Christian Churches of God

[160]

 

 

 

Le But de la Création et du Sacrifice du Christ

 

(Édition 3.0 19960505-19991217-20110106-20110813)

 

 

 

Ce document d’étude traite d’une idée fausse de la nature du Christ. Certains croient que si Christ n'était pas à la fois Dieu et un être éternellement existant et incréé, son sacrifice serait alors inadéquat pour réconcilier l'humanité avec Dieu. Il est démontré que la racine de cette croyance réside dans les déficiences de la philosophie grecque et d’une mauvaise compréhension de la nature du système Biblique et du but de la création. L'explication est en deux parties. La première partie traite du but de la création, l'autre partie traite du système Biblique. Les carences de la philosophie grecque sont exposées par comparaison avec le texte biblique.

 

 

 

Christian Churches of God

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(Copyright ã 1996, 1999, 2011 Wade Cox)

(Tr. 2009, rév. 2024)

 

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Le But de la Création et du Sacrifice du Christ [160]

 

 


Note : Ce document d’étude devrait être lu en conjonction avec l'audio [en anglais].

 

La signification du sacrifice de Jésus Christ est au cœur de la Foi. C'est la question centrale du Nouveau Testament et c’est le point culminant du système sacrificiel et de tout ce qu'il représentait.

 

Un mythe extraordinaire qui s’est développé à partir des questions doctrinales entourant la Divinité et la place du Christ dans cette structure est que si Christ n'était pas Dieu et un être éternellement existant incréé, alors son sacrifice serait inadéquat pour réconcilier l'humanité avec Dieu. On est alors amené à se poser la question : Par quelle autorité scripturale une telle affirmation est-elle faite ? Aucune Écriture Sainte ne soutient cette affirmation. Et en effet, il sera démontré que le contraire est vrai. Comment alors une telle affirmation est-elle faite ou avancée ? La réponse se trouve dans la déficience de la philosophie grecque et dans la mauvaise compréhension de la nature du système Biblique et du but de la création.

 

Toute cette question doit donc trouver une réponse en deux parties. La première partie concerne le but de la création, l'autre partie concerne le système de la Bible. Dans cette question, les carences de la philosophie grecque doivent être exposées par comparaison avec les textes bibliques.  

 

Partie 1 : La Création

 

La Création est d’abord expliquée dans le chapitre 1 de la Genèse. La plupart des gens supposent, à partir de ce texte, qu’il s’agit de l'explication du commencement de la création. Cette hypothèse est très radicale. Elle démontre un échec de comprendre le message des Générations des Cieux et de la Terre qui est mentionné dans Genèse 2:4. Le Livre de la Genèse montre les divisions de la structure.

 

Donc, la création a été accomplie par générations. Il y a eu des séquences de la création, et les versets 1-3 du chapitre 2 de la Genèse traitent des générations des Cieux et de la Terre.

 

Génération 1 

La première génération est divisée en deux structures : le commencement et le pré-commencement.

 

Le pré-commencement est cette période avant que Dieu ne commence à créer. Au cours de cette période, il y avait un Unique Véritable Dieu (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20) qui seul est immortel (1Tim. 6:16). Rien d’autre n’existait. Il était seul et éternel. Il était omniscient en ce qu’Il connaissait toutes vraies propositions. Il était omnipotent (tout-puissant) en ce qu'Il était capable de faire tout ce qui est logiquement possible de faire. Son immortalité intrinsèque signifiait qu'Il ne pouvait pas mourir. Il était parfaitement bon (Marc 10:18). Il était l'Alpha et Il est l'Omega (Apoc. 1:8).

 

Apocalypse 1:8 Je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant. (LSG)

 

La version KJV de la Bible rend le texte :

Apocalypse 1:8 I am Alpha and Omega, the beginning and the ending, saith the Lord, which is, and which was, and which is to come, the Almighty. (KJV)

 

Les mots ho theos ou Le Dieu sont délibérément omis du texte anglais (voir Marshall’s Greek-English Interlinear). C’est afin de tenter de confondre Dieu avec Christ ou de donner l'impression que c’est Christ qui parle, ce qui n’est manifestement pas le cas, à partir du texte de l’Apocalypse 1:1. Ce texte dit explicitement que l’Apocalypse (Révélation) est la Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée.

 

Seul Dieu est l'Alpha et l'Omega. Ce sens est que Lui seul était le premier en tant qu’être immortel ; de ce fait Il est l'Alpha. Il est en activité continuelle ; donc Il est et Il doit devenir et Il est le Tout-Puissant. Ainsi l'Omega ou le résultat final en soi, est cet Être. La création est donc centrée sur cet Être et est, en elle-même, l'objet final de son activité. Ainsi, Dieu se crée Lui-même dans un sens étendu. Nous le voyons à partir d'Exode 3:14. 

Exode 3:14 Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Et il ajouta : C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle "je suis" m’a envoyé vers vous. (LSG)

 

Le texte ici est ‘ehyeh ‘asher ‘ehyeh. Le sens, selon la Bible version Companion Bible est : Je serai ce que je serai (ou deviendrai). Dieu a ainsi déclaré Son activité et Son intention. Il y a deux actions ici. Exode 3:12 montre que l'Être qui parle à Moïse déclare que l’adoration est destinée à Le Dieu Lui-même (eth ha 'Elohim) sur la montagne. Cet Être faisait partie de l'activité de Dieu sous direction.

 

Le Dieu était Eloah qui est au singulier et n’admet aucune pluralité et, en tant que tel, est l'objet de l'adoration de toute activité subséquente (Deut. 5:6-7 ; 6:4 (elohenu) ; Esdras 4:24 à 7:28). La première activité d’Eloah était de générer les elohim (Gen. 1:1). Ceux-ci sont les fils de Dieu, le Dieu Très-Haut (Deut. 32:8 (RSV) ; Job 1:6 ; 2:1 ; 38:4-7). Les elohim étaient le commencement des activités de la volonté du Dieu Très-Haut Eloah ou Elahh (en Chaldéen) (Dan. 4:2).

 

Apocalypse 4:9-11 9 Quand les êtres vivants rendent gloire et honneur et actions de grâces à celui qui est assis sur le trône, à celui qui vit aux siècles des siècles, 10 les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, et ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône, en disant : 11 Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées. (LSG)

 

Les elohim constituent le Conseil des Anciens, dont la composition est notée dans les chapitres 4 et 5 d’Apocalypse. Christ est l’un de ces Êtres (Apoc. 5:6). Ils sont mentionnés à plusieurs reprises dans les Psaumes (Ps. 82:1 ; 82:6 ; 86:8 ; 95:3 ; 96:4 ; 97:7 ; 97:9 ; 135:5 ; 136:2 ; 138:1). Ils sont les moyens des activités de la volonté de Dieu. Christ a été oint au-dessus de ses collègues (partenaires) par son Elohim ou Dieu (Ps. 45:6-7 ; Héb. 1:8-9) mais il s’agit d’un événement postérieur, comme nous le verrons. Dieu existait seul en tant qu’Eloah avant de s’étendre dans une pluralité en créant, ou en générant, les elohim en tant que Fils de Dieu.

 

La création spirituelle est logiquement antérieure à la création physique. 

Hébreux 11:3 3 C’est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu’on voit n’a pas été fait de choses visibles. (LSG)

 

Le texte dit que les âges ont été ajustés par une parole (remati) de Dieu. Les âges ont été ajustés de sorte que la chose qui est devenue ou qui a été créée a émergé de ce qui n'était pas visible ou pas physique. Si la création physique a émergé du spirituel, cela signifie-t-il que Dieu en tant qu’Esprit est dans toute la matière ? Non, ça ne veut pas dire cela. Une telle affirmation est de l'animisme. La création spirituelle est la base de la création physique. L'Esprit n'est pas nécessairement une extension de Dieu, à moins que ce ne soit conféré par l'Esprit Saint en tant que la puissance de Dieu.

 

Le commencement auquel la Bible fait référence est donc une activité de la création de Dieu, qui est ajustée à partir de Ses activités et création spirituelles antérieures. Cette activité a impliqué la création des elohim, qui était Son premier acte ou reproduction. La création spirituelle a ainsi commencé, et à partir de cette activité de Dieu en tant qu’Eloah, les elohim (un mot pluriel dérivé de Eloah) ont commencé alors la création physique. Nous comprenons que Christ était l’un de ces elohim et qu’il a contribué à cette activité de création.

 

Jean 1:1 est souvent cité par les Trinitaires et les Binitaires pour défendre l'éternité de Christ car ils n'ont aucune explication à la multiplicité des textes qui prouvent qu’il n’y a qu’un Unique Véritable Dieu (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20) qui seul est immortel (1Tim. 6:16) et qui a donné à Christ d’avoir la vie en lui (Jean 5:26). 

Jean 1:1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. (LSG)

 

Le problème de ce texte est simplement qu'il est mal traduit par les Trinitaires, comme les Témoins de Jéhovah (TJ) l’ont maintes fois fait remarquer. Cependant, l'ordre de la traduction des TJs est une tentative de suivre la version KJV plutôt que le texte littéral. Le texte se lit comme suit :

 

En arche en ho logos,

Dans (le) commencement était la parole

 

kai ho logos en pros ton theon,

et la parole était avec [le] Dieu

 

kai theos en ho logos

et [un] dieu était la parole

 

[en pros ton theon devrait se lire “était vers (le) Dieu”, c'est-à-dire dans le sens de service].

 

Il convient de noter que le terme ton theon ou l'identification de Dieu en contexte accusatif n’est utilisé que pour le Père, comme dans Jean 1:18. Le Père est donc Le Dieu. Christ en tant que logos est ici mentionné à la forme nominative. Il n'y a aucun article indéfini dans le grec. Il doit être déduit du sens du passage (voir Marshall’s Interlinear, Intro., p. ix). Il y a ici une distinction claire entre Le Dieu et ce dieu qui était le logos. C’est une réflexion du Psaume 45:6-7 et d’Hébreux 1:8-9.

 

Ainsi, le texte des TJs devrait peut-être se lire comme et un dieu était la parole, et pas, et la parole était un dieu mais cela n’est guère un problème sérieux. Le sens est que seul Le Dieu existait avant le commencement du temps dans une perpétuité constante. Lui seul est immortel (1Tim. 6:16). Christ est ici déclaré être au commencement avec Dieu. Par conséquent, il était le commencement de la création de Dieu (Apoc. 3:14). Jean explique le sens de Jean 1:1 dans Jean 1:14-18 ; 1Jean 5 (en particulier le v. 20) ; et Apocalypse 3:14.

 

Le commencement est divisé en phases que nous comprenons comme étant liées à la création des cieux et de la terre.

 

Genèse 1:1 à 2:7

1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.

 

Elohim (Héb. accent athnach qui met l’emphase sur Dieu ; voir The Companion Bible, note de bas de page du v. 1) est ici en train de créer conformément à la volonté d’Eloah en tant qu’Alpha, la singularité. Il s’agit de Le Elohim ou Dieu en tant que Créateur agissant à l'unisson comme chef (la tête) d'un ordre d'êtres (Genèse 1:1 à 2:3). Ceci est le commencement de la création matérielle. Nous ne pouvons que déduire les attributs de la sous-structure de la matière, car elle ne peut pas être mesurée à l’heure actuelle. Nous en savons beaucoup au sujet de la théorie causale et également sur la directionnalité du temps. Ce sont des problèmes philosophiques et scientifiques complexes. Ils font l’objet d’un ouvrage distinct. Il suffit de dire ici que la causalité est singulière, et que la singularité est Eloah et que le temps est directionnel, comme cela a été démontré dans le document d’étude La Création : De la Théologie Anthropomorphique à l'Anthropologie Théomorphique (No. B5). Dans cet ouvrage, il a été démontré qu'il est impossible qu’il y ait une création absolue. En cela, si Dieu ne possédait pas Ses attributs à l’origine, il Lui serait impossible de les avoir créés. Il doit donc fournir ces attributs aux êtres qui apparaissent dans l'ordre de Sa création. Par conséquent, Dieu doit conférer des attributs au Christ et aux autres fils ou héritiers, tels que l'immortalité, l'omniscience, l'omnipotence, la bonté parfaite et l'amour parfait. Cela doit se faire par un mécanisme qui confère Sa nature et Sa puissance. Cela ne peut être que l'Esprit Saint. Cela semble être le cas d’après Romains 1:4 mais nous examinerons cette question plus tard.

 

La création de la structure physique est en deux parties. Pierre l’explique par sa référence au monde qui existait jadis (2Pierre 3:5-6) ; et aux Cieux et à la Terre qui existent maintenant (2Pierre 3:7). On pourrait argumenter que Pierre ne faisait référence qu’aux périodes précédant et suivant le déluge, mais ceci est une hypothèse. Une telle hypothèse n’implique pas non plus que les Cieux qui existaient jadis n'ont pas été divisés encore davantage par la catastrophe. En effet, on pourrait supposer qu'une telle notion était implicite dans l'argument de la division des âges. Il est certain que le monde est ancien et qu’il contenait une grande diversité d'êtres en étapes qui ont été anéantis par la catastrophe.

 

Le monde qui existait jadis avait un but et une intention, mais il a été détruit. Le but de la création ne peut être déduit qu’à partir des notations de la Bible et de ce que nous savons de la science. L'archéologie nous dit qu’il y avait une vaste création qui était essentiellement non-mammifère et ne contenait ni humain ni humanoïde. Cette création a été brusquement discontinue. La structure humanoïde est apparue récemment dans l'histoire de la Terre. Il y a approximativement 100000 ans, une forme humanoïde est apparue sur la planète et a donné lieu à une autre espèce sans lien de parenté, qui est apparue il y a environ 40000 ans. La science moderne soutient aujourd’hui que l’homme avait des ancêtres de même ADN provenant d'une source située quelque part dans le système Afrique/Moyen-Orient et qu'ils se sont trompés quant à l'âge et la diversité des humanoïdes dans les théories précédentes. Ils reconnaissent une valeur héréditaire commune et ils attribuent ce caractère commun aux humanoïdes sur cette période de 100000 ans. On verra plus tard qu’il s’agit d’une erreur. On constatera que les humanoïdes qui ont précédé la structure adamique n'étaient pas apparentés et avaient un autre but. Ce but peut être reconstruit à partir de la Bible. Cependant, la création de ces humanoïdes devait avoir eu un but tel que l'interaction de l'ADN de ces espèces a été rendue possible. Cette question est traitée dans le document d’étude Les Nephilim (No. 154) et aussi La Création, ibid.

 

La fin des Cieux qui existaient jadis 

La première création semble avoir été ruinée par des causes que nous ne pouvons qu’essayer de reconstruire. La deuxième destruction dans le Déluge est le seul rapport dont nous disposons. La première doit être déduite. 

Genèse 1:2 2 La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.

 

Un concept ici est que la création est devenue sans forme et vide, soit tohu et bohu. Les termes tohu et bohu n'exigent pas qu'il n'y ait aucune vie, vu que ces termes sont de nouveau utilisés dans Jérémie 4:23, mais le Seigneur déclare clairement qu'Il ne fera pas une totale destruction au verset 27. C’est la théorie de la recréation qui suppose une recréation récente.

 

On pourrait également soutenir que les eaux étaient les eaux primitives des mythes du Proche-Orient, ou encore que les eaux étaient l'équivalent du big bang de la création de la matière et de l'Univers en expansion à partir d'un point spécifique et d’aucun autre, de la sélection du volume espace-temps de 10 à la 10ème puissance à la 123ème puissance (voir R. Penrose The Emperor’s New Mind). Ce point spécifique peut être considéré comme étant le point de création du non-physique au physique. À l’aide de la théorie de la relativité, nous pouvons déduire que l’énergie, la masse, etc., sont des expressions équivalentes d'une seule essence fondamentale. Nous appellerons cette substance Esprit. L'Esprit ne peut être vu. Ainsi, la Bible est comprise lorsqu’elle dit que les choses qui sont visibles sont faites à partir des choses qui ne sont pas visibles.

 

La distinction dans la matière provient probablement de l'arrangement (disposition) de l'énergie spirituelle en groupements et en rotations à des vitesses variables, qui déterminent la combinaison et la structure des particules subatomiques et atomiques. La fission de la structure atomique libère de l'énergie, qui est une expression de l'Esprit. L'Esprit peut également entrer dans la matière en interagissant avec ses particules.

 

D’après les textes, dans le cadre de cette théorie, nous pouvons voir que la destruction doit avoir lieu dans l'ordre de l'explication des activités subséquentes de Genèse. Il semble que la discontinuité ou la rupture de l'activité de la création puisse être déduite ici dans le texte plus facilement qu'ailleurs. Il ne fait cependant aucun doute que la discontinuité ou ruine dans la création physique est une position biblique et ne peut pas être niée du point de vue de la foi. Le récit de la création semble ici s’intéresser au système terrestre plutôt que l’ensemble de l'Univers, mais cela peut aller du général au particulier ; en d'autres termes, de l'Univers au système planétaire.

Les Cieux et la Terre qui sont maintenant : La Création en Six Jours 

Genèse 1:3-5 3 Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. 4 Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. 5 Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour.

 

Le terme utilisé au verset 3 n’est pas le verbe être et ainsi il est qu’il devienne lumière (voir la note de bas de page du v. 3 de la Companion Bible). Ainsi, de ce fait, nous posons la condition nécessaire préalable pour la création des systèmes du quatrième jour.

 

Genèse 1:6-31 6 Dieu dit : Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux. 7 Et Dieu fit l’étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue. Et cela fut ainsi. 8 Dieu appela l’étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le second jour. 9 Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi. 10 Dieu appela le sec terre, et il appela l’amas des eaux mers. Dieu vit que cela était bon. 11 Puis Dieu dit : Que la terre produise de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi. 12 La terre produisit de la verdure, de l’herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. 13 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le troisième jour. 14 Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit ; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années ; 15 et qu’ils servent de luminaires dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre. Et cela fut ainsi. 16 Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit ; il fit aussi les étoiles. 17 Dieu les plaça dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre, 18 pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. Dieu vit que cela était bon. 19 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le quatrième jour. 20 Dieu dit : Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre vers l’étendue du ciel. 21 Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce ; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon. 22 Dieu les bénit, en disant : Soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers ; et que les oiseaux multiplient sur la terre. 23 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le cinquième jour. 24 Dieu dit : Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi. 25 Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. 26 Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. 27 Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. 28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. 29 Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture. 30 Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi. 31 Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour.

 

Genèse 2:1-7 1 Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée. 2 Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu’il avait faite : et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu’il avait faite. 3 Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il avait créée en la faisant. 4 Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés. Lorsque l’Éternel Dieu fit une terre et des cieux, 5 aucun arbuste des champs n’était encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne germait encore : car l’Éternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait point d’homme pour cultiver le sol. 6 Mais une vapeur s’éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol. 7 L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant. (LSG)

 

Il n'est pas essentiel de savoir s’il s’agit d’une histoire de recréation ou d’un événement généralisé. Ce processus est une bonne explication, d’après ce que nous connaissons de la science moderne, du processus de la création à partir de la distribution générale de l'Univers et de la formulation de la matière. L'homme a donc été créé à la fin de la séquence et semble être l'objet de la création physique. En effet, la science moderne semble se diriger vers la conclusion que l’homme intelligent n’est possible que dans le court espace de quelques millions d'années de la vie des principaux systèmes d'étoiles. Ainsi, la planète a un but fini et la création physique n'est pas l'objet de la création en soi.

 

La création spirituelle a été mise en ordre par les elohim et Christ était l'entité spirituelle principale dans ce processus.

 

Colossiens 1:15-16 15 Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. 16 Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. (LSG)

 

Christ a ainsi été créé en une image du Dieu invisible. Il était le prototokos ou le premier-né de chaque créature (KJV).

 

Colossiens 1:15-16 Lequel est l’image de Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures. 16 Car par lui ont été créées toutes les choses qui sont aux Cieux et en la terre, les visibles et les invisibles, soit les Trônes, ou les Dominations, ou les Principautés, ou les Puissances, toutes choses ont été créées par lui, et pour lui. (MAR)

 

Notez ici que Christ, en tant que premier-né de chaque créature (ktiseos de ktisma) était l’ektisthe ou constructeur ou fabricant de la structure organisationnelle. Il a établi les trônes et les souverainetés, les dominations, les principautés et les autorités. Ceux-ci ne sont pas des êtres spirituels. Ce sont des administrations. Il n'a pas créé les elohim. Il a structuré leurs dominations et leur ordre. Il était lui-même fidèle à Celui qui l’a fait (SGD 4160 poeio) (Héb. 3:2). Christ a été établi (SGD etheken de theoo placer (droit)) héritier de toutes choses (Héb. 1:2).

 

Le mot dans Hébreux 3:2 est fait et est uniquement traduit comme établi dans ce cas pour éviter les implications évidentes pour les Trinitaires. Le mot correct pour établi n'est pas ici utilisé.

 

La question est alors posée par les Trinitaires ou les Binitaires : Pourquoi Dieu voudrait-Il créer Christ et les autres entités appelés elohim ou l'Armée angélique (fils de Dieu (Dan. 3:25) ; Chald. elahin, dont la demeure n'est pas avec les hommes (Dan. 2:11 ; 4:8)), et se donnerait-Il ensuite la peine de faire une espèce humaine ? À quoi servent ces deux aspects de la création ?

 

On peut observer que cette forme de raisonnement soulève les mêmes problèmes pour le concept de l'Armée angélique puis de Christ comme une autre, seconde, déité coéternelle pour les Binitaires. Le terme Binitaire est un terme poli pour un Dithéiste sous une apparence chrétienne. Cependant, ils ne sont pas Monothéistes et ne diffèrent aucunement philosophiquement des autres Dithéistes, sauf en ce qui concerne l'activité des déités, telles que dans le Zoroastrisme. Dans le cas des Trinitaires, nous sommes confrontés à un problème encore plus mystérieux, qui est contraire à la raison et qui est défendu par l'attrait au mystère. Les Trinitaires ont adopté également la position des cultes des Mystères par rapport à l'ascension au Ciel ou à la descente en Enfer à la mort plutôt que la résurrection physique de la Bible. Cet aspect du Gnosticisme et des Mystères était particulièrement condamné par Justin Martyr et l’Église primitive. C'était la façon dont on discernait les Chrétiens des imposteurs non-Chrétiens.

 

Les Binitaires (surtout ceux qui adoptent les vues exprimées par Herbert Armstrong dans ses dernières années, telles qu’exprimées dans l’œuvre Mystery of the Ages) estiment que les anges ne sont que les gardiens du système. Il est peut-être plus approprié de parler de la Grande Théorie du Jardin de l'Univers, où il a été ruiné par la rébellion, et où Dieu a ensuite créé ces humains pour remplacer ces anges rebelles. Christ était un second Dieu, coéternel avec le Père mais d'une manière ou d'une autre, volontairement inférieur. Les élus humains vont devenir supérieurs et d'un ordre et d’un type différents de l'Armée angélique. Les anges ne pourront jamais devenir elohim, qui est un mot pluriel, qui s’applique à Dieu en tant que famille mais seulement à deux entités pour le moment. Ce point de vue ignore tout simplement la structure entière des Psaumes et des différents textes qui traitent des elohim. Il est gravement incohérent sur le plan biblique et porte en lui des imputations contre l'omniscience et l'omnipotence de Dieu.

 

Christ était le second Dieu d'Israël mais il n'était pas coéternel. Ce point a été examiné par Alan F. Segal Two Powers in Heaven Early Rabbinic Reports About Christianity and Gnosticism, E. J. Brill, Leiden, 1977, et aussi par M. Barker THE GREAT ANGEL A Study of Israel’s Second God, SPCK, London, 1992. Larry Hurtado dans son ouvrage One God One Lord Early Christian Devotion and Ancient Jewish Monotheism, SCM Press, 1988, tente de démontrer la nature Binitaire de l’Église primitive. Il dit : 

Je soutiens que les innovations dévotionnelles mentionnées ci-dessus appuient mes affirmations (a) que les dévotions Chrétiennes primitives peuvent être précisément décrites comme ayant une forme binitaire, une place éminente (importante) accordée au Christ ressuscité aux côtés de Dieu, et (b) que cette forme binitaire est distinctive dans la tradition Monothéiste juive, large et diversifiée, qui était l’arrière-plan immédiat des premiers Chrétiens, parmi lesquels ces pratiques dévotionnelles ont eu leurs commencements (p. 114).

 

Hurtado développe bien la nature non-Trinitaire de l’Église primitive mais il échoue à traiter correctement de la question du Grand Ange en tant que Christ, que Barker tente d’expliquer dans un cadre orthodoxe et échoue. Cependant, tout cela montre plus ou moins le point que le Grand Ange était un elohim. Aucun n'a l’audace d’égaler cet elohim à Le Dieu. Hurtado montre que le Binitarisme est développé à propos du Christ ressuscité et se distingue de et ne se préoccupe pas de sa préexistence dans le Judaïsme en tant que le Grand Ange.

 

La structure de l’Église primitive, au mieux, ne peut être qualifiée de Binitaire que par délégation, à la suite de la résurrection (Rom. 1:4) et non de l'existence éternelle du Christ. Christ et l'Armée étaient tous le produit de l'activité de Dieu et de Sa volonté.

 

Dieu est omniscient, c’est pourquoi Il connaissait le résultat des activités de l'Armée rebelle quand ils [l’Armée] ont été créés. Il a ordonné Christ en tant que l'Agneau, tué dès la fondation du monde, et a écrit les noms des élus dans le livre de vie, avant la fondation du monde. 

Apocalypse 13:8 8 Et tous les habitants de la terre l’adoreront, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l’agneau qui a été immolé. (LSG)

 

Ainsi, non seulement on savait que Christ devait être tué avant que le monde n’ait été établi, mais aussi que les noms des élus étaient tous connus et inscrits dans le Livre de Dieu avant que le monde ne soit formé. C’est là l'étendue de l'omniscience de Dieu. Christ n'est clairement pas omniscient, car il y a des choses qu'il ne savait pas, comme l'heure de son retour (Marc 13:32), et aussi la Révélation (Apocalypse) qui lui a été donnée par Dieu.

 

Ainsi, Dieu savait que l'Armée céleste se rebellerait et Il savait aussi que Christ ne serait pas seulement sacrifié mais qu'il serait aussi obéissant jusqu’à la mort, et il a donc introduit un nouveau groupe dans la catégorie des elohim (Zach. 12:8) car il était lui-même un elohim à leur tête. 

Philippiens 2:5-11 5 Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, 6 lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, 7 mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; 8 et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. 9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, 10 afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, 11 et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. (LSG)

 

Christ était donc sous la forme ou morphe de Dieu. Il était une image de Dieu, comme nous sommes rendus conformes à l'image de Dieu à travers l'image de Christ (Rom. 8:29). Nous le faisons, comme Christ l’a fait, en participant à la nature divine (2 Pierre 1:3-4). Nous sommes donc des cohéritiers avec Christ (Rom. 8:17 ; Gal. 3:29 ; Tite 3:7 ; Héb. 1:14 ; 6:17 ; 11:9 ; Jacques 2:5 ; 1Pierre 3:7). Ce dessein de Dieu était immuable (Héb. 6:17). Christ n'a pas essayé, comme Satan l’a fait (Ésaïe 14:12-14 ; Ézéchiel 28:14-18), de saisir l'égalité avec Dieu. Il est devenu un humain et il a obéi jusqu’à la mort, même la mort sur la croix. Christ n’est donc pas co-égal avec Dieu et n'a pas cherché l'égalité avec Lui.

 

Nous voyons donc que Christ a obéi à Dieu en devenant un humain. Sa crucifixion était un ordre du Père pour atteindre le but du Père, qui était connu dès le commencement, avant la fondation du monde.

 

Il est clairement établi que l'Armée humaine sont les frères des anges (Apoc. 12:10 ; 22:9) et que les élus deviendront égaux, en tant qu’ordre, aux anges à la résurrection (Luc 20:36 isaggelos).

 

Ainsi, la création doit produire un tout cohérent et Apocalypse 5 montre que les élus deviendront rois et prêtres (sacrificateurs) sur cette structure. Alors pourquoi Dieu ne nous a-t-Il pas tout simplement créés en même temps avec les mêmes attributs ? Pourquoi y avait-il deux structures, et à quoi servaient-elles ? La réponse est simple.

 

Dans une structure unique de création, il y aurait encore eu une rébellion. Satan se serait encore rebellé, bien qu'il fût parfait dès sa création. Les fils de Dieu, autant dans l'Armée angélique que dans l’Armée humaine, devaient avoir le libre arbitre, sinon ils seraient simplement des robots. Christ devrait être capable de pécher, sinon il serait un robot et Satan ne peut être jugé. En tous points, Christ a été tenté comme nous (Héb. 4:15).

 

L’Armée angélique devait se voir confier la responsabilité de la famille. Cela a été fait par l'intendance des humains et de la création physique. Un être spirituel n'a pas à exercer la foi en l'existence de Dieu, mais l’Armée physique le fait. Par des tests interactifs, chaque élément a été enseigné et testé dans le cadre de ses responsabilités (fonctions) respectives. Christ a exercé la foi en abandonnant une existence spirituelle et en devenant un humain totalement dépendant de la volonté et de la puissance de son Dieu pour la vie et la résurrection à la vie éternelle.

 

Christ l’a fait pour deux raisons. La première raison était qu'il était obéissant à son Dieu. La deuxième raison est qu’en tant que l'Ange de Yahovah (voir le document d’étude L'Ange de YHVH (No. 024)), il était le chef spirituel d'Israël et que les gens et le monde étaient totalement dépendants du dévouement d’un être altruiste désintéressé pour les racheter à Dieu. Il était l’elohim et l'ange qui a racheté Israël (Gen. 48:15-16). 

Genèse 48:15-16 15 Il bénit Joseph, et dit : Que le Dieu en présence duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, que le Dieu qui m’a conduit depuis que j’existe jusqu’à ce jour, 16 que l’ange qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces enfants ! Qu’ils soient appelés de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac, et qu’ils multiplient en abondance au milieu du pays ! (LSG)

 

Cet elohim était un Ange. Il a racheté Israël, à la fois comme homme et comme nation. Dieu l'a choisi pour faire ce travail parce qu'il devait être leur Grand Prêtre (Souverain Sacrificateur). Pour diriger, nous devons volontiers être prêts à donner nos vies les uns pour les autres. Christ désirait volontiers et était prêt à le faire, et il s’est donc qualifié pour devenir un fils de Dieu en puissance à partir de sa résurrection des morts par l'opération de l'Esprit Saint (Rom. 1:4).

 

Nous allons maintenant aborder la deuxième question afin d’extraire la position biblique sur le but de ce que l’on appelle l'événement du Christ ou l'Incarnation.

 

 

 

Partie 2 : L'Incarnation et le Sacrifice du Christ

 

Christ était l'Agneau qui a été tué dès la fondation du monde. Comme nous l’avons fait remarquer dans la Partie 1, le texte qui suit indique que les noms des élus ont été écrits dans le Livre de Vie de l’Agneau avant la fondation du monde. 

Apocalypse 13:8  Et tous les habitants de la terre l’adoreront, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l’agneau qui a été immolé. (LSG)

 

Non seulement la nécessité de tuer l'Agneau a été résolue dès la fondation ou la mise en place du monde, mais aussi les noms des élus y étaient écrits, dans ce Livre.

 

Cela a un certain nombre d'implications pour les concepts de ce que l’on appelle le Déterminisme. Les élus étaient connus d'avance avant même qu'ils ne soient nés (voir aussi Jér. 1:4-5). La prescience n’appartient qu’à Dieu le Père seul (1Pierre 1:2). Les élus étaient connus [d'avance] par le Père et sanctifiés par l'Esprit pour obéir et être aspergés du sang de Jésus Christ. 

1Pierre 1:2  et qui sont élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l’Esprit, afin qu’ils deviennent obéissants, et qu’ils participent à l’aspersion du sang de Jésus-Christ : que la grâce et la paix vous soient multipliées ! (LSG)

 

L'omniscience de Dieu le Père est parfaite. Il connaît les élus et les remet à Christ. Cette connaissance couvre la période de temps que nous comprenons comme étant la création. Tel que mentionné, les élus ont été déterminés avant la fondation du monde. Dieu déclare la fin dès le commencement. 

Ésaïe 46:10 J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli ; Je dis : Mes arrêts subsisteront, et j’exécuterai toute ma volonté. (LSG)

 

Au temps approprié, ces élus ont été remis au Christ pour le rôle qu'ils devaient jouer dans le Plan de Dieu.  

Romains 8:28-30  Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. 29 Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. (LSG)

 

Chacun des élus a été prédestiné pour être rendu conforme à l'image de Christ qui est l'image de Dieu. Lorsqu’est venu le moment optimal pour eux d’entrer en jugement avec succès, ils étaient appelés, puis justifiés et glorifiés.

 

Dieu savait à chaque étape de la création ce qui allait se passer. Cela n'a pas fait en sorte que ces choses se produisent et n’a pas non plus interféré ni entravé le libre arbitre (ou libre choix) de l'individu, sauf dans les circonstances où cela concourt au dessein de Dieu. Dans ces cas, le bien des élus était la considération déterminante.

 

La fonction du Christ dans ce processus était selon la prescience de Dieu. À la Pentecôte, l'Apôtre Pierre devait prononcer l'opération de la prescience de Dieu. Christ a été tué et a été livré, selon le conseil déterminé et la prescience de Dieu, puis ressuscité des morts. Dieu n'a pas permis que Son Saint voie la corruption (cf. Deut. 33:8 ; Ps. 16:10 ; 52:9).

 

Actes 2:22-28 Hommes Israélites, écoutez ces paroles ! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes ; 23 cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies. 24 Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. 25 Car David dit de lui : Je voyais constamment le Seigneur devant moi, parce qu’il est à ma droite, afin que je ne sois point ébranlé. 26 Aussi mon coeur est dans la joie, et ma langue dans l’allégresse ; et même ma chair reposera avec espérance, 27 car tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, et tu ne permettras pas que ton Saint voie la corruption. 28 Tu m’as fait connaître les sentiers de la vie, tu me rempliras de joie par ta présence. (LSG)

 

Ainsi Christ a été ressuscité des morts non pas par son propre pouvoir ou infaillibilité, mais selon la prescience ou pré connaissance de Dieu. Il a réussi non pas parce qu'il ne pouvait pas pécher, mais parce qu'il a choisi de ne pas pécher. Il a été envoyé parce que Dieu savait, grâce à Sa prescience ou omniscience absolue, qu'il ne pécherait pas. Son sacrifice devait expier le péché. En tant que tel, il était l'intention et le but de la Loi. Christ est la fin de la Loi (Rom. 10:4).

 

Dieu savait donc dès le commencement qu'il y aurait une rébellion. Il a créé des êtres parfaits avec le pouvoir du libre arbitre afin qu'ils puissent être Ses fils à tous égards, avec une liberté totale, limités seulement par la nature de Dieu et Sa volonté parfaite.

 

Il y avait deux aspects de la création avec lesquels Dieu devait traiter. Le premier aspect était le péché connu de Satan, qui allait se produire en raison des tentations qui lui étaient offertes par le pouvoir qu'il allait exercer en tant que le Chérubin Protecteur oint (Ézéch. 28:14-16). Satan a emporté avec lui dans cette rébellion un tiers des étoiles de l'Armée (Apoc. 12:4).

 

Dans le cadre du processus de formation (d’entraînement), Dieu a créé la structure humaine. Il savait aussi, grâce à l'exercice imparfait de la responsabilité de l'Armée, que l'homme allait pécher. Ainsi, il y avait donc deux éléments qui allaient être éloignés de Dieu et placés dans un processus qui aurait pour résultat la quasi-extermination de la création. C’est ce que Dieu a déclaré dès le commencement. Chacun dans l'Armée avait la liberté de choix et donc les anges, et nous-mêmes, avons choisi d’ignorer les instructions ou les Lois de Dieu et avons péché. C’est ainsi qu’a été mise en branle la chaîne d’événements qui allait entraîner la destruction presque totale de la création, à moins que Dieu n’intervienne.

 

L’objectif fondamental de tout cela était d'enseigner à chacun de Ses fils comment devenir parfait, comme Il est parfait. Dieu est amour (1Jean 4:8). L'amour parfait de Dieu englobe tout et s’étend à tous Ses enfants. L'expression parfaite de cet amour se trouve dans les textes bibliques. 

Jean 15:9-19 Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour. 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. 11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. 12 C’est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. 13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. 14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. 15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père. 16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. 17 Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. 18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. 19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. (LSG)

 

Cette séquence d'amour est le facteur déterminant du sacrifice de Jésus Christ. Dieu a envoyé Christ par amour pour la création (Jean 3:16). Christ n'avait pas péché ni ne s’était rebellé, mais il a été choisi pour être le sacrifice. C'est à ce stade que l'argument est avancé que Christ ne pouvait pas pécher et qu'il devait être Dieu, sinon son sacrifice ne pouvait pas être adéquat (convenable) pour réconcilier l'humanité à Dieu. Ceci est une autojustification satanique et une fraude.

 

Les propositions sont avancées sous deux aspects.

 

Le premier aspect est que Satan essaye, par cette fausse prémisse, de déclarer Dieu injuste. Si Christ ne pouvait pas pécher, alors comment peut-on juger Satan correctement par rapport à un être qui était incapable de péché ?

 

L'argument suivant est avancé à partir de la proposition que Satan a été fait ainsi. C’est le même argument que nous trouvons dans la justification du péché aujourd'hui. L'argument est établi que "je suis né comme ça" ou "c'est mon éducation" etc. S’il est vrai que la responsabilité peut être diminuée par un conditionnement, ce n’est pas une justification au regard de la Loi. Certains Trinitaires font valoir que Satan était mauvais et méchant dès sa création. Nous savons que c’est faux car Dieu nous dit qu'il était parfait dès sa création jusqu'à ce que l'iniquité se trouve en lui (Ézéch. 28:14-18).

 

Christ pouvait pécher parce qu'il a été tenté comme nous le sommes (Héb. 4:15). Cependant, il n'a pas péché.

 

L'argument suivant est que Christ devait être égal à Dieu en tant que Dieu immortel éternel. À moins qu'il ne le soit, son sacrifice ne pouvait pas nous réconcilier à Dieu. Cet argument provient de la philosophie grecque et est contraire à toute l’orientation des Écritures. C’est normalement avancé par les Trinitaires quand ils ne sont pas en mesure de répondre à l'argument des Écritures. C'est normalement la dernière phase de la rhétorique avant la persécution.

 

L'argument est avancé à partir des prémisses suivantes.

 

Dans la philosophie grecque, il n'y avait aucun concept d'amour inconditionnel agape. L'histoire de Sparte du garçon avec le renard dans sa chemise est le résultat final de ce processus intellectuel.

 

Agape est un concept hébreu inspiré de ‘ahab (SHD 157) ou ‘ahabah (SHD 160) dans le Cantique des Cantiques. Le mot agape n'apparaît pas dans la langue grecque avant la traduction de la Septante (LXX) en Égypte. La LXX utilise Agape pour Ahabah dans le Cantique des Cantiques 2:4,5,7 ; 5:8 ; 7:6 ; 8:4,6,7. Thayer (citant Zezschwitz Profangraec. u. bibl. Sprachgeist, p. 63), dit à ce sujet que : 

"On remarque que le mot fait son apparition pour la première fois comme un terme courant dans le Cantique des Cantiques de Salomon ; - certainement aucune preuve non intentionnelle respectant l'idée que les traducteurs d’Alexandrie avaient de l'amour dans ce Cantique "

 

Le mot ne se trouve pas dans le Nouveau Testament dans les Actes, Marc ou Jacques. Il se trouve seulement dans Matthieu et Luc, deux fois dans Hébreux et Apocalypse mais fréquemment dans les écrits de Paul, de Jean, de Pierre et de Jude (Thayer, p. 4).

 

Le pluriel agapae était utilisé en regard des fêtes d'amour des Chrétiens, qui se déroulaient lors du Dîner du Seigneur, quand la nourriture était fournie à tous, au frais des frères les plus riches (Jude 12 ; 2Pierre 2:13) (Thayer, ibid.). Le rassemblement des élus lors de la Pâque était donc une caractéristique de l’Église primitive.

 

Les Grecs n'ont intégré ce concept dans leur philosophie qu’après l'apparition de la Septante et par la suite, mais rarement. Les Grecs considéraient que les deux types d'amour étaient filial et érotique. La philosophie qui a émergé de cette faiblesse dans la compréhension de la nature de Dieu était que seul le semblable pouvait connaître le semblable et seul le semblable pouvait aimer le semblable. Ainsi, les dieux pouvaient tomber amoureux des humains, mais de façon anormale. Tout le processus entier aboutit dans l'argument selon lequel pour que Christ puisse expier les péchés des hommes, il ne pouvait être que Dieu. C’est ce concept qui est abordé dans les commentaires de Paul du Nouveau Testament où il dit : 

1Corinthiens 1:17-25 Ce n’est pas pour baptiser que Christ m’a envoyé, c’est pour annoncer l’Évangile, et cela sans la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine. 18 Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. 19 Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, Et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. 20 Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? 21 Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. 22 Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse : 23 nous, nous prêchons Christ crucifié ; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, 24 mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. 25 Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. (LSG)

 

Pourquoi Christ a-t-il été crucifié comme une pierre d'achoppement aux Juifs et une folie pour les Grecs ? La réponse est simple : le Messie est venu dans la faiblesse pour expier pour les Juifs et les Païens et il est mort sans vaincre les Romains. Les Grecs pensaient que cette notion était une folie car le concept d'un Messie étant si faible qu'il a été crucifié sans conquête, ni pouvoir, et sans statut évident en tant que Dieu signifiait qu'il ne pouvait pas expier pour les humains envers Dieu ou avoir une relation avec Dieu. Ceci était basé sur la notion que seul un dieu pouvait expier pour ceux qui étaient en relation avec un autre dieu ou être réconcilié avec lui. Cet argument a continué dans la pensée des écoles grecques qui ont produit la Trinité.

 

L'argument est faux pour les raisons suivantes. Le système sacrificiel entier a été mis en place pour pointer vers Christ et pour expier Israël de façon permanente. Le système sacrificiel est expliqué dans le document d’étude L'Offrande de la Gerbe Agitée (106b). Le Messie était représenté dans ce système et chacun des sacrifices représentait des aspects de l'expiation du Messie.

 

Le Messie a été envoyé par Dieu pour expier pour Israël, non pas parce qu'il était un être éternel immortel, comme on le dit à tort, mais parce que Dieu voulait un chef ayant ces qualités : un qui démontrerait l'amour qu’Il était capable de générer de Sa nature.

 

Le chef d'Israël dans l'aspect de prêtre (sacrificateur) expiatoire était le Grand Prêtre (Souverain Sacrificateur). Ce prêtre (sacrificateur) ne pouvait s’approcher de Dieu qu’une fois par an et lui seul pouvait entrer dans le Saint des Saints et seulement avec le sang du sacrifice. L'autel était purifié chaque jour par le sang d'un bœuf (Ex. 29:36). Il n’y a aucun doute que le sacrifice a été accepté (Lév. 1:4). C’était pour expier un péché connu et involontaire. L'expiation a été mise de côté par les Anciens d'Israël et les coupables ; qu’ils soient princes ou roturiers, étaient pardonnés (Lév. 4:13-18, 20, 22-35 ; 5:6-10), comme pour le prêtre (sacrificateur) (Lév. 6:7 ; 9:7). L'offrande était très sainte et Dieu la donnait pour porter les iniquités de la congrégation pour faire l'expiation devant le Seigneur (Lév. 10:17). Les offrandes pouvaient être faites à des fins de purification et les objets de sacrifice pouvaient varier des agneaux aux pigeons en passant par les colombes (Lév. 12:6-8). C'était la responsabilité du prêtre (sacrificateur) de faire l'offrande (Lév. 14:12-32).

 

Le Grand Prêtre (Souverain Sacrificateur) (symbolisé par Aaron) faisait l’offrande d'expiation derrière le voile du Temple ou Tabernacle (Lév. 16:6-34). Cette expiation était destinée à la purification d'Israël par un sacrifice de sang. L'alliance conclue avec Israël pointait vers un système plus parfait, qui était encore l'alliance de Dieu avec l'humanité à travers Israël (voir le document d’étude L'Alliance de Dieu (No. 152)). Jérémie a prophétisé à propos de l'alliance et du sacrifice du sang. Le symbolisme est vu dans Hébreux 8:3-6. 

Hébreux 8:3-6 Tout souverain sacrificateur est établi pour présenter des offrandes et des sacrifices ; d’où il est nécessaire que celui-ci ait aussi quelque chose à présenter. 4 S’il était sur la terre, il ne serait pas même sacrificateur, puisque là sont ceux qui présentent les offrandes selon la loi 5 lesquels célèbrent un culte, image et ombre des choses célestes, selon que Moïse en fut divinement averti lorsqu’il allait construire le tabernacle : Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d’après le modèle qui t’a été montré sur la montagne. 6 Mais maintenant il a obtenu un ministère d’autant supérieur qu’il est le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses. (LSG)

 

Ce fait de la réplication du système céleste explique pourquoi il y avait des nombres spécifiques dans le sacerdoce et pourquoi il y avait vingt-quatre Grands Prêtres (Souverains Sacrificateurs) divisionnaires, avec un vingt-cinquième Grand Prêtre général. Il y avait vingt-quatre Anciens dans le Conseil des Elohim sous Jésus Christ en tant que Grand Prêtre. Ces choses étaient comprises comme faisant partie de la structure céleste.

 

Christ, en tant que le Grand Prêtre (Souverain Sacrificateur), devait avoir un sacrifice de sang. Cela ne pouvait être accompli qu’en devenant humain. Le concept de Christ en tant que sacrifice de sang et corps de salut est vu dans Jean 6:58. Il était le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères ont mangé et sont morts, mais celui qui mange ce pain vivra pour toujours. Nous avons vu que la manne était le prototype et que le pain provenait du Ciel. Christ a déclaré que le fait de rompre et de prendre ce pain était comme son corps. Le sang était le sacrifice de sang nécessaire. L'usage du symbolisme du pain et du vin a donné de nombreuses illustrations importantes à l’Israël spirituel.

 

Le concept de l'alliance du Christ étant avec le sang signifie que le sacrifice ne peut être offert qu’une seule fois, car l'esprit n'est pas chair et os. Christ ne peut avoir sacrifié, ou avoir été sacrifié, qu’une fois pour toutes. Il ne pouvait assumer l'humanité qu’une seule fois, même s’il a pu en assumer la forme et l’a fait si souvent. Il ne pouvait pas non plus y avoir de sacrifice de sang dans le royaume spirituel. Aucun esprit ne pouvait le réaliser, sauf sous forme humaine. Par conséquent, la rébellion dans les Armées - la rébellion tout entière – nécessitait qu’un Être devienne chair pour mourir, et Satan n'était pas prêt à s’abaisser de sa position ou à se sacrifier pour ses responsabilités. L'Être qui était prêt à offrir ce sacrifice, d’après le modèle physique du Temple, devait devenir ou être fait Grand Prêtre (Souverain Sacrificateur). Le Souverain Sacrificateur a été reconnu en tant que l'Agneau et le Rédempteur par le Conseil des Anciens dans les chapitres d’Apocalypse 4 et 5. Christ était prêt à obéir à Dieu et à faire ce sacrifice, et ainsi, Christ a été jugé digne.

 

Cette typologie a été trouvée dans l'analogie de Caïn et d’Abel où le sacrifice d’Abel était plus convenable que le sacrifice de Caïn. Il n'y avait aucun sacrifice de soi dans l'Armée déchue. Notre leadership en est un de sacrifice de soi, de donner nos vies pour nos frères comme Christ notre chef l’a fait. Nous devenons donc des elohim comme il est devenu elohim (Zach. 12:8) en tant qu’un fils de Dieu en puissance à travers l'Esprit Saint, par sa résurrection d’entre les morts (Rom. 1:4).

 

Maintenant, l'argument qui dit que le sacrifice de toute personne inférieure à Dieu  ne suffit pas (n’est pas assez bon), attaque la puissance et l'omnipotence même de Dieu. Ne crains pas, vermisseau de Jacob. 

Ésaïe 41:14  Ne crains rien, vermisseau de Jacob, faible reste d’Israël ; je viens à ton secours, dit l’Éternel, et le Saint d’Israël est ton sauveur. (LSG)

 

Dieu peut déterminer par quels moyens Il acceptera l'humanité et seul Dieu peut déterminer ce fait. Si Dieu voulait que l'humanité soit rachetée par quoi que ce soit, cet objet serait adéquat (convenable).

 

Le fait est que la Bible est spécifique que le rédempteur d'Israël est un ange. 

Genèse 48:14-16 Israël étendit sa main droite et la posa sur la tête d’Éphraïm qui était le plus jeune, et il posa sa main gauche sur la tête de Manassé : ce fut avec intention qu’il posa ses mains ainsi, car Manassé était le premier-né. 15 Il bénit Joseph, et dit : Que le Dieu en présence duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, que le Dieu qui m’a conduit depuis que j’existe jusqu’à ce jour, 16 que l’ange qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces enfants ! Qu’ils soient appelés de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac, et qu’ils multiplient en abondance au milieu du pays ! (LSG)

 

Israël a été racheté par un elohim qui était un ange. Ce passage est clair sur ce point. Job note aussi le rachat par un des mille. 

Job 33:21-24 Sa chair se consume et disparaît, ses os qu’on ne voyait pas sont mis à nu ; 22 son âme s’approche de la fosse, et sa vie des messagers de la mort. 23 Mais s’il se trouve pour lui un ange intercesseur, un d’entre les mille qui annoncent à l’homme la voie qu’il doit suivre, 24 Dieu a compassion de lui et dit à l’ange : Délivre-le, afin qu’il ne descende pas dans la fosse ; j’ai trouvé une rançon ! (LSG)

 

La rançon est donc payable par un médiateur qui est un ange, étant l’un des mille. La notion qu'un tel sacrifice est inadéquat provient de l'extérieur de la Bible. Elle est contraire à la parole et à l'intention expresse de l’Écriture. Les buts servis par la prétendue élévation du Messie à l’égalité avec Dieu ne sont pas les buts de Dieu ou du Messie. Ils sont sataniques. Ils cherchent à nier l’acceptabilité des activités de Christ et à accuser Dieu. Ils cherchent à annuler (nier) la totalité de la Loi et de la prophétie de l'Ancien Testament, car elle pointe vers le Messie.

 

L'expiation du Christ a été ordonnée par Dieu (Luc 2 :30-31 ; Gal. 4:4-5 ; Éph. 1:3-12,17-22 ; Col. 1:19-20 ; 1 Pierre 1:20 ; Apoc. 13:8). Donc, son bien-fondé est incontestable. C'est un mystère (1Cor. 2:7) mais dans un contexte (1Pierre 1:8-12).

 

Le sacrifice de Christ devait être fait une seule fois (Héb. 7:27 ; 9:24-28 ; 10:10,12,14 ; 1Pierre 3:18).

 

Christ était le rédempteur dont Israël a parlé. Nous voyons ce rachat à partir d'un certain nombre de textes (Matt. 20:28 ; Actes 20:28 ; Gal. 3:13 ; 1Tim. 2:6 ; Héb. 9:12 ; Apoc. 5:9).

 

Le sacrifice est une typologie directe (comparez Gen. 4:4 avec Héb. 11:4 ; Genèse 22:2 avec Héb. 11:17,19 ;  Ex. 12:5,11,14 avec 1Cor. 5:7 ; Ex. 24:8 avec Héb. 9:20 ; Lév. 16:30,34 avec Héb. 9:7,12,28 ; Lév. 17:11 avec Héb. 9:22 ; voir aussi Naves Topical Bible, ‘Atonement’, p. 85).

 

Dieu a parlé à travers les prophètes et a donné les Saintes Écritures qui doivent être accomplies par le Messie. En effet, c'était le Messie lui-même qui a prononcé les paroles de Dieu aux prophètes (Jean 1:18).

 

La compréhension du sacrifice de Christ est un mystère de Dieu donné aux élus (Marc 4:11).

 

Aucun homme ne peut venir à Christ à moins que le Père ne l’attire ou le donne à Christ, et Christ les ressuscitera au dernier jour (Jean 6:44 ; voir aussi les versets 37,65). Ils sont enseignés par Dieu et vont ensuite à Christ (Jean 6:45).

 

Christ n'était pas Le Dieu. Il est venu glorifier Le Dieu et exécuter l’œuvre que Dieu lui a donné à faire (Jean 17:4). Le sacrifice de Christ était conforme à un plan et à l’intérieur des Saintes Écritures (Jean 19:28). Paul montre que Christ a été ressuscité et a reçu la puissance par Dieu.

 

Romains 10:3-9 ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu ; 4 car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient. 5 En effet, Moïse définit ainsi la justice qui vient de la loi : L’homme qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. 6 Mais voici comment parle la justice qui vient de la foi : Ne dis pas en ton cœur : Qui montera au ciel ? c’est en faire descendre Christ ; 7 ou : Qui descendra dans l’abîme ? c’est faire remonter Christ d’entre les morts. 8 Que dit-elle donc ? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur. Or, c’est la parole de la foi, que nous prêchons. 9 Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. (LSG)

 

Si nous croyons que Dieu a ressuscité Christ d’entre les morts, nous serons sauvés. Si nous disons que Christ est Dieu et commençons alors à dire que Christ n'est pas mort et n'a pas été ressuscité par Dieu et que l'humanité de Christ est séparée de sa divinité en lui attribuant un tel état, alors nous avons la doctrine de l'Antichrist. Socrate l'historien dit (VII, 32, p. 381) que 1Jean 4:2-3 a été modifié par ceux-là [maintenant Trinitaires], dans les premiers siècles, qui ont voulu séparer l'humanité et la mort de Christ de sa divinité (voir Ante-Nicene Fathers, Vol. 1, note p. 443).

 

Le texte correct devrait se lire : 

Connaissez par ceci l'esprit de Dieu : chaque esprit qui confesse que Jésus Christ est venu dans la chair est de Dieu ; et chaque esprit qui sépare Jésus Christ n'est pas de Dieu mais est de l'Antichrist.

 

Jean a dit qu'aucun homme n’avait jamais vu Dieu à aucun moment. Comment donc le fils peut-il être Dieu qui l’a envoyé, et dont aucun homme n’a jamais vu à aucun moment ? 

1Jean 4:9-15 L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. 10 Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. 11 Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. 12 Personne n’a jamais vu Dieu ; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. 13 Nous connaissons que nous demeurons en lui, et qu’il demeure en nous, en ce qu’il nous a donné de son Esprit. 14 Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. 15 Celui qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. (LSG)

 

Dieu a envoyé le Fils pour être le sauveur du monde. Son sacrifice est convenable parce que Dieu l'a envoyé, non pas parce que Christ était Dieu.

 

Quiconque confesse que Jésus Christ est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. Ce concept est au cœur du sacrifice. Le sacrifice du Christ est suffisant pour nous parce que Dieu a dit que c’était suffisant. Christ est allé se sacrifier parce qu'il était obéissant jusqu’à la mort (Phil. 2:6-8). Par son obéissance, Christ a été qualifié pour devenir le Souverain Sacrificateur de tous et pour devenir un fils de Dieu en puissance, par l'Esprit Saint, par sa résurrection d’entre les morts (Rom. 1:4). Il a été élevé par ce qu'il a souffert.

 

Hébreux 9:1-28 La première alliance avait aussi des ordonnances relatives au culte, et le sanctuaire terrestre. 2 Un tabernacle fut, en effet, construit. Dans la partie antérieure, appelée le lieu saint, étaient le chandelier, la table, et les pains de proposition. 3 Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le saint des saints, 4 renfermant l’autel d’or pour les parfums, et l’arche de l’alliance, entièrement recouverte d’or. Il y avait dans l’arche un vase d’or contenant la manne, la verge d’Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l’alliance. 5 Au-dessus de l’arche étaient les chérubins de la gloire, couvrant de leur ombre le propitiatoire. Ce n’est pas le moment de parler en détail là-dessus. 6 Or, ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs qui font le service entrent en tout temps dans la première partie du tabernacle ; 7 et dans la seconde le souverain sacrificateur seul entre une fois par an, non sans y porter du sang qu’il offre pour lui-même et pour les péchés du peuple. 8 Le Saint-Esprit montrait par là que le chemin du lieu très saint n’était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait. 9 C’est une figure pour le temps actuel, où l’on présente des offrandes et des sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte, 10 et qui, avec les aliments, les boissons et les diverses ablutions, étaient des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu’à une époque de réformation. 11 Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’est pas de cette création ; 12 et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. 13 Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair, 14 combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! 15 Et c’est pour cela qu’il est le médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent l’héritage éternel qui leur a été promis. 16 Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée. 17 Un testament, en effet, n’est valable qu’en cas de mort, puisqu’il n’a aucune force tant que le testateur vit. 18 Voilà pourquoi c’est avec du sang que même la première alliance fut inaugurée. 19 Moïse, après avoir prononcé devant tout le peuple tous les commandements de la loi, prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau, de la laine écarlate, et de l’hysope ; et il fit l’aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, 20 en disant : Ceci est le sang de l’alliance que Dieu a ordonnée pour vous. 21 Il fit pareillement l’aspersion avec le sang sur le tabernacle et sur tous les ustensiles du culte. 22 Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. 23 Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là. 24 Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu. 25 Et ce n’est pas pour s’offrir lui-même plusieurs fois qu’il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger ; 26 autrement, il aurait fallu qu’il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. 27 Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement, 28 de même Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut. (LSG)

 

La mort du testateur ici était Christ. Il était celui qui a donné la loi à Moïse. Pour qu’il y ait un testament, il faut que le testateur soit mort. Christ devait mourir parce que c’est lui qui était le médiateur qui a exposé la loi. Il devait donc accomplir cette loi et la ratifier. Si l'ange qui a donné la loi au Sinaï ne mourait pas, la loi ne pourrait pas être accomplie. La nouvelle alliance devait avoir la mort du testateur afin d’être ratifiée.

 

La Bible affirme que la Loi n'a pas été donnée à Moïse par Dieu en personne, mais a été transmise à Moïse par Ses anges (Actes 7:53 ; Gal. 3:19 ; Héb. 21:2). Schürer (History of the Jewish People in the Age of Jesus Christ, Vol. II, pp. 350-351) note que : cela faisait partie de la perfection de Sa révélation qu'elle a été enregistrée en soixante-dix langues différentes sur les pierres érigées sur le Mont Ebal (Deut. 28:2 et suiv.). La Mishnah note aussi ce sujet (mSot. 7:5) en référence à Deutéronome 27:8 (voir Schürer, ibid., note de bas de page 46). Les soixante-dix langues correspondent aux soixante-dix nations supposées par Genèse 10 (voir Tg. Ps. -Jon. sur Gen. 11:7-8 ; Deut. 32:8 ; cf. Schürer, ibid.). Schürer note aussi que la nomination des soixante-dix anges dans le Livre de Enoch en tant que ‘Bergers’ du monde est basée sur les suppositions à propos des soixante-dix nations païennes. Les soixante-dix langues sont aussi examinées dans mShek. 5:1 (Mardochée avait apparemment le don de comprendre soixante-dix langues) (Schürer, ibid. ; voir aussi le Commentaire sur Esther (No. 063)) pour la nature messianique de Mardochée). Les mêmes hypothèses en ce qui concerne les soixante-dix nations, les langues et leur division parmi l'Armée sont notées dans les Homélies de Clémentine 18:4 ; les Reconnaissances de Clémentine ii 42 ; les Hérésies de Epiphanius i 5 ; la Cité de Dieu d'Augustin xvi 9. La Loi est donc supposée comme étant valide pour les Païens sous leur Armée angélique, et cette hypothèse est sans aucun doute à la base du placement sur le Mont Ebal. Le Grand Ange qui était elohim d'Israël a ainsi donné la Loi à Moïse. Cet être était Christ.

 

Le Messie est assis à la droite de Dieu et il est Roi et Seigneur parce que Dieu l'a créé ainsi. Son sacrifice était l'expression de l'amour que Dieu exige de Ses chefs et fils. Ce n’est qu’en abandonnant (en déposant) son pouvoir en tant que fils de Dieu et en endurant une existence moindre et pénible et la mort, qu’il a pu démontrer les qualités que Dieu veut de Ses élus.

  

 

 

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