Christian Churches of God

[228]

 

 

 

Lazare et l’Homme Riche

 

(Édition 1.0 19971120-19971120)

 

 

La parabole de Lazare et de l'Homme Riche a été utilisée par le Christianisme traditionnel pour plusieurs raisons erronées. Elle a été utilisée pour appuyer la doctrine de l'Âme [immortelle] et aussi pour soutenir les doctrines du Ciel et de l'Enfer en tant que demeures des morts. Que signifie cette parabole ? À qui était-elle adressée ?

 

 

 

Christian Churches of God

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(Copyright © 1997 Wade Cox)

(Tr. 2008, rév 2020)

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Lazare et l'Homme Riche [228]

 

Pour comprendre la parabole de Lazare et de l'Homme Riche, ainsi que les raisons pour lesquelles Christ a donné cette parabole et à qui elle s’adressait, il faut d’abord se pencher sur l'histoire de Lazare. Nous y trouvons un certain nombre de messages et de leçons qui sont au cœur des doctrines de l'Église et aussi du message de Christ aux Juifs.

 

Cette histoire ne soutient pas et ne peut pas soutenir les doctrines de l'âme immortelle et de l'existence du Ciel et de l'Enfer en tant que demeures des morts comme nous le verrons.

 

L'histoire de Lazare

Nous trouvons cette histoire bien connue dans les chapitres 11 et 12 de l’Évangile de Jean.

 

Ce miracle a été le miracle fondamental qui a poussé les Juifs à rechercher la mort du Christ. Nous voyons dans cette histoire une activité et un plan délibérés du Messie.

 

Jean 11:1-4 Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur. 2  C’était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c’était son frère Lazare qui était malade. 3 Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. 4 Après avoir entendu cela, Jésus dit : Cette maladie n’est point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle.  (LSG)

Nous voyons ici que le Messie a agi selon un plan délibéré pour la gloire de Dieu et l’identification de lui-même en tant que le fils de Dieu. En effet, c’est ce miracle qui l'a identifié en tant que le Messie et sur lequel le grand prêtre (souverain sacrificateur) Caïphe a basé sa prophétie.

 

Marie, dans ce texte, fait directement appel au Messie en faveur de son frère, en se basant sur son amour pour lui. Le texte montre clairement que le Messie avait une grande affection pour la famille tout entière. Pourtant, nous voyons que, lorsqu’il a appris que Lazare était malade, il a attendu deux jours avant qu'il se rende à Béthanie en Judée. Il y était en danger car ils avaient déjà cherché à le lapider et les disciples le savaient, comme nous le voyons au verset 8.

Jean 11:5-8 Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. 6 Lors donc qu’il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était, 7 et il dit ensuite aux disciples : Retournons en Judée. 8 Les disciples lui dirent : Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes en Judée ! (LSG)

 

Jésus n'avait pas peur et ce n'était pas la raison pour laquelle il y est allé. Il a parlé de la lumière du monde. Il a également parlé ici dans ce passage de la longueur du jour. Il a fait référence au jour et à la nuit et aux conditions spirituelles de la lumière et des ténèbres.

Jean 11:9-11 Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; 10 mais, si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui. 11 Après ces paroles, il leur dit : Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller. (LSG)

 

Il a parlé de sommeil ici dans ce passage mais en fait, il voulait dire la mort. Il montrait que Lazare était un type de l'Église. Pour l'Église, la mort n’était qu’un sommeil en attendant la résurrection. Par cet acte, il devait indiquer la résurrection de l'Église lors de l’avènement du Messie. Les disciples ne comprenaient pas encore ce message. Ils ne se doutaient pas non plus de ce qu'il allait faire. Ils  considéraient que si  Lazare était capable d'avoir un bon sommeil, il était béni.

Jean 11:12-13 12 Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri. 13 Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil. (LSG)

 

Cependant, il n'était pas endormi. Il était mort et Christ leur a alors fait clairement comprendre.

Jean 11:14-16 Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort. 15 Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n’étais pas là. Mais allons vers lui. 16 Sur quoi Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : Allons aussi, afin de mourir avec lui. (LSG)

 

Le Messie fait ressortir clairement ici qu'il était heureux de ne pas être là, car cela aurait limité la démonstration de sa puissance dans la résurrection des morts.

 

Le commentaire de Thomas n’indique pas clairement si celui-ci était sarcastique ou non. L'absence de tout indice d'ironie dans le Grec signifierait plus probablement que Thomas, le jumeau, a vu immédiatement le potentiel de la résurrection et l'intention du Messie d’accomplir un miracle important.

 

Ils sont partis après avoir laissé suffisamment de temps à Lazare pour qu’il soit resté pendant quatre jours dans la tombe. Il était ainsi légalement mort – dépassant la période de trois jours. Béthanie se trouvait également à quelque trois kilomètres de Jérusalem, de l'autre côté du Mont des Oliviers, et c’était donc une occasion importante de témoigner aux Juifs de Jérusalem et du Temple.

Jean 11:17-19 Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. 18 Et, comme Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ, 19 beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère. (LSG)

 

Ils étaient avec Marie et Marthe. Pourtant, ce fut Marthe uniquement qui est venue à Christ avec l'expression de foi en sa puissance sur la résurrection. L’ajout du mot encore dans certaines versions de la Bible comme la KJV et la RSV, n'existe pas dans le texte grec et fait une implication contre Marie qui ne peut être justifiée. Il est plus probable qu'elle devait s’occuper de ses autres invités et des personnes en deuil.

 

Jean 11:20-28 Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison. 21 Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. 22 Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. 23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. 24 Je sais, lui répondit Marthe, qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. 25 Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; 26 et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? 27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde. 28 Ayant ainsi parlé, elle s’en alla. Puis elle appela secrètement Marie, sa sœur, et lui dit : Le maître est ici, et il te demande.  

Dans ce passage, nous voyons ici la véritable intention derrière le fait que Marie est restée à sa place. Marthe l'a appelée secrètement et l’a informée. La raison est alors claire. Elles ne voulaient donner aucune indication de la présence de Christ car cela pouvait donner lieu à un autre incident de lapidation, ce que Thomas semble peut-être laisser entendre. Marie a réagi immédiatement. La foi de ces deux femmes en la puissance du Messie en tant que le Fils de Dieu sur la mort lors de la résurrection est la question centrale. Marie était évidemment aussi très affectée et la réaction des invités confirme ce point.

Jean 11:29-32 Dès que Marie eut entendu, elle se leva promptement, et alla vers lui. 30 Car Jésus n’était pas encore entré dans le village, mais il était dans le lieu où Marthe l’avait rencontré. 31 Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, l’ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, disant : Elle va au sépulcre, pour y pleurer. 32 Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus, et qu’elle le vit, elle tomba à ses pieds, et lui dit : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. (LSG)

 

Nous avons ici dans ce passage le reproche du chagrin et de foi en la puissance du Christ mais pas encore sur le pouvoir de la mort. Le Messie a frémi dans l'esprit face à ce problème en raison de l'effet que cela produisait sur Marie.

Jean 11:33-36 Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému. 34 Et il dit : Où l’avez-vous mis ? Seigneur, lui répondirent-ils, viens et vois. 35 Jésus pleura. 36 Sur quoi les Juifs dirent : Voyez comme il l’aimait. (LSG)

 

Le mot [grec] embrimaomi ici dans ce passage ne devait pas être le mot frémir, mais s'ébrouer comme le fait un cheval et, de là, exprime une forte émotion, une indignation, une crainte ou une colère. Cette forte émotion allait jusqu’aux larmes.

 

L'expression qui suit est probablement le résultat des pensées et des émotions que Christ a captées et qui ont provoqué son émotion. L'expression de ce sentiment lui a de nouveau donné de quoi s'inquiéter.

Jean 11:37-38 Et quelques-uns d’entre eux dirent : Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût point ? 38 Jésus frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C’était une grotte, et une pierre était placée devant. (LSG)

 

Tout ce processus en entier pointait vers la mort par la persécution et le martyr des élus sur toute la période entière jusqu'à l'avènement. Lazare était un type de l'Église. Ses disciples, comme aussi le monde entier, étaient condamnés à la mort à cause de l'échec d'Adam.

 

Ils [les élus] reviendraient à la vie par son entremise et par l'avènement postérieur de l'Esprit Saint à la Pentecôte.

 

Par l’entremise du Messie, qui est le deuxième Adam, ils connaîtront la résurrection. Cependant, en tant que ses disciples, le monde chercherait à les mettre à mort comme ils le mettraient à mort. Ce processus devait se poursuivre plus ou moins sans restriction jusqu'à ce qu'il revienne pour sauver ceux qui l'attendraient avec impatience. Cette première fois, il est venu pour s’occuper du péché. Il voyait les choses qui allaient se dérouler à travers les Jubilés jusqu'à son retour et c'était ce qui causait la détresse du Messie. Il pouvait ressusciter Lazare, mais la mort des élus était une affaire de Dieu, tout comme l’était sa propre mort.

 

Nous passons maintenant à la description du miracle lui-même. Marthe a reçu des instructions et bien qu'elle ait exprimé la foi en sa puissance et qu’elle lui ait demandé de réaliser le miracle, une fois venu le moment celui-ci allait se produire, elle n'a pas compris ce qu'il allait faire. Cela reflète en soi la condition spirituelle de l'Église dans les derniers jours précédant le retour du Messie et la Première Résurrection des élus.

Jean 11:39-40 Jésus dit : Otez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là. 40 Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?

 

Ici dans ce passage, le Messie lui a reproché de ne pas se rappeler la promesse qu'il lui avait faite. C’est aussi le problème de l'Église dans les derniers jours. Marthe est le type de l'Église au travail, à l’œuvre, préoccupée ou troublée par les soucis du monde, perdant de vue la promesse de Dieu et l'avènement très proche du roi dans la gloire et l’exercice du pouvoir.

 

Jean 11:41-42 Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé. 42 Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours ; mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. (LSG)

Nous voyons ici dans ce passage que la discussion est enregistrée, non pas pour l'éducation de Dieu, mais pour la nôtre. Le message est de démontrer la puissance du Messie en tant que le fils de Dieu et aussi d’enregistrer la fonction de la prière et notre relation avec Dieu qui entend toujours.

 

Jean 11:43-44 Ayant dit cela, il cria d’une voix forte : Lazare, sors ! 44 Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller. (LSG)

Cela a dû être un événement très émouvant. La tentation était bien sûr que ceux qui n'avaient aucun préjudice l'ont accepté à sa juste valeur, et que ceux qui étaient dans la poche du sacerdoce ont trouvé à critiquer.

 

Jean 11:45-46 Plusieurs des Juifs qui étaient venus vers Marie, et qui virent ce que fit Jésus, crurent en lui. 46 Mais quelques-uns d’entre eux allèrent trouver les pharisiens, et leur dirent ce que Jésus avait fait. (LSG)

Cela a ensuite conduit aux actions de la Pâque. Ils ont vu qu'ils devaient agir. Si les hommes croyaient en Christ, alors le sacerdoce n'avait plus sa place car son message menaçait ou remettait en question leur position. C'est encore le problème avec Juda aujourd'hui, même jusqu’aux laïcs, car le salut est venu aux Païens.

 

Jean 11:47-48 Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent : Que ferons-nous ? Car cet homme fait beaucoup de miracles. 48 Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation. (LSG)

Dans ce passage, nous voyons ici le désarroi du grand prêtre (souverain sacrificateur) face à l’épouvantable ignorance de son propre peuple. Il ne comprenait pas les Écritures Saintes qui exigeaient que le Messie meure d’abord en tant que le prêtre-Messie, avant de pouvoir venir en tant que le roi-Messie. Il leur a parlé dans l'Esprit Saint, poussé par Dieu.

 

Jean 11:49-52 L’un d’eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : Vous n’y entendez rien ; 50 vous ne réfléchissez pas qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. 51 Or, il ne dit pas cela de lui-même; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation. 52 Et ce n’était pas pour la nation seulement ; c’était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés. (LSG)

Dans ce passage, nous voyons ici que ce n'était pas seulement pour la nation de Juda mais pour les enfants de Dieu qui étaient dispersés à l'étranger. Ainsi, il était implicitement entendu que les tribus étaient dispersées et que le salut s’étendait au-delà de Juda et du sacerdoce Lévitique. À cause de cela, ils ont fait ce qu'ils ont toujours fait aux prophètes et ce qu'ils ont ensuite essayé plus tard de faire à l'Église. Ils ont cherché à le tuer.

 

Jean 11:53-54 Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir. 54 C’est pourquoi Jésus ne se montra plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il se retira dans la contrée voisine du désert, dans une ville appelée Ephraïm ; et là il demeurait avec ses disciples. (LSG)

Ce n'est pas par hasard si le Messie est ensuite allé de là, à la ville d'Éphraïm.

 

Il symbolisait le fait que la puissance de l'Esprit allait être prise et donnée à une nation montrant les fruits du Royaume de Dieu et de l'Esprit Saint.

 

Jean 11:55-56 La Pâque des Juifs était proche. Et beaucoup de gens du pays montèrent à Jérusalem avant la Pâque, pour se purifier. 56 Ils cherchaient Jésus, et ils se disaient les uns aux autres dans le temple : Que vous en semble ? Ne viendra-t-il pas à la fête ? (LSG)

Ce processus de purification s’est déroulé conformément à la loi. La sanctification des simples et des gens erronés a eu lieu le septième jour du premier mois. La mise à part du Messie en tant que l'agneau a eu lieu le dixième jour.

Jean 11:57 Or, les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné l’ordre que, si quelqu’un savait où il était, il le déclarât, afin qu’on se saisît de lui. (LSG)

 

Nous reprenons l'histoire six jours avant la Pâque à Béthanie. Ceci se passait à la maison de Lazare avec ses sœurs. Nous voyons ainsi que c’est Marie qui l'a oint avec de l'huile, à la suite du miracle de la résurrection de son frère. Elle a aussi compris qu'il allait mourir à cause de ce miracle.

Jean 12:1-6 Six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie, où était Lazare, qu’il avait ressuscité des morts. 2 Là, on lui fit un souper ; Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui. 3 Marie, ayant pris une livre d’un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. 4 Un de ses disciples, Judas Iscariot, fils de Simon, celui qui devait le livrer, dit : 5 Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers, pour les donner aux pauvres ? 6 Il disait cela, non qu’il se mît en peine des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu’on y mettait. (LSG)

Judas était pris au piège de ses propres désirs. Il était charnel, et il voulait un Messie qui gouvernerait et lui donnerait le pouvoir en ce temps-là. Il n'était aucunement différent de la multitude des télé-évangélistes et de ministres qui prolifèrent dans le monde anglophone et, en particulier, aux États-Unis d'Amérique. Il a trahi le Messie parce qu'il savait qu'ils allaient tous être persécutés. L'Église de Dieu a été infestée ou en proie à ces changeurs du temple pendant des siècles.

 

Jean 12:7-11 Mais Jésus dit : Laisse-la garder ce parfum pour le jour de ma sépulture. 8 Vous avez toujours les pauvres avec vous, mais vous ne m’avez pas toujours. 9 Une grande multitude de Juifs apprirent que Jésus était à Béthanie ; et ils y vinrent, non pas seulement à cause de lui, mais aussi pour voir Lazare, qu’il avait ressuscité des morts. 10 Les principaux sacrificateurs délibérèrent de faire mourir aussi Lazare, 11 parce que beaucoup de Juifs se retiraient d’eux à cause de lui, et croyaient en Jésus. (LSG)

Lazare était la preuve du miracle et il devait lui aussi mourir. Lazare était le type de l'Église qui était persécuté pour sa relation avec le Messie et le témoignage qu'il rendait.

 

Le jour suivant était le cinquième jour avant la Pâque ou le dixième jour du mois et il a été mis à part en tant que l'agneau à partir de ce jour-là. Il a été salué comme roi par ceux qui avaient vu les miracles qu'il a accomplis. Ils s’attendaient à ce qu'il agisse comme un roi-Messie – et non comme un sacrifice.

Jean 12:12-19 Le lendemain, une foule nombreuse de gens venus à la fête ayant entendu dire que Jésus se rendait à Jérusalem, 13 prirent des branches de palmiers, et allèrent au-devant de lui, en criant: Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël ! 14 Jésus trouva un ânon, et s’assit dessus, selon ce qui est écrit : 15 Ne crains point, fille de Sion; Voici, ton roi vient, Assis sur le petit d’une ânesse. 16 Ses disciples ne comprirent pas d’abord ces choses; mais, lorsque Jésus eut été glorifié, ils se souvinrent qu’elles étaient écrites de lui, et qu’ils les avaient accomplies à son égard. 17 Tous ceux qui étaient avec Jésus, quand il appela Lazare du sépulcre et le ressuscita des morts, lui rendaient témoignage ; 18 et la foule vint au-devant de lui, parce qu’elle avait appris qu’il avait fait ce miracle. 19 Les pharisiens se dirent donc les uns aux autres : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voici, le monde est allé après lui. (LSG)

 

Les Pharisiens, qui plus tard sont devenus le système rabbinique, ont vu la menace ou le danger de leur position. La compréhension de l'avènement du prêtre-Messie était déjà détenue par les Esséniens (voir Geza Vermes The Dead Sea Scrolls in English re Damascus Article VII et le fragment de la grotte IV). Les zélotes semblent avoir été associés à ces derniers d’après ce que nous savons aujourd’hui à partir des découvertes du Genizah à Masada.

 

Les rapports s’étaient répandus jusqu’à la diaspora et les gens exigeaient de le voir. C'était l’indication pour le Messie que le moment était venu.

Jean 12:20-26 Quelques Grecs, du nombre de ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête, 21 s’adressèrent à Philippe, de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent avec instance: Seigneur, nous voudrions voir Jésus. 22 Philippe alla le dire à André, puis André et Philippe le dirent à Jésus. 23 Jésus leur répondit : L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. 24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. 25 Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. 26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera. (LSG)

 

Le même message est donné ici à l'Église. Par le témoignage et la mort, beaucoup de fruits ont été portés. Ainsi, de même, nous portons les fruits de nos sacrifices en tant que Chrétiens. Personne ne peut nous sauver des devoirs qui sont imposés, placés sur nous en tant qu’Église. Lazare a dû mourir à cause de son implication et engagement avec Christ. Mais l’important était que lui et tous les autres savaient que le Messie avait la puissance de le ressusciter des morts lorsque le moment serait venu sous la direction du Seul vrai Dieu.

 

Jean 12:27-29 Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ?… Père, délivre-moi de cette heure ?… Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure. 28 Père, glorifie ton nom ! Et une voix vint du ciel : Je l’ai glorifié, et je le glorifierai encore. 29 La foule qui était là, et qui avait entendu, disait que c’était un tonnerre. D’autres disaient : Un ange lui a parlé. (LSG)

La voix du ciel n’était pas Dieu le Père car aucun homme n'a jamais entendu Dieu et la réponse est fournie dans le texte. Le texte nous dit qu’un Ange a parlé pour que le témoignage soit donné aux hommes de l'implication et du contrôle du Père dans cet événement.

 

Jean 12:30-33 Jésus dit : Ce n’est pas à cause de moi que cette voix s’est fait entendre ; c’est à cause de vous. 31 Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. 32 Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. 33 En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir. (LSG)

Dans ce passage, nous voyons ici la prophétie concernant le prince de ce monde qui est jeté au dehors. Il a alors été chassé et jeté sur Terre et a poursuivi la femme avec colère.

 

Christ savait comment il allait mourir et montrait ainsi le contrôle que Dieu avait exercé dans cette affaire.

Jean 12:34-36 La foule lui répondit : Nous avons appris par la loi que le Christ demeure éternellement ; comment donc dis-tu : Il faut que le Fils de l’homme soit élevé ? Qui est ce Fils de l’homme ? 35 Jésus leur dit : La lumière est encore pour un peu de temps au milieu de vous. Marchez, pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous surprennent point : celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous soyez des enfants de lumière. Jésus dit ces choses, puis il s’en alla, et se cacha loin d’eux. (LSG)

Les gens commençaient à mettre en doute ce que Christ disait. Ils ne voulaient pas d’un fils de l'homme qui allait être crucifié. Ils voulaient un fils de Dieu qui serait victorieux. Ils voulaient être libérés du joug romain et aussi des taxes Edomites.

 

Jean 12:37-41 Malgré tant de miracles qu’il avait faits en leur présence, ils ne croyaient pas en lui, 38 afin que s’accomplît la parole qu’Esaïe, le prophète, a prononcée : Seigneur, qui a cru à notre prédication ? Et à qui le bras du Seigneur a-t-il été révélé ? 39 Aussi ne pouvaient-ils croire, parce qu’Ésaïe a dit encore : 40 Il a aveuglé leurs yeux ; et il a endurci leur cœur, de peur qu’ils ne voient des yeux, qu’ils ne comprennent du cœur, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. 41 Ésaïe dit ces choses, lorsqu’il vit sa gloire, et qu’il parla de lui. (LSG)

Cet exemple servait à montrer que les élus étaient un petit nombre choisi et qu’il avait été prophétisé qu'ils seraient un petit nombre. Juda allait perdre sa position pendant près de deux mille ans. Seuls quelques individus réussiraient à faire partie du système du Messie en tant qu’élus. Plusieurs souffriraient comme Lazare. Plusieurs des chefs ou des aristocrates qui faisaient également partie des Sadducéens croyaient au Messie.

 

Jean 12:42-43 Cependant, même parmi les chefs, plusieurs crurent en lui ; mais, à cause des pharisiens, ils n’en faisaient pas l’aveu, dans la crainte d’être exclus de la synagogue. 43 Car ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu. (LSG)

Le problème fondamental de l'Église a été que plusieurs de ceux qui y entrent, aiment l'éloge des hommes plus que l'éloge de Dieu. Il en résulte une théologie plus fracturée qu’autre chose.

 

La croyance est que ceux qui croient en Christ ne croient pas en lui mais en Dieu qui l’a envoyé.

Jean 12:44-45 Or, Jésus s’était écrié : Celui qui croit en moi croit, non pas en moi, mais en celui qui m’a envoyé ; 45 et celui qui me voit voit celui qui m’a envoyé. (LSG)

Cette vue et ce texte ne sont pas compris par le Christianisme du courant dominant.

 

Christ ne juge pas ceux qui entendent mais qui ne croient pas parce qu'ils ne sont pas encore sous le jugement. Christ n'est pas venu pour juger le monde, mais pour le sauver. Par conséquent, leur période de jugement n'est pas encore arrivée. Seule la maison de Dieu est sous le jugement maintenant.

Jean 12:46-48  Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. 47 Si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde point, ce n’est pas moi qui le juge ; car je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. 48 Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge ; la parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour. (LSG)

Ainsi, leur jugement a lieu au dernier jour. Ils seront jugés par rapport à la Parole de Dieu. Leur jugement est un jugement de décision et de correction, soit de krisis.

 

Jean 12:49-50 49 Car je n’ai point parlé de moi-même; mais le Père, qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. 50 Et je sais que son commandement est la vie éternelle. C’est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites. (LSG)

Le Père commande ce que le Messie doit dire et ce que nous devons tous dire. Ne pensez pas à ce que vous allez dire – cela vous sera donné. Tout comme Lazare a été ressuscité, Dieu allait ressusciter Jésus Christ.

 

Le décor a été ainsi planté pour l'événement le plus marquant de l'histoire humaine. Les détails, à savoir la crucifixion et la résurrection, sont donnés dans le document d’étude Le Moment de la Crucifixion et de la Résurrection (No.159).

 

La parabole                               

Nous allons maintenant examiner la parabole de Lazare et de l'Homme Riche à la lumière de l'histoire de ce récit de Lazare qui est en lui-même central à la résurrection.

 

La parabole se trouve dans Luc 16. La parabole fait suite en fait à une parabole antérieure, et se référent toutes deux aux Pharisiens et au système Judaïque. Nous allons examiner les deux pour comprendre pleinement ce que Christ disait.

Luc 16:1-2 Jésus dit aussi à ses disciples : Un homme riche avait un économe, qui lui fut dénoncé comme dissipant ses biens. 2 Il l’appela, et lui dit : Qu’est-ce que j’entends dire de toi ? Rends compte de ton administration, car tu ne pourras plus administrer mes biens. (LSG)

Dans ce passage, le Messie pointait le sacerdoce qui avait l’intendance des oracles de Dieu (voir le document d’étude Les Oracles de Dieu (No. 184)). Ils avaient échoué dans leur tâche d’intendance et cette dernière devait leur être retirée.

 

Ils ont alors élaboré un plan visant à pervertir les lois de Dieu et de rendre leur position plus acceptable au sein de la communauté du monde. Ils l'ont fait plus tard par la destruction de pratiquement chacun des aspects des lois de Dieu. Le calendrier a été modifié pour s’assurer que rien ne pourrait être observé aux bons jours. Ils s’en sont pris à l'Église, qui était la promesse de l'alliance, et ils ont essayé de la détruire.

 

Luc 16:3-9 L’économe dit en lui-même : Que ferai-je, puisque mon maître m’ôte l’administration de ses biens ? Travailler à la terre ? Je ne le puis. Mendier ? J’en ai honte. 4 Je sais ce que je ferai, pour qu’il y ait des gens qui me reçoivent dans leurs maisons quand je serai destitué de mon emploi. 5 Et, faisant venir chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier : Combien dois-tu à mon maître ? 6 Cent mesures d’huile, répondit-il. Et il lui dit : Prends ton billet, assieds-toi vite, et écris cinquante. 7 Il dit ensuite à un autre : Et toi, combien dois-tu ? Cent mesures de blé, répondit-il. Et il lui dit : Prends ton billet, et écris quatre-vingts. 8 Le maître loua l’économe infidèle de ce qu’il avait agi prudemment. Car les enfants de ce siècle sont plus prudents à l’égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière. 9 Et moi, je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses injustes, pour qu’ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels, quand elles viendront à vous manquer. (LSG)

Dans ce passage, le Messie faisait une distinction dans la foi entre ceux des élus et ceux de ce monde. Il y a une trace de naïveté qui se trouve dans les enfants de lumière. Les injustes sont appelés, mais non choisis (élus) et par conséquent, ils sont voués à échouer. Ils ne sont pas jugés maintenant, d’où le commentaire de Christ.

 

Les élus sont éprouvés dans leur intendance comme l’étaient les Lévites et les Pharisiens.

Luc 16:10-12 Celui qui est fidèle dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes. 11 Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables ? 12 Et si vous n’avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ? (LSG)

Le message ici dans ce passage était que les Lévites et les Pharisiens avaient été infidèles aux lois de Dieu. L'autorité était effectivement enlevée de Juda et à ses dirigeants. Pour cette raison, ils ont d'abord ridiculisé le Messie, puis ils l'ont tué.

 

Luc 16:13-18 Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon. 14 Les pharisiens, qui étaient avares, écoutaient aussi tout cela, et ils se moquaient de lui. 15 Jésus leur dit : Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs ; car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu. 16 La loi et les prophètes ont subsisté jusqu’à Jean ; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun use de violence pour y entrer. 17 Il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu’il ne l’est qu’un seul trait de lettre de la loi vienne à tomber. 18 Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et quiconque épouse une femme répudiée par son mari commet un adultère. (LSG)

Dans ce passage, nous voyons la distinction dans la structure de la loi et des prophètes et la déclaration du Royaume de Dieu. Juda et le sacerdoce Lévitique ont été retirés de ce Royaume. Seuls quelques individus y ont été contraints.

 

Les Pharisiens ont entendu ces paroles de Christ et ils l'ont ridiculisé. Ensuite, il a donné la parabole de Lazare qui était à la fois une parabole de l'Église et une prophétie de la résurrection de Lazare et de la relation entre Christ et l'Église.

Luc 16:19-21 Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie. 20 Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d’ulcères, 21 et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères. (LSG)

 

Souvenez-vous aussi dans ce passage que l'Église a horriblement été persécutée par les Juifs au Moyen-Orient au cours des premiers siècles, partout où ils avaient le contrôle. Pour ces raisons, ils ont été envoyés en captivité et dispersés. Ils ne voulaient pas se repentir et ils ne se sont pas repentis.

 

La parabole reprend un thème centré sur Abraham et utilise ensuite un symbolisme pictographique pour expliquer la relation variable autour de l'homme riche qui aimait les richesses injustes (Mamon) dont il est question dans la parabole précédente. Lazare est mentionné dans ce passage par son nom au fur et à mesure que l'histoire se développe.

 

Luc 16:22 Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli. (LSG)

Le concept ici dans ce passage est celui de la Première et de la Deuxième résurrection. Lazare a été porté au sein d'Abraham. L'homme riche est mort et a été enterré. Les enfants d'Abraham sont expliqués dans le texte concernant les élus. Ils sont la postérité d'Abraham.

Galates 3:29 Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. (LSG)

 

Paul a traité de ces concepts dans l’Épître aux Romains à partir de la fin du chapitre 8 jusqu’au chapitre 10.

Romains 10:1-9 Frères, le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés. 2 Je leur rends le témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence : 3 ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu ; 4 car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient. 5 En effet, Moïse définit ainsi la justice qui vient de la loi : L’homme qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. 6 Mais voici comment parle la justice qui vient de la foi : Ne dis pas en ton cœur : Qui montera au ciel ? C’est en faire descendre Christ ; 7 ou : Qui descendra dans l’abîme ? C’est faire remonter Christ d’entre les morts. 8 Que dit-elle donc ? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. Or, c’est la parole de la foi, que nous prêchons. 9 Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. (LSG)

 

Ce processus fait la distinction entre les fils d'Abraham des élus symbolisés par Lazare et ceux qui étaient de la lignée d'Abraham mais qui n’étaient pas d'Israël, mais de Mamon et de la Deuxième Résurrection. La fonction de l'histoire ici dans ce passage est la résurrection des morts.

 

Luc 16:23-24 Dans le séjour des morts, il leva les yeux ; et, tandis qu’il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. 24 Il s’écria : Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et me rafraîchisse la langue ; car je souffre cruellement dans cette flamme. (LSG)

Le tou hade [Grec] ici est la tombe. C'était l’endroit à partir duquel la résurrection a eu lieu. L'histoire a montré que le système Judaïque était confiné à la Deuxième Résurrection spécifiquement mentionnée dans l’Apocalypse 20. Celle-ci a lieu à la fin du Millénaire. C’est la résurrection de la maison tout entière d'Israël mentionnée dans Ézéchiel 37:11 et cette résurrection est dans la chair.

 

Luc 16:25-26 Abraham répondit : Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres. 26 D’ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire. (LSG)

L'histoire ici dans ce passage est celle de deux autres paraboles. La première est celle sur les brebis et les boucs où les nations sont jugées selon leur traitement des élus. La deuxième est celle des élus qui sont raffinés par le feu dans la persécution que nous voyons aux chapitres 1 à 6 de l’Apocalypse. Le grand abîme auquel il est fait référence est la séparation ou le fossé causé par l'échec de la chair et du sang à hériter le Royaume de Dieu. Juda, sous le sacerdoce Lévitique, ne pourra jamais hériter le Royaume de Dieu. C'est pourquoi Paul dit qu'ils ont du zèle mais pas selon la connaissance. Dans ce passage, nous arrivons au point central de la parabole. On demande que Lazare soit envoyé à la maison de ses pères qui est, bien sûr, Juda. La réponse de la bouche d'Abraham est la clé, tout comme les cinq frères.

Luc 16:27-28 Le riche dit : Je te prie donc, père Abraham, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père ; 28 car j’ai cinq frères. C’est pour qu’il leur atteste ces choses, afin qu’ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments. (LSG)

Les cinq frères de Juda sont les fils de Léa. Elle a eu sept enfants (six fils et une fille) comme nous le savons. Les cinq frères de Juda sont Ruben, Siméon, Lévi, Issachar et Zabulon. Juda, Issachar et Zabulon sont les trois tribus de la division de l’Est et les premiers dans l'ordre de marche. Ils sont suivis par Lévi en tant que le sacerdoce, et Ruben, Siméon et Gad de la division du Sud et les suivants dans l'ordre de marche (cf. Nombre. 10). Ruben avait perdu son droit d’aînesse et Siméon a été dispersé à cause de sa cruauté. Nous voyons qu’il est question du peuple d'Israël qui incluait la nation appelée les Juifs. Issachar et Zabulon leur étaient associés et se trouvaient à ce moment-là au nord d'Israël. Les cinq frères sont tout simplement une référence aux fils de Léa qui identifierait clairement Juda de ses demi-frères qui étaient le reste des tribus.

 

Luc 16:29-31 Abraham répondit : Ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent. 30 Et il dit : Non, père Abraham, mais si quelqu’un des morts va vers eux, ils se repentiront. 31 Et Abraham lui dit : S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu’un des morts ressusciterait. (LSG)

Dans ce passage, nous voyons qu'Abraham leur dit qu'ils ont Moïse et les prophètes pour les enseigner. Le texte clair et positif dit qu'ils n'ont pas entendu Moïse et les prophètes. Ils ont ainsi perverti la loi en déformant l'esprit de la loi. C'est ce que Paul a également dit.

 

La question est alors placée dans la bouche d'Abraham par le Messie concernant la très faible possibilité qu’ils puissent écouter quelqu’un venant des morts s'ils n’entendaient ou ne voulaient pas écouter la loi.

 

La résurrection de Lazare a ainsi été donnée en parabole et ensuite réellement accomplie, exécutée pour démontrer la puissance de Dieu et le message du Messie dans l'application correcte de la loi. Christ a été ridiculisé pour ce message. Ils savaient qu'il parlait contre les Pharisiens (qui sont plus tard devenus le système rabbinique).

 

Il a accompli le miracle et ils l'ont détesté pour cela et ils ont conspiré pour le mettre à mort de même que l'homme qu'il avait ressuscité. Ils l’ont ensuite mis à mort, ainsi que plus tard les élus qui l’ont suivi parce qu'il était le fils de Dieu.

 

Cette histoire n'a absolument rien à voir avec les concepts du Ciel et de l'Enfer ou avec la doctrine de l'Âme immortelle. Elle traite du salut de Juda et de leur refus ou incapacité à entendre la loi et la Parole de Dieu. Elle traite de leur expulsion et de leur dispersion. C'est une prophétie faite directement par le Messie sur la résurrection de Lazare qui a été un signe et un prodige puissants qu’il a accomplis pour montrer à Juda le danger dans lequel ils se trouvaient.

 

Ils n'ont pas écouté, tout comme le Christianisme du courant dominant n'écoute pas aujourd'hui.

 

 

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