sapin;

O: Onn (Genista) ou Genêt;

U: Ur (Erix ou Erica) ou Bruyère;

E: Egdhadh (Tremula) ou Tremble;

I: Idho (Taxus) ou If.

 

La cinquième lettre nion était la troisième dans les temps anciens et les caractères ont dégénéré (comparer O’Flaherty Ogygia, Pt. 3, cap. 30) (MacGeoghegan et Mitchell History of Irland, Sadlier, New York, 1868, p. 40).

 

Cela transférerait, en effet, l'aulne au mois assigné à sa signification religieuse par les cultes des Mystères et les Hyperboréens tel que noté ci-dessous. Les Druides étaient aussi reconnus pour ne pas écrire leurs Mystères mais César dit, pour des actes publics, ils se sont servis des caractères grecs (Bel. Gal. Et MacGeoghegan, même réf., pp. 39 et fn. 42). Les Grecs à qui les Irlandais ont été exposés, étaient les Grecs antiques mentionnés par Camden comme étant les Græci Vetustissimi (Brit. p. 20 dans MacGeoghegan, p. 42). Les Grecs modernes (comparer. Hérodote) et les Romains (Polybius) ne connaissaient pas la Grande-Bretagne (ibid.).

 

MacGeoghegan maintient que les Druides sont entrés en Espagne à partir de l'Égypte avec les Gadéliens et ils ont suivi les Milésiens jusqu’en Irlande d'où ils se sont étendus par la suite jusqu’en Grande-Bretagne, la Gaule et d'autres pays de l'Europe (p. 42). L'isolement des Druides (ou Rois Mages comme ils étaient appelés) à cette avenue peut être correct en ce que l'itinéraire Danubien avait des aspects semblables, mais quelque peu distinctifs des Mystères. L'alphabet Milésien est apparenté à l’Hébreu plutôt qu’au Grec en ce que chaque lettre représente un substantif – dans le cas irlandais, seulement des arbres.

 

En Hébreu, il est général que Aleph signifie un guide ou un conducteur, Beth une maison, etc. La mesure générale des Phéniciens, dont la langue était Punique et une variante de l’Hébreu ensemble avec la forme Cananéenne de l'alphabet Milésien, ressemble plus étroitement à l'Égyptien hiéroglyphique qui pourrait soutenir une base phénicienne plutôt que grecque. Ainsi, la composition des influences des Rois Mages, des Égyptiens et des Phéniciens expliquerait le symbolisme qui coïncide.

 

Les Druides ont aussi utilisé une forme d'écriture appelée Oghum-crev et Oghum-coll qui ressemblait à des branches d'arbres, particulièrement le Noisetier ((cf. Ware’s Antiquities, MacGeoghegan, op. cit., p. 40). Cela était fait pour cacher certains récits aux masses.

 

L'association des cultes d'arbres avec l'adoration des ancêtres et avec des formes d'animiste est généralement notée par la ERE à la page 295 et l’appellation de tribus d’après les arbres. Les Celtes Allemands ont un chêne élevé comme l'image de Zeus qui peut avoir été grossièrement formée comme une des images des dieux mentionnés par Lucan (Pharsal., iii.412 ff; comparer. ERE, p. 301). Ces pierres de pilier et ces images étaient révérées comme des images de morts (ibid.), provenant probablement du shamanisme. Le maillet et la tasse qui sont devenus identifiés comme la croix de tau sont identifiés comme les symboles (de pouvoir créateur et d'abondance) portés par Dispater, la roue du dieu soleil, la corne d'abondance et la torque portée par Cernunnos (ibid.).

 

D'autres symboles se trouvent sur des images, des autels, des pièces de monnaie, etc. ; mais leur signification est douteuse. Dans plusieurs cas, ils ne sont pas purement celtiques mais d'occurrence mondiale. Ceux-ci incluent le svastika et triskèle (peut-être des symboles du soleil), des cercles simples et concentriques (parfois avec des rayons), des croix et une curieuse figure en S. Les cercles et les croix sont souvent incisés sur des images de bronze de Dispater, le S se trouve sur des pièces de monnaie et neuf de ces symboles S pendent d'un anneau porté par le dieu avec la roue. Diverses explications de cette figure ont été données. La plus probable est celle qui la reconnaît comme un coup de tonnerre (ERE, même réf., pp. 301-302).

 

La roue est plus probablement la roue de renaissance qui formait la base du système de transmigration des Hyperboréens et qui a incité à l'origine, le développement de la philosophie en opposition ou comme un moyen d'évasion de la roue.

 

La doctrine de transmigration des âmes était observée parmi les Druides par César (vi. 14, 19). Diodorus (v. 28) et Valerius Maximus (ii. 6, 10) connectent la doctrine Druidique de l'immortalité avec l'enseignement de Pythagore. La doctrine Druidique ne montre aucune trace de la transmigration expiatoire Pythagorique (ERE, op. cit., p. 302). Les deux enseignent l’immortalité qui était en fait d’une sorte physique, c'est-à-dire que l'âme  passait d’un corps à un autre corps. Ainsi, l'âme se manifestait en forme physique. Le système Pythagorique semble être un développement de cette forme Druidique primaire. La ERE considère que la citation de César peut être une erreur de traduction d'un original grec.

 

La doctrine druidique ressemblait probablement à l'ancienne idée de Védique que l'âme recevait son vieux corps complet et glorifié dans une autre région. L’existence physique dans une autre région est mentionnée par Lucan... (Pharsal., i. 456 f) Timagenes (Ap. Amm. Marc. xv.9), Strabo (IV. iv) et Mela (iii.2) parlent seulement de l'immortalité de l'âme ; mais le passage de Mela suggère l'existence physique aussi, comme il parle de dettes transmises au monde suivant (ERE, art. Celts, p. 302).

 

Les concepts de dette transmise sont devenus une variante du système Védique et étaient présents dans la Grèce au moins à partir du deuxième siècle avant la naissance de Christ. Le système de transmigration postérieur était probablement un raffinage de l'original. Les Celtes ont continué à influencer les pensées grecques du nord.

 

La transmigration des âmes et leur existence dans les corps des morts étaient le facteur qui occasionnait qu'ils sortaient de la tombe, particulièrement à la veille de la Toussaint. Plusieurs des coutumes associées à la croix sont destinées à limiter l'occurrence ou le pouvoir de ces esprits des morts. L'incidence de telles activités est identifiée particulièrement avec le croisement des chemins et avec des déités particulières. L'incidence de pierres de frontière aux abords du chemin et le fait que les chemins marquaient souvent des frontières, semble avoir aidé à établir la croyance démoniaque et dans les activités de l'esprit aux croisements des chemins. Ce concept était existant même à travers la Mélanésie et la Polynésie (voir Brown Melanesians and Polynesians, 1910, p. 339, art. Cross-Roads op. cit., p. 332). Les divinités aux croisements des chemins prenaient souvent des aspects de  pouvoirs méchants contre lesquels ils devaient fournir la protection, comme c’était le cas avec la déesse Hécate.

 

La triade est devenue associée avec la croix sous la forme de rituels qui sont entrés en Grèce en provenance des Celtes et des allemands associés au culte de la déesse Hécate. Le symbolisme de l'adoration des divinités aux croisements des chemins était universel.

 

Le Système de Base à l'Est

En Inde, les croisements des chemins étaient le domicile de dieux sinistres, particulièrement Rudra, qui a reçu la propitiation à un festival annuel des morts par un sacrifice de gâteaux, l'offrande à Rudra Tryambaka, pour la délivrance des descendants de son pouvoir (Satapatha Brahmana, SBE, xii, 1882, 408, 438). Ainsi, le festival de cuire des gâteaux a des parallèles en Inde. Le croisement des chemins est aussi la place de halte de l'Agnis (même réf., p. 439). Des mantras sont adressés à Rudra aux chemins et aux croisements des chemins (ERE, même réf.). La propitiation de divinités moindres arrive aussi telle que la propitiation de la déesse Nirriti de la destruction et aussi du Raksasas (ou les géants).

 

Au Japon, des symboles phalliques (chimata-no-kami ou "des dieux de bifurcation de chemin") ont été établis sur des chemins et adorés aux croisements des chemins et des accotements.

 

On dit que les symboles ont été produits par les articles jetés en bas par Izanagi dans son vol de l'Hadès, ou à sa purification (ERE, Vol. II, p. 700b). On a adoré d'autres symboles phalliques (sahi-no-kami ou des déités préventives) aux chemins et aux croisements des chemins, devenant un culte populaire des protecteurs des voyageurs qui étaient l'objet de divination, de prière et d'adoration avant des voyages. Ce système d'adoration de culte était la base pour l'établissement de chapelles et de déités sous les différents titres et aspects rencontrés dans des systèmes religieux dans le monde entier. Il est basé sur la doctrine de l'âme et la propitiation de déités animistes et des objets leur étant associés. Indépendamment de la forme du culte, c'est du shamanisme.

 

L'origine phallique de ces dieux et la :

propriété bien reconnue attribuée aux organes sexuels comme défenseurs contre des esprits mauvais, leurs pouvoirs protecteurs contre les influences démoniaques et nuisibles et leur position suprême comme dieux de voyageurs  rappelle la position des Grecs Hermès et le Hermæ (Comparer p. 333b).

 

L'Europe

Les Teutons tenaient une procession annuelle de leur dieu ou déesse, soit l'un ou l'autre de Frey, Nerthus, Holda, Berchta, etc., autour de chaque quartier dans le but de promouvoir la fertilité (Tac. Germ. 40; Grimm, 213,251,268,275). Les traditions postérieures semblent attribuer l'armée errante comme étant démoniaques. La divinité n’éloignait plus mais était soumise à ces influences.

 

D'autre part, il n'est pas impossible que des offrandes étaient déposées aux croisements des chemins pour que les divinités en prennent part lors de leurs errances aériennes, comme dans le cas de Hécate (ERE, op. cit., p. 333).

 

Hécate dans la mythologie Grecque avait des pouvoirs magiques et a pris des formes différentes. En tant que déesse lunaire, elle était identifiée avec Artemis et comme déesse du monde souterrain, elle était étroitement associée à Perséphone. Elle avait une apparence effrayante avec des serpents dans ses cheveux et était suivie par des chiens hurlants. Des sacrifices pour elle étaient faits dans les festivals annuels sur l'île d'Aegina et des magiciens et des sorcières recherchaient son aide (Drury, loc. cit., p. 113).

 

L'adoration de Hécate est entrée en Grèce à partir du Nord. Ses images étaient érigées aux croisements des chemins, comme le faisaient probablement d'autres déités Teutoniques.

 

Ceci est suggéré par des traces d'un culte à des dieux ou des fantômes des morts aux croisements des chemins (la hantise des âmes) anathématisés par l'Église. Des prières, des offrandes et la consommation de telles offrandes, des offrandes votives (vota; pedum similtudines quas par bivia ponunt) et les allumages rituels de bougies et de torches aux croisements de chemins (bivia,trivia) sont tous interdits et les prohibitions s'appliquent probablement aux traditions celtes aussi bien qu'aux traditions Teutoniques (S. Eligius et Burchard, in Grimm, 1738,1744; Religion of the Teutons, Boston, 1902, p. 290; cf. ERE, op. cit., p. 333).

 

La prohibition par l'église d’être assis sur le cuir d’un taureau pour consulter l'avenir est indicative de la tradition de sacrifices là (ibid.). La tradition de sacrifices aux croisements de chemins a abouti aux procès de sorcière au 14ème siècle à Ossory (incl. Alice Kyteler; comparer. ERE, même réf.).

 

Hécate comme Hécate trioditis était associé aux cultes de Mystère; Apollo dans Thrace, Déméter à Sparte et Hécate à Aegina. La divulgation des Mystères par Orpheus a abouti à sa mort (Pausanius : ix.30.3; ii.30.2; iii.14.5).

 

Les Mystères Elysiens proviennent du culte de l'arbre d'aulne (en français la sorbe = alisier; aulne en espagnol = aliso). Le père d'Orpheus Oeagrus signifie de la sorbe sauvage. Si Orpheus signifie ophruoeis ou sur la rive, alors cela peut être un titre pour Phoroneus ou Cronus Grec et se réfère aux aulnes poussant sur le Peneius et d'autres rivières. Ainsi, l'aulne et de là, les deux entités, semblent être des noms pour la déesse pré-hellénique de la rivière Halys, Alys ou Elis, la reine des îles Elysienne où Phoroneus, Cronus et Orpheus sont allés après la mort.

 

La tête chantante d'Orpheus est semblable au mythe du dieu d'aulne décapité qui (selon le Mabinogion)  chantait doucement sur le rocher à Harlech dans le Pays de Galles.

 

Orpheus a des monuments dans Zone à Thrace et les danses Orphiques sont basées ici. Orpheus était associé au dieu soleil Apollo et est devenu une partie du culte Dionysiaque.

 

L'île du culte d'Aornum est Avernus, une variante Italique d’Avalon celtique ou l'île du Pommier (Graves The Greek Myths, Vol. 1, pp. 113-114). Ainsi, le culte a une interrelation celtique et les noms pour une série de déités sont, en fait, synonymes. La légende d'Orpheus est considérée comme étant une variante des Mystères Mithraïques. Parce que, quand Dionysius a envahi la Macédoine ou Thrace, Orpheus ne lui a pas payé l'hommage dû, mais a exercé les fonctions comme prêtre du dieu soleil Helius qu’il a nommé Apollo, Dionysius a placé les Maenads (qui représentaient les Muses) sur lui à Deium en Macédoine.

 

Ils ont fait irruption dans le temple et ont d'abord assassiné leurs maris et ont ensuite tué Orpheus. Orpheus a été rapporté comme ayant été tué avec la hache doublée qui symbolisait le coup de foudre. Il a été tué et ensuite démembré par les Maenads (sur l'ordre de Dionysius) dans un bosquet de chêne (Graves, Vol. 1, citant Diodorus Siculus, p. 114) au solstice d'été. Les Maenads étaient considérés comme étant du culte du taureau, comme Zagreus (voir Graves, 30.a) ou du culte du cerf comme Acteons (voir Graves, 22.i). Graves dit :

 

Cet Orpheus n'est pas entré en conflit avec le culte de Dionysius; il était Dionysius et il jouait la cornemuse d'aulne grossière, non pas la lyre civilisée. Ainsi, Proclus (Commentaire sur la Politique de Platon, p. 398) écrit [:] Orpheus, parce qu'il était le principal dans les rites Dionysiaques, a été dit avoir subi le même destin que le dieu.

 

Et Appolodorus (i. 3.2) le crédite pour avoir inventé les Mystères de Dionysius (Graves, 28.2).

 

La légende Milésienne de la mort de Tighernmas, massacré le jour de Toussaint pour l'adoration de Crom Cruadh (MacGeoghegen, p. 63), a une similitude de genre. MacGeoghegan l'allègue comme étant pour l'introduction de l'idolâtrie aux Milésiens, qui jusque-là, comme descendants des Gadéliens en Espagne, étaient Monothéistes (les Ibères était Thobélites (Josèphe A of J, VI.1)). Ils avaient adoré le Seul Vrai Dieu (prétendument par l'exposition à Israël avant l’exode). Les Tuatha de Danaan, en Irlande avant eux, avaient adoré le soleil, la lune et parfois l’agriculture. Mais sous les Druides, les Milésiens ont commencé à adorer Jupiter, Mars, Mercure, Apollo, le soleil, la lune et le vent aussi bien que la forêt de la montagne et des dieux des fleuves (MacGeoghegan, p. 63).

 

Ainsi le complexe était d'une base de shamanisme avec l'adoration du soleil et la cosmologie moyenne-orientale en surimpression sur eux, apparemment d'une base égyptienne.

 

Graves soutient que la nouvelle adoration du soleil comme Tout-père, semble avoir été apportée à la mer Égée du nord par le sacerdoce fugitif du monothéiste Akhenaton, au quatorzième siècle AEC et greffé sur les cultes locaux ; de là, la visite présumée d'Orpheus en Égypte. Les récits de cette foi sont trouvés dans Sophocles (Fragments 523 et 1017) où le soleil est mentionné comme ‘la flamme plus ancienne, chère aux cavaliers Thraciens’ et comme ‘le père des dieux et le père de toutes choses’.

 

Graves déclare que le culte a été supprimé dans le sang, mais que :

 

plus tard, les prêtres Orphiques, qui portaient le costume égyptien, ont appelé le demi-dieu dont la chair du taureau crue ils mangeaient 'Dionysius’ et ont réservé le nom Apollo pour le Soleil immortel : distinguant Dionysius le dieu des sens d'Apollo le dieu de l'intellect (même réf., 28.3).

 

La descente d'Orpheus dans le Tartarus qui est bibliquement la fosse réservée seulement pour l'Armée angélique rebelle (2Pierre. 2:4), est de nouveau importante dans l'identification du thème central des cultes du Mystère et la nature de la Tauroctonie ou l’abattage de taureau. La musique d'Orpheus lors de sa descente dans le Tartarus avait charmé la déesse du serpent Hecate ou Agriope (visage sauvage) à accorder des privilèges spéciaux à tous les esprits (fantômes) introduits dans les Mystères Orphiques. La descente de Dionysius dans le Tartarus à la recherche de sa mère Semele (Graves 27.k) est imitée par Orpheus, le prêtre de Dionysius.

 

Graves dit que le culte Grec de l'aulne a été supprimé dans les tout premiers temps, pourtant, leurs vestiges restent dans la littérature classique : les aulnes entourent l'île mortelle de la déesse sorcière Circe (Homer Odyssey, vv. 64 et 239) et elle avait aussi un cimetière de bosquet de saule à Colchis (Appollonius Rhodius, iii 220) (voir Graves, 152.b) et, selon Virgil, les soeurs de Phaëthon ont été transformées en un fourré d'aulne.

 

Le calendrier est divisé dans un ordre d'arbres sacrés. Le mois de l'aulne est le quatrième dans l'ordre et le mois du saule, associé à la magie d'eau et sacré à la déesse Helice (le saule, Graves, 44.1) le suit (Graves, 28.5).

 

La rivière Helicon (de Helice) courbe autour de Parnassus et est sacrée aux Muses - la déesse d'inspiration de montagne triple.

 

En conséquence, Orpheus a été montré dans une peinture du temple à Delphi (Pausanius: x.30.3) s'appuyant contre un arbre de saule et qui touchait ses branches (même réf. Graves).

 

Ainsi, nous traitons avec un Mystère relié commun aux Celtes et aux Grecs sous des noms différents. Le système religieux antique implique la propitiation des démons sous un symbolisme de déesse triple dans un culte de Mystère de culte du soleil impliquant une tauroctonie apparentée à celui de Mithra où il est le plus prolifique. L'emplacement le long du Danube et du Rhin, les systèmes de temples de Mithra sont trouvés dans Ulansey The Origins of the Mithraic Mysteries (p. 5, pl. 1.2). L'identification de la même structure dans les mythes de Perseus donne une idée de l’étendue du système. L'identification des Mystères et leur signification sera évidente de l'oeuvre sur le Mysticisme.

 

Le symbolisme qui a résulté des cultes a été celui de la croix et l'incidence de la propitiation de Hécate (Artemis, Rhea ou la Déesse Mère) et Hermès aux croisées de chemins visait spécifiquement le contrôle des esprits des morts. Ces images ont été appelées ekataia et représentaient fréquemment la déesse en forme triple. Comme Hécate enodia, elle était l'aide aux voyageurs (schol. Ad Theocr., ii.12, ERE, p. 333).

 

En tant que la déesse des esprits morts et des démons, elle les a poussé à apparaître sur la terre, associée à ses chiens courants aboyants comme Holda la Teutonique.

 

Dans ce personnage, elle était Hécate trimorphos, malveillante et dangereuse. La forme triple de la déesse surgit parce qu'elle avait des images regardant en bas chacune des voies ou des chemins mais le symbolisme tripartite est beaucoup plus antique que n'importe quel développement localisé le permettrait.

 

Le dieu sortant d'un arbre est relié avec la même base de shamanisme et la pratique d'animiste et est associé dans le passé à un mythe compris fondamental.

 

En plus des offrandes qui étaient faites à ses images là, Hécate était consultée pour la divination. Des offrandes mensuelles appelées les dîners de Hécate (Ekates deipna) étaient préparées par les riches. Ils  incluaient des gâteaux munis de bougies, du poisson, des oeufs, du fromage, du miel etc. et étaient souvent consommés par les pauvres. Cette pratique était répandue partout en Europe et l'église a essayé de supprimer les cultes. Les rites ressemblaient aux rites aux croisements de chemins qui étaient des rites de purification appelés oxuthumia (voir ERE, ibid. pour le texte refs) habituellement non associés à une déité. Ainsi, Hécate est venue à acquérir cette fonction.

 

Un mythe étiologique a expliqué comment Hécate, étant un nouveau-né, a été exposée à un croisement de chemin, mais secourue et élevée par des bergers (scol. on Lycophron, 1180). Cela montrait probablement une tradition réelle d'exposition aux croisements des chemins (trouvée aussi en Chaldée), qui a servi pour expliquer la connexion d'Hécate avec eux (ERE,  même réf.).

 

La tradition étant trouvée en Chaldée pourrait plus probablement expliquer l'origine commune en ce que le mouvement des tribus le long du Danube de la Chaldée aurait vu la tradition établie dans le nord, ensuite pénétrer la Grèce à partir de cette source. Les cultes des Mystères et la doctrine de transmigration et de l'âme sont aussi entrés à partir de cette source.

 

La pratique de rendre des hommages aux croisements des chemins a aussi été attribuée à Hermès et la pratique de placer des pierres aux croisements des chemins pour éloigner les démons a abouti dans la collection de pierres avec un pilier, plus tard étant formé dans le Hermae - ainsi, un poste indicateur des temps postérieurs. À l'origine, le phallus était un objet en vue sur eux (Herod., ii. 51). Comme dans le cas du Hakataia, ces Hermae avaient souvent plusieurs têtes. Theophrastus (Personnages) décrit l'homme pieux versant l'huile sur les pierres sacrées ou Hermae, se jetant sur ses genoux et récitant une prière avant de continuer (cf. Aryan Religion, Vol. 2, p. 36).

 

Le christianisme a remplacé les images divines aux croisements des chemins par des crucifix ou des images et des chapelles de la Madone. Plus tard, particulièrement, on offre des fleurs et des bougies et les prières récitées exactement comme dans le cas du Hermae et du Hekataia (Trede, Das Heidenthum in der röm. Kirche, Gotha, 1891, iv, 205,208; ERE, même réf.).

 

Trede, cependant, fait une erreur sérieuse qui n’est pas considérée dans le texte. Nous avons vu que le symbolisme de la croix avait d’abord été vu comme une structure phallique avec une barre de croix féminine utilisée dans l'animisme. La Madone n'a jamais été un symbole de la première Église, mais a été tirée des cultes de la Déesse  Mère dans l'est.

 

Le fait est que la croix n’est pas tirée du christianisme, étant alors utilisée aux croisements des chemins, mais plutôt la croix phallique a été arrangée afin d’être rendue conforme aux moeurs Chrétiennes et avec les figures  de la déesse mère de Hécate etc. qui a été ré-étiquetée en la Madone.

 

L'Ashera

Les figures sont ainsi soumises aux objections et aux prohibitions concernant l’érection de l'Ashera. L'Ashera est un phallus (voir Companion Bible, l'Annexe 42 Ashera). La croix serait alors elle-même un Ashera. Il pourrait être un arbre vivant avec le sommet coupé et la souche modelée (Deut. 16:21) (de là, la tradition Allemande) ou taillé et mis en terre (Es. 17:8; 1Rois 14:15, 16:33). Il pourrait être fait en bois (Juges 6:26) ou en pierre. Sa forme est indiquée dans 1Rois 15:13 et 2Chroniques 15:16 comme une image abominable (voir LSG). Exode 34:13 (la première occurrence d'Ashera) indique qu'ils pouvaient être abattus. Michée 5:14 utilise le concept d’arracher. Deutéronome 12:3 dit qu'ils sont brûlés. 2Chroniques 34:4 dit que les images etc. étaient abattues et coupées en pièces – ainsi, ils pouvaient être en bois ou en pierre. La progression du bois à la pierre peut être comme indiquée ici. L'accouplement avec mazzeroth ou des piliers en pierre (RSV, rendu des images dans la version KJV) connecté avec l'adoration de Baal indique un tel développement des cultes du soleil. L'Ashera ne pouvait pas avoir été un bosquet vu que 2Rois 17:10 interdit leur érection sous tout arbre vert, ce qui semble être la place commune pour l’érection venant des cultes d'arbre.

 

Associé à Ashtoreth, Astarte ou les Pâques (Easter) comme la Mère, les Ashera sont distingués d'elle, devenant le Baal phallique et actif, symbolisé comme un bloc en pierre oint. De tels blocs en pierre ont été trouvés dans le Temple d'Ashtoreth à Paphos. Les blocs en pierre sont aussi trouvés en Babylone, en Syrie, en Palestine et en Arabie. Le Ka'abah à la Mecque était à l'origine une structure païenne construite pour inclure de telles images. L'Ashera est devenu formalisé dans l'architecture comme étant deux piliers de pierre qui se trouvaient devant chaque temple Phénicien et étaient nommés les piliers du soleil. Ils sont ainsi apparentés au système du soleil décrit ici.

 

Symboles Étendus de la Croix

L'utilisation du symbole de la croix est aussi trouvée dans les rites de shamanisme de l'Afrique. La propitiation de l'esprit des morts et les concepts de transmigration sont communs partout dans la plupart des systèmes tribaux. Les systèmes d'adoration semblent progresser dans certains cas à partir de l'animisme et de l'adoration des ancêtres jusqu’au polythéisme (voir ERE, Bantu etc, Vol. 2, pp. 358 ff). Dans l'Afrique centrale de l’est (Macdonald Africana, 1882, i 215, ERE, Vol. 4, p. 334), la divination est effectuée aux croisements des chemins au moyen des racines croisées sur la lame d'un couteau formant une croix de Lorraine. L’immobilité des racines répond aux questions quant à la direction.

 

Les Babyloniens ont aussi utilisé le système de divination aux croisements des chemins en utilisant divers systèmes, c'est-à-dire des flèches, teraphim (de là, les images de saints) et le foie (Eze. 21:21). Le processus de divination aux croisements des chemins en Allemagne est arrivé lors de Noël et du Nouvel An, au moyen de l'écoute.

 

Les chercheurs entendaient ou voyaient ce qui devait leur arriver pendant l'année. L'esprit transmettait par le son et la vue les événements futurs (voir aussi Grimm, 113, 1812, 1819). Cette pratique, appelée tsuji-ura, était aussi utilisée aussi loin que le Japon où un bâton, représentant le dieu Kunado, était placé aux croisements des chemins et les paroles et les sons étaient interprétés ; parfois des réponses des premier ou troisième passants (Aston 340, voir ERE, p. 334). Les Perses aussi s’assoyaient aux croisements des chemins et s’appliquaient à eux-mêmes de tels commentaires dans la divination (J Atkinson Women of Persia, 1832, p. 11, ERE, même réf.).

 

En Inde, les croisements des chemin étaient vus comme des places malheureuses et utilisés comme tels en divination (Oldenberg, 510, ERE, même réf.). Cependant, le Grhya Sutra, recommande l'allumage d'un feu là, en offrant du riz et des charmes répétés comme un moyen d'obtenir de l'or, des compagnons ou une longue vie (SBE, xxix. 431; xxx. 119,124,125) (ou délivrance de maladie, à un poteau au Nord de l'Inde). Pushan, le soleil, est considéré comme surveillant les chemins et ainsi, un charme pour la récupération de propriétés perdues qui incluent le placement de 21 cailloux à un croisement de chemin (rappelant le Hermae) est trouvé dans l'Arthaveda (SBE, xlii. 159,542; ERE, même réf.). L'association des cultes du soleil avec la croix et les croisements de chemins s'étend partout en Asie, en Europe, en Afrique et en Amérique.

 

La balance pour les épreuves était aussi érigée soit dans les temples soit aux croisements des chemins qui étaient considérés comme le domicile favori de Dharmaraja, le dieu de justice, quand il apparaît sur la terre. Ainsi, la loi du Dharma ou de pénalité migratoire leur est associée. Le symbole de la juste balance est ainsi aussi une croix. Parmi les Teutons, des sorts magiques pour la pluie des tempêtes étaient jetés aux croisements (Vigfusson-Powell Corpus Poet. Boreale, Oxford, 1883, i. 413).

 

Le cessation de la pluie dans Kumaon a été obtenue par le montage d'une herse perpendiculairement ou la mise en place d’objets d'agriculture déifiés jusqu'à ce que la pluie ait honte de tomber sur eux (ERE, op. cit.).

 

De même, les objets des croisements des chemins sont considérés comme étant imprégnés de la magie du site. Sept cailloux au croisement de trois chemins sont un charme contre le mauvais oeil (Campbell Spirit Basis of Belief and Custom, Bombay, 1885, p. 208; ERE, op. cit.).

 

Une coutume à Naples permet à une femme de se débarrasser d'une maîtresse de son mari par la récitation d'une incantation avec un caillou sous l'aisselle gauche et droit et entre la poitrine et le coeur à un croisement de trois chemins respectivement à son tour.

 

La vue de l'origine démoniaque de la maladie est à la base des concepts impliqués et la réincarnation forcée de la maladie par l'esprit est recherchée.

 

L'association avec le feu sacré ou agni est trouvé dans l'Arthaveda (SBE, xlii, 32, 519; ERE, op. cit). Cela peut s'étendre à la fatigue comme avec les Indiens du Guatémala qui frottent leurs jambes avec l'herbe humidifiée avec la salive et la placent sous une pierre sur la pile (Frazer Gloden Bougth, loc. cit., iii. 4; ERE, op. cit.).

 

L'association du numéro trois et des gâteaux de riz est aussi trouvée dans l’antique charme Hindou qui cherche à transmettre le mal à un démon ou à un autre individu (SBE, même réf., 163,473; ERE, op. cit.).

 

Les rites de débarras s'étendent généralement. À Nijegorod, la peste Sibérienne est tenue à distance par des pieux mis en terre  à des croisements des chemins (Ralston Songs, 395; ERE, op. cit.).

 

Les croisements de chemin représentaient dans le rituel de shamanisme, la convergence des quatre vents, bien que le trivia  puisse être une objection.

 

Le culte des quatre vents représentés par des croisements de chemins a été exprimé finalement par les Incas qui avaient quatre princes de sang royal établis dans la grande place avec la lance et la cape jusqu'à ce qu'un messager soit sorti du temple du soleil, leur disant que le soleil leur a ordonné de chasser le mal de la cité.

 

Ils se sont séparés et ont parcouru les quatre chemins aux quatre quartiers du monde. Les relais de coureurs ont reçu les lances d'eux et les ont finalement établies à une frontière, que les mauvais ne pourraient pas passer (Garc. De la Vega Royal Comment., 1869-1871), ii, 228; Rites and Laws of the Yncas, Hakluyt Soc., 1873, pp. 20 ff ; cf. Vol. Iii, p. 308b; ERE, op. cit.).

 

Le paysan Romain a apaisé Mars autour de ses terres. La souffrance était considérée comme induite par les démons et, de là, on a adoré la Fièvre (Febris) à  Rome comme une déesse (G Wissowa Rel. u. kult. der Römer, Munich, 1902, p. 197) - de là, la maladie était le résultat du mal ou de la possession. De là, le concept que la maladie est l'équivalent du péché est un concept du shamanisme. Wünsch (ERE, art. Cross-roads (Roman), p. 336) maintient que, comme les mauvais esprits étaient bannis des pays par Mars, ils occupaient les chemins qui les entouraient et les croisements étaient les points de concentration de démons. Les mauvaises décisions prises là étaient attribuées aux démons (Ovid Fasti, v.3; Mincius Felix Octavius, xvi.3; Roscher Vol. i.p, 1890; Wünsch, même réf.). Le croisement de chemin était aussi le site de l'objet des adorateurs de fétiches (Tibbullus, I. 1.11.f.). La déesse Romaine Trivia (de trois voies; trivial est tiré du concept de leur utilisation commune) bien que mentionnée du temps d’Ennius dans la poésie Latine, n'était pas indigène.

 

Elle était en réalité la Hécate Trioditis de la mythologie Grecque et, comme le trivium avait une forme triple (Usener, loc.cit., pp. 167 f, 338 f; Wünsch, même réf.).

 

Les offrandes de nourriture attiraient les chiens et, de là, son association avec les chiens. La croix sur les brioches des Pâques provient probablement de ce rite. L'introduction de ces déités non-Romaines a semblé coïncider avec l'introduction des Mystères de sorte que :

 

Durant la période Impériale, nous trouvons un système étendu de déesses des croisements, toute l'origine non-Romaine et pour la plupart liées ensemble dans des groupes  comme Biviæ, Triviæ, Quadriviæ, particulièrement dans la Haute Allemagne. Ils étaient apparemment indigènes à cette région et leur culte s’est imposé de là vers la Basse  Allemagne et les pays près du Danube (M Ihm, in Roscher, iv.1 ff). Dans certains districts, nous trouvons aussi des déités masculines des croisements (CIL xii.5621 [Gaul] :... Wünsch, op. cit.).

 

L'affirmation qu'ils ont pénétré du Sud de Haute Allemagne peut ne pas être valable. La carte des systèmes de Mithra dans Ulansey, loc. cit., montre que les Mystères étaient lourdement distribués le long du Danube et du Rhin.

 

Ces rivières étaient les points de plus grande concentration. Ainsi, les fouilles plus récentes démontrent un complexe vaste de mythologie, qui en effet, a envahi les systèmes religieux du Sud, y compris le Christianisme, avec son influence et son symbolisme. Le symbolisme est Indo-aryen et de shamanisme. Le fait que nous traitions avec une branche de la forme publique des Mystères est confirmé par le fait :

 

Dans de nombreux cas, la dédicace était faite dans l'accomplissement d'un voeu et les donateurs étaient surtout des soldats (Wünsch, op. cit.).

 

Comme c’est bien connu, la religion de l'armée était le Mithraïsme et il était empêtré dans les Mystères même dans ses opérations.

 

Les déités Romaines véritables ont récemment été assignées à la tutelle des croisements de chemin. On les a connus comme les Lares compitales et ils étaient adorés sur la place (Varro de Ling. Lat., vi. 25; G Wissowa, dans Pauly-Wissowa, iv. 792 ff). Cicero (de. Lege. Agr., i. 7) distingue explicitement entre compitum et trivium - ainsi, il y a une distinction dans l'adoration. Wünsch dit que l'on adorait les Lares comme les gardiens du sol (op. cit.). Ainsi, ils étaient les patrons des frontières des champs et sont seulement devenus plus tard associés aux croisements des chemins et ensuite aux dieux des chemins en général. (Saint Christophe est une représentation de ce concept.) Les chapelles des Lares sont venues à être placées aux croisements des chemins et elles ont porté le nom compita (Persius, iv, 28). Offrir des sacrifices et allumer des bougies a continué jusqu'au Moyen âge (Caspari Kirchenhist. Anecdota, Christiana, 1883, i. 172, Wünsch, op. cit.) . Trede note que les chapelles existent aujourd'hui comme des patrons saints partout en Europe (Wünsch, même réf.).

 

 

 

La Crucifixion et les Symboles

Dans l'utilisation du symbolisme de la crucifixion, nous sommes présentés avec des concepts qui sont involontaires et chargés en termes de concepts philosophiques transmis. La définition de croix offerte par Drury ci-dessus est imitée dans l'utilisation Chrétienne : selon Cirlot (Dictionary of Symbols, Crucifixion, p. 73) :

 

Le membre horizontal correspond au principe passif, c'est-à-dire au monde des phénomènes. Le membre vertical dénote le principe actif, c'est-à-dire le monde transcendent de l'évolution spirituelle. Le soleil et la lune sont les représentants cosmiques de ce dualisme, imité aussi dans le placement symétrique du disciple aimé et de la Sainte Mère (de sexes opposés) qui représente aussi respectivement, pour le résultat et l'antécédent de la vie et de l'oeuvre de Jésus et de là, pour l'avenir et le passé. Les deux voleurs représentent la symétrie binaire sur le plan moral, c'est-à-dire les deux attitudes potentielles entre lesquelles l'homme doit choisir : la pénitence menant au salut et la tergiversation menant à la damnation.

 

Ainsi, le symbolisme artistique a une signification que les Chrétiens ne voudraient probablement pas adopter. Les conclusions de Jung concernant la psychologie de formes considèrent que les opposés sont symbolisés par une croix qui elle-même signifie des fortes envies intérieures avec le cercle signifiant l’élévation au-dessus de ces fortes envies (Cirlot, p. 128).

 

La croix n'est donc pas un symbole transcendent. Zollinger montre :

 

Les lois cycliques éternelles de l'orbite du soleil ou la rotation polaire de la terre ont donné lieu au svastika, la division du non créé en des formes différentes a inspiré le signe chinois Yang-Yin, le monde manifeste a inspiré la ligne horizontale, 'le Centre' de la croix et finalement comment l'union des trois principes tels que représentés par les signes pour le Soleil, la Lune et la croix a produit le symbole graphique connu comme l'emblème de Hermès.

 

Cirlot dit :

 

Concernant le symbolisme de la croix, dont les variétés sont nombreuses, nous nous limiterons à indiquer qu’elles dépendent de la forme de leurs bras et de ‘la direction rythmique’ que ces bras suggèrent (comme dans les croix centrifuges, centripètes, neutres ou rotatoires). Les symboles pour des planètes et beaucoup d'autres marques qui ne peuvent pas être réduites à une figure géométrique simple ou expliquée comme une simple combinaison d'éléments composants, mais qui révèle une certaine complexité de forme, peuvent néanmoins être interprétés avec l'aide des principes énumérés ci-dessus. Pour donner seulement un exemple : en alchimie, le signe pour 'l'antimoine', représentant 'l'âme' intellectuelle vivante avec toutes ses vertus et facultés, est une croix placée sur un cercle; le signe pour 'vert', dénotant 'l'âme' végétative ou le monde physiologique, est une croix inscrite dans un cercle; le signe pour Vénus, correspondant au comportement instinctif ou les envies de base, est une croix placée au-dessous d'un cercle. En résumé, il n’y a là rien d'arbitraire avec le symbolisme graphique : chaque chose obéit à un système qui se développe à partir d'un simple et s'étend en des formes plus complexes dans lesquelles, le rythme, la quantité, la position, l'ordre et la direction tous aident pour expliquer et définir la forme (Cirlot, loc. cit., pp. 131-132).

 

Ainsi, toutes les croix utilisées dans le symbolisme ont une signification spécifique non associée au Christianisme dans lequel ces symboles sont utilisés. La croix est d’elle-même un symbole d'amour exprimé comme dualité dans lequel les deux éléments antagoniques sont réconciliés :

 

Ainsi, le lingam Indien, le Yang-yin Chinois, ou même la Croix, où la poutre dressée est l'axe du monde et la traverse, le monde de phénomènes. Ils sont, autrement dit, les symboles de conjonction ... les unissant dans 'le centre' mystique, le moyen invariable de la philosophie d'Extrême-Orient (Cirlot, même réf., p. 194).

 

Le Shamanisme et le Pôle du Monde

L'Adoption de l'Arbre

De là, l'axe du monde du shamanisme a pénétré dans le symbolisme primaire présumé du Christianisme. L'amour en question ici, est Maya par opposition à Lilith, l'illusion équilibrée par le serpent (Cirlot, même réf.). L'arbre central, le sens droit de la croix, qui est l'axe mundi ou le pôle du monde du shamanisme avait pénétré dans tous les cultes de Mystère (d'où il a pénétré dans le Christianisme au même moment beaucoup trop coïncidant que les autres coutumes). L'adoption d'arbres sacrés est aussi entrée dans les rites des tribus associées. Les groupes ont pris des arbres spécifiques qui sont devenus associés ou sacrés au dieu ou au culte.

 

Ainsi, le chêne était sacré aux Celtes, la cendre aux Scandinaves, l'arbre de chaux aux Allemands, l'arbre de figue en Inde. L'association entre les arbres et les dieux était avec : Attis et le pin; Osiris et le cèdre; Jupiter et le chêne; Apollon et le laurier etc. (Cirlot, op. cit., p. 347).

 

L'arbre lui-même représente la vie inépuisable et est donc, un symbole d'immortalité. Eliade considère que :

 

Le concept de 'la vie sans mort’, ontologiquement parlant, représente ‘la réalité absolue’ et, par conséquent, l'arbre devient un symbole pour cette réalité absolue, qui est le centre du monde (Cirlot, notes, même réf., p. 347 voir aussi Elia Shamanism et Frazer The Gloden Bougth).

 

Les Croix et les Arbres

L'association de la croix et des arbres semble provenir de la pratique du shamanisme. Frazer The Golden Bougth, Volume 2, page 38 note la pratique de couper des croix sur les souches d'arbres abattus. Les allemands le font tandis que l'arbre tombe, croyant que cela permet à l'esprit de l'arbre de vivre sur la souche.

 

Cette pratique est très antique et provient des concepts Indo-Aryens de la déité émergeant de l'arbre qui sont trouvés dans la plupart des systèmes du shamanisme, même chez les aborigènes Australiens les plus isolés.

 

Les croix faites de bois de sorbier étaient liées aux queues de bétail avec du fil écarlate dans la région montagneuse écossaise. La tradition provient des célébrations du Premier Mai qui a longuement précédé le Christianisme. Le sorbier a été utilisé pour la protection à la veille Beltane, la nuit avant le Premier Mai (Frazer, même réf., p. 53).

 

La même association d'arbre avec le bois et la croix s'étend partout chez les Celtes. La croix est une protection contre la sorcellerie (voir Frazer, même réf., 9:267, 2:54,331,335-336,339; 9:160, 162 carré, 165); la protection du bétail contre les mauvais esprits (2:342); et est peint avec du goudron comme un charme contre des fantômes et des vampires (9:153). La croyance en la transmigration était la plus importante chez les Celtes. Ce concept a pénétré chez les Grecs. Les Athéniens aussi mâchaient de la bourdaine et peignaient les portes des maisons avec du goudron durant le festival des Anthestéries (9:153). En Bosnie, les femmes paysannes utilisent l'aubépine dans leur chapeau pour se protéger contre des vampires (ibid).. De même, les Bulgares utilisent les croix d’épicéa pour ne pas laisser entrer de vampires (ibid.). La pratique est répandue et liée à la transmigration et à la doctrine de l'âme.

 

Il est significatif que les vastes reliques présumées de la croix sont tenues comme étant de pin (Cath. Encyc., op. cit., p. 520). Le pin est sacré à Attis, l'amant de Cybèle et, de là, les Mystères.

 

Dans le symbolisme Chrétien, la croix est souvent dépeinte comme l'Arbre de Vie. Selon Rabanaus Maurus (Allegoriæ in Sacram Scripturam) elle symbolise aussi la nature humaine. Cirlot soutient que :

 

Le symbolisme complexe de la croix ne nie, ni ne supplante la signification historique dans le Christianisme. Mais en plus de ... les faits du Christianisme, il y a deux autres facteurs essentiels : celui du symbolisme de la Croix comme tel et celui de la crucifixion  (Cirlot, loc. cit., pp. 68 ff).

 

Mais Cirlot se trompe dans ce qui est Chrétien dans son évaluation. Il considère que :

 

Comme l'Arbre de Vie, la croix représente 'l'axe du monde'. Placée dans le Centre mystique du cosmos, elle devient le pont ou l'échelle par lequel moyen l'âme peut atteindre Dieu. Il y a certaines versions qui dépeignent la croix avec sept étapes, comparables avec les arbres cosmiques qui symbolisent les sept cieux. La croix par conséquent, affirme le lien primaire entre les deux mondes du céleste et du terrestre (Cirlot, même réf., p. 69).

 

Cette explication est en fait l'explication correcte du symbolisme de la croix mais il n'a aucun rapport avec le Christianisme. C'est du shamanisme pur et dénote les sept (ou plus) ascensions des shamans qui sont notées par Eliade dans Shamanism et qui sont expliqués plus en détails dans le Mysticisme.

 

Telles que notées, les sept ascensions du shamanisme ont pénétré dans le Judaïsme dans le Mysticisme Merkabah (comparer Aryeh Kaplan Meditation and Kabbalah, 1982). Les ascensions du shamanisme sont basées sur l'existence de l'âme qui transmigre dans des systèmes de shaman et subsidiaires incluant tous les systèmes de Théologie de Libération comme les structures d'Hindouisme et Bouddhiste. C'était répandu parmi les Rois Mages ou les Druides des Celtes et a ainsi été aisément adopté dans le Christianisme par ces gens.

 

Le concept non-chrétien de l'âme est examiné dans l’oeuvre Création de Cox : De la Théologie Anthropomorphique à l’Anthropologie Théomorphique, 1990, UNE.

 

La crucifixion de personnes vivantes n'était pas pratiquée parmi les Hébreux. La peine de mort parmi eux consistait à la lapidation à mort par des pierres (Cath. Encyc., loc. cit.). La croix a été introduite avec et par les Romains pour ceux qui ne pouvaient pas prouver leur citoyenneté romaine, plus tard étant réservée pour des voleurs et des malfaiteurs (Josephus A of J, XX. vi. 2 ; Bell. Jud. II. xii. 6 ; XIV, 9 ; V.XI, 1). Les Grecs s'en servaient rarement.

 

Il est mentionné par Demosthenes (c Mid.) et par Platon (Rep. II, 5; aussi Gorgias). Le poteau et le potence étaient plus communs, le criminel étant suspendu sur eux ou y était lié, mais non pas cloué (Cath. Encyc., op. cit.).

 

La distinction faite entre le poteau et la potence d'une part et la croix de l’autre est d’approprier au Christianisme le symbole qui avait une telle importance dans le symbolisme païen. Le fait est que cette crucifixion, qui était une forme antique de punition, était sur un arbre qui n'était pas distingué par la forme et le simple poteau était appelé une croix ou crux. Le poteau était probablement l'arbre malheureux (arbor infelix) de Cicéron (Pro Rabir., iii sqq (Cath. Encyc., op. cit.)) et mentionné par Livy dans la condamnation de Horatius, noté aussi par Justus Lipsius (De Cruce. I, ii, 5; comparer Tertullien Apol., VIII, xvi; et Martyrol. Paphnut. 25 Sept; dans Cath. Encyc., même réf.).

 

Certainement c’est, en tous cas, que la croix, à l'origine, consistait d’un poteau vertical simple, aiguisé à son bout supérieur (Cath. Encyc., op. cit.).

 

Psaume 22:16 indique que Christ devait être cloué sur le poteau.

 

Zacharie 12:10 indique que la cause finale de la mort devait être par le percement. Il est impossible de dire avec certitude si la croix utilisée pour crucifier Christ était un simple poteau ou contenait une barre transversale, car le terme était général pour les deux, mais on comprenait que la barre transversale n'était pas utilisée. Cependant, la barre transversale n'a été introduite que quelque temps après Christ. Il s'agit d'une propagande post Trinitaire dérivée des Cultes d'adoration du Soleil et des Mystères.

 

Ce qui importe, c'est que le symbolisme ci-dessus a été transféré des cultes et a dû être légitimé.

 

Ezéchiel 9:4 a été cité par Jérôme et d'autres, que la lettre Tau était considérée comme étant indicative de ceux qui soupiraient et pleuraient, c'est-à-dire (comparer. Cath. Encyc., op. cit.) que Jérôme tenait d’Ezéchiel 9:4 comme disant :

 

Pose la marque Tau sur les fronts des hommes qui soupir.

 

L’Hébreu dit : marquez une marque (c'est-à-dire. Tâv, marque ou signature). La LXX traduit le texte (ici Romanisé) comme :

 

Kai Dos semeion epi ta metõpa tõn katastenaxontõn Semeion est utilisé pour distinguer la marque ou signe dans Matthieu 26:48 ; Luc 2:12 ; 2Thessaloniciens 3:17, et d'événements futurs (Matt. 16:3) et signes (Mat. 24:3) et de l'avènement du Messie (Matt. 24:30). Il a été utilisé pour la circoncision dans Romains 4:11 et des signes d'un apôtre dans 2Corinthiens 12:12. Le traduction de Jérôme apparaît comme conjectural, confondant l’Hébreu avec le Grec.

 

Les reconstructions ne sont cependant clairement a posteriori d'aucune signification au Christianisme autre que la légitimation du symbole syncrétique. Le symbolisme s'est étendu tant au Tau qu’à l'Immissa à cause du signe placé au-dessus de la tête de Christ (Matt. 27:37 ; Luc 23:38 ; Jean 19:19).

 

L'autorité d'Iranæus est recherchée comme étant la lignée la plus proche des apôtres. Dans Adv. Hær. II, xxiv, il dit que :

 

La même forme de croix avait aussi cinq extrémités,

 

Cependant, il fait une affirmation dans le contexte des Æons et de leur hiérarchie. Le commentaire touche à la réfutation du symbolisme adopté les concernant de la hiérarchie présumée et dans ce cas, la structure de cinq. Il ne fait aucun commentaire quant à l'autorité. Il dit, en effet, que vous pouvez établir une signification numérique à partir de n’importe quoi. La pratique de ces jeux mathématiques provient des séquences mathématiques de la structure de la Bible. Il utilise une croix comme exemple. La croix, en son temps, avait subi des raffinages et il a sans doute utilisé la structure avec laquelle il était familier.

 

Le cinquième morceau ou extrémité étaient une pièce centrale (habitus) au milieu sur lequel la victime, (dans les temps postérieurs et par extension) Christ, a été assis. Nonnus confirme que Christ a été crucifié sur une croix quadrilatère (eis doru tetrapleuron). La pièce de support était appelée une corne par Justin qui l'a comparée à la corne d'un rhinocéros (Cath. Encyc., op. cit., p. 520). L'appui en bois montré d'habitude pour les pieds n’a presque certainement jamais existé, étant d'abord mentionné par Grégoire de Tours (De Gloriâ Martyrum, vi). L’Encyclopédie Catholique (ibid). soutient que Cyprian, Theodoret et Rufinus font allusion à son existence.

 

L'importance de la croix est une position post-Nicée et le symbole est devenu un objet d'adoration de son propre droit comme note l’Encyclopédie Catholiques aux pages 529 ff. La législation élevant le symbole est un artefact des Athanasiens après le Concile de Constantinople (c. 381).

 

Une loi de Theodosius et de Valentinian III (Cod. Justin., I, tit. vii) a interdit sous les pénalités les plus graves n'importe quelle peinture, taille, ou gravure de la croix sur des trottoirs, afin que ce signe auguste de notre salut ne puisse pas être piétiné. Cette loi a été révisée par le Concile de Trullan (691 AEC) canon lxxii (p. 530).

 

Selon Cyril d'Alexandrie (Contra Julian, vi), Julien a interdit l'adoration de la croix et de la gravure de la croix sur les embrasures et le traçage sur les fronts (Cath. Encyc., op. cit.).

 

Les empereurs iconoclastes, Léo l'Isaurien, Constantin Capronymous, Léo IV, Nicephorus, Michel II et Théophilus ont semblé avoir fait exception dans le cas de la croix, la gravant sur leurs pièces de monnaie (comparer Banduri Numism. Imperat. Rom., II; Cath. Encyc., op. cit.). L'utilisation de la croix comme un logo par des iconoclastes, en déférence pour le deuxième commandement et la place d'une image gravée, est une bien pauvre excuse pour légitimer son utilisation dans l’adoration. L'utilisation manifeste simplement à quel niveau le symbole avait pénétré leur époque.

 

Le deuxième Concile de Nicée (787), tenu dans le but de reformer les abus et clore les discussions d'iconoclasme,

 

À défini que la vénération des fidèles était due ‘à la croix précieuse et vivifiante aussi bien qu'aux images ou représentations de Christ, de la Sainte Vierge et des saints (Cath. Encyc., op. cit.).

 

Le Concile soutenait que le culte du Latria appartient à la nature divine seulement. Ainsi, on accordait aux objets une forme d’adoration qui n'est pas telle que celle qu’il serait tenu d’accorder à la nature divine. Mais affirmer que l'adoration des images de mortels est acceptable, est contraire à l'enseignement explicite de la Bible.

 

Le concept que les images pouvaient être imprégnées de la nature divine est intellectuellement absurde. La prière, même à l'esprit d’un saint mort, ce qui est un terme étendu à tous les élus, est non seulement non-biblique mais un tel concept démontre un malentendu complet de l'enseignement biblique concernant les résurrections. On demanderait à l'adhérent, en effet, de prier à l'idée/idéatum qui est retourné à Dieu, peut-être sous la garde de Christ, en attente de la résurrection. L'entité elle-même ne sait rien. Le concept est absurde dans le Christianisme et peut seulement provenir de la cosmologie d'animiste des cultes de Mystère. Un tel malentendu a combiné les erreurs de Nicée I et Constantinople I. Il a complètement mal compris l'enseignement biblique de la nature divine que tous les élus possèdent.

 

Ainsi le symbolisme avait fait le tour du cercle entièrement et les images des Mystères avaient envahi le Christianisme et étaient devenues le point focal d'adoration.

 

À partir des textes ci-dessus, l'utilisation de la croix est philosophiquement répréhensible dans le Christianisme - non seulement pour ces raisons, mais aussi parce que les concepts ci-dessus, qui sont logiquement basés sur Dieu et sont la prérogative directe de Dieu, sont, dans ce symbolisme, attribués à Christ comme ils l’étaient aux dieux des Mystères. La résurrection arrive comme un acte de l'autorité de Dieu. Dieu seul est immortel (1Tim. 6:16). Christ a exercé l'autorité obéissante, donnant sa vie et la reprenant par cette autorité (Jean 10:18). Christ, lui qui sanctifie, et ceux qui sont sanctifiés, sont tous d’une même origine (KJV) (Enos pantes) (Heb. 2:11 RSV). L'utilisation du terme Enos pantes signifie qu’ils sont de un, complètement, à tous égards, de toutes les manières (Thayers). La version NIV cherche à atténuer ce texte en le traduisant comme de la même famille.

 

Dieu seul doit être adoré et être l'objet de la prière (Luc 4:8 ; Jean 4:23 ; Apoc. 19:10 ; 22:9). La croix est devenue un symbole par elle-même de la même manière que l'image établie par Moïse (Nombres 21:8-9) est devenue une image par elle-même et serait ainsi idolâtre.

 

À partir des textes ci-dessus, le symbolisme qui entoure la croix et les œuvres et les formes d'art, est de lui-même chargé de concepts qui ont été transposés dans l'adoration Chrétienne. Les concepts sont tirés des liturgies les plus antiques qui ont été transposées ou répandues partout dans les nations et les tribus. L'identification des origines et les liens interconnectés est faite dans les sections ci-dessus. La croix en tant qu’imagerie n'est pas un outil ou une décoration inoffensive.

 

L'attribution de la croix et de Christ en tant qu’image et un objet de prière est une infraction du deuxième commandement.

 

Le concept ou la doctrine impute le péché suprême à Christ de faire de lui-même égal avec Dieu, ce que la Bible dit qu’il n'était pas (Jean 14:28, Phil. 2:6). De tels concepts n'étaient pas utilisés durant les deux premiers siècles de l'Église et étaient vus en effet comme de l'idolâtrie. Beaucoup de nos gens ont été martyrisés pour avoir refusé d'accepter des croix comme symboles de leur foi.


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