Les Églises Chrétiennes de Dieu
[110z]
Résumé :
La Théorie de la Guerre Juste [110z]
(Édition
1.0 19950429-19991009)
Christian
Churches of God
Courriel: secretary@ccg.org
(Copyright © 1995, 1999, 2001 Wade Cox)
(Résumé par Piet Michielsen ; Éd. Wade Cox)
(Tr. 2003, rév. 2012)
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La Théorie de la Guerre Juste [110z]
Jusqu'à la réformation, l'Église Catholique Romaine avait justifié son exercice du pouvoir civil et ecclésiastique par une série de manigances philosophiques subtiles et erronées. Ces subtilités ont cherché à expliquer l'utilisation de la force et l'interférence de l'Église dans le pouvoir de l'état malgré les sanctions bibliques du Nouveau Testament. L'argument est devenu connu comme la Théorie de la Guerre Juste.
En grande partie, la formulation de la Théorie de la Guerre Juste provient des écrits d'Augustin de Hippo. L'argument d'Augustin provient de deux points. Premièrement, il était un apostat Athanasien qui ne comprenait pas le plan du salut et, deuxièmement, la faction Athanasienne (maintenant appelée Orthodoxe ou Catholique) essayait de rationaliser sa foi avec son pouvoir nouvellement acquis ; la doctrine a été ajustée en conséquence.
Grégoire a adapté la rationalisation d'Augustin pour reconstituer un empire temporel et ecclésiastique sous l'autorité suprême du Pape. Grégoire IX a réitéré cette position qui a mené à la doctrine du statu quo, c’est-à-dire que tous les états existaient par l'autorité de Rome.
Tous les états féodaux en Europe dépendaient sur l'église pour leur bon fonctionnement. Avec l'établissement d'un système d'états féodaux relativement stables sous la domination Catholique par la subjugation de l'agitation interne et de la menace externe, deux choses sont arrivées. Premièrement, une explosion démographique et, deuxièmement, un intérêt s'est développé pour la philosophie et la science.
La prolifération de centres d'études et d'enquêtes et les problèmes philosophiques de la poursuite légitime de la guerre ont soulevé de sérieuses questions parmi les ecclésiastiques et les questions philosophiques et morales, soulevées par la croisade Albigeoise et l'établissement de l'Inquisition, demandaient des explications.
Pour sauver l'Église Catholique de son dilemme philosophique, Thomas d'Aquin, en tant qu’un de ses principaux dogmatistes, a été incité à prendre les œuvres d'Augustin et à poser une série de questions. Les réponses aux points demandant des éclaircissements, spécifiquement à la Question 40 sur la Guerre, ont été fondamentales pour la formulation de la Théorie de la Guerre Juste pour les Chrétiens Athanasiens et, de là, le monde occidental. Les points qu'Aquin a désiré éclaircir sont : 1. Est-ce que certaines guerres sont permises ? 2. Les ecclésiastiques peuvent-ils s'engager dans la guerre ? 3. Les belligérants peuvent-ils utiliser le subterfuge ? 4. La guerre peut-elle être faite les jours saints ? (Voir l'étude La Théorie de la Guerre Juste [110] pour une discussion plus approfondie).
L'objection à ses réponses est que les commentaires de Christ, dans Jean 18:36, que son royaume n'était pas de ce monde, écartent clairement cette interprétation d'Aquin et d’Augustin. Pour circonvenir cette objection, il était nécessaire pour Grégoire et l'église de déclarer le Royaume de Dieu sur cette terre sous la forme de l'Église Romaine et de l'Empire et la papauté comme étant le Vicaire de Christ.
De ces écrits, la codification de la Théorie de la Guerre Juste a pris forme dans la Bulle Unam Sanctam [Latin - La Sainte (c'est-à-dire L'Église)]. Les affirmations dogmatiques principales concernent l'unité, la nécessité d'appartenir à l'église, la position du Pape comme le chef suprême et le devoir qui en résulte de se soumettre à lui pour le salut.
Les propositions principales de la Bulle sont :
Premièrement, l'unité de l'église et la nécessité d'appartenir à celle-ci sont dérivées par référence à l'unique arche du déluge et au vêtement sans couture de Christ. Tout comme il y a l'unité du corps, il y a aussi l'unité de la tête dans la personne du Pape, comme le successeur de St-Pierre, c'est-à-dire que celui qui n'est pas soumis au Pape nie qu'il est la brebis de Christ. Cette position est en opposition totale avec les doctrines de l'église du Nouveau Testament et sa structure et avec la prophétie du Nouveau Testament, spécifiquement les chapitres 2 et 3 de l'Apocalypse.
Deuxièmement, les quatre principes et la conclusion qui suivent émanent de la Bulle :
1. Il y a deux épées sous le contrôle de l'église, c'est-à-dire deux pouvoirs qui sont une expression de la théorie médiévale des deux épées, la spirituelle et la séculaire.
2. Les deux épées sont vues comme étant au pouvoir de l'église, la spirituelle entre les mains du clergé et la séculaire entre les mains de l'autorité civile, à être utilisée pour l'église, mais sous la direction du pouvoir spirituel.
3. Cette épée doit être subalterne à l'autre ; le pouvoir civil doit se soumettre au spirituel qui a la préséance, à cause de sa grandeur et de sa sublimité, ayant aussi le droit de guider et d’établir le pouvoir séculaire et le pouvoir de jugement sur celui-ci, quand il n'agit pas correctement. Une autorité terrestre est jugée par une autorité spirituelle qui, à son tour, est jugée par la plus haute autorité spirituelle (la papauté) qui, à son tour, est jugée par Dieu. (On voit de cela que l'autorité de la Guerre Juste est rigidement féodale ou hiérarchique).
4. L'autorité, bien qu'accordée à l'homme et exercée par lui, est divine et accordée à Pierre par commission divine et confirmée en lui et en ses successeurs. Quiconque s'oppose à ce pouvoir prescrit par Dieu s'oppose à la loi de Dieu et, comme un Manichéen (qui maintient une théologie dualiste), accepte deux principes. Maintenant, par conséquent, nous déclarons, disons, déterminons et prononçons que pour chaque créature humaine, il est nécessaire pour le salut d'être soumis à l'autorité du Pontife Romain.
Il est donc démontré exhaustivement du susdit que la position de la Guerre Juste est une doctrine de l'Église Catholique Romaine.
À cause de ce problème inhérent, les nations et les leaders ont cherché à remplacer Rome par une autorité séculaire mondiale, et le mouvement actuel pour établir un Gouvernement Mondial prend de la vitesse, soutenu par l'Europe Centrale dont les nations voient une reprise du Saint Empire Romain avec une domination européenne du monde. Le Royaume-Uni a ratifié l'Acte d’une Seule Europe (Single European Act) de 1986 et a cédé l'autorité au Parlement Européen, supprimant, en fait, les droits de la monarchie et la souveraineté absolue du peuple britannique (les détails sont dans T. C. Hartley, Foundation of European Community Law, Oxford, 1981 et ils montrent le développement à partir du Traité de Rome qui a conduit jusqu'à cet événement). L'Angleterre s'est tellement liée au système européen sous le Traité de Rome qu’une réorganisation politique interne peut seulement être légalement possible en se séparant de l'Europe, ce qui en soi peut être déclaré illégal par l'Europe et pourrait justifier une invasion en raison de la Théorie de la Guerre Juste, tel que vu ci-dessus.
Conformément aux doctrines établies par le droit canon, la paix mondiale est impossible à moins que l'Europe et Rome ne réalisent la domination mondiale totale en exerçant le plein pouvoir civil et ecclésiastique. L'histoire a montré que, quand cela sera considéré réalisable, l'Europe et Rome agiront pour réaliser ce but.
Le Livre de l'Apocalypse montre, de façon allégorique, comment cette séquence historique doit arriver.
La Théorie de la Guerre Juste est aussi insoutenable maintenant qu’elle l’était, quand les ecclésiastiques romains l'ont développée pour justifier une soif déchaînée pour la domination mondiale, le pouvoir et la richesse. Être membre d'un corps ou d'une organisation mondiale n’est pas du tout nécessaire pour le salut. La doctrine, que l'Église est une structure corporative ou physique ou une organisation à laquelle il est nécessaire d’adhérer pour le salut, est une hérésie.
Le premier cavalier de l'Apocalypse, celui de la fausse religion, a été relâché aux Conciles de la première Église. Il a établi et mis en branle le deuxième cavalier, celui de la guerre. Une fois achevés les 1,260 ans, le faux système religieux avait aliéné le monde. Il l'avait divisé en des camps armés et établi un système militaire qui a déclenché les événements en chaîne de la révolution et de la guerre moderne. En commençant avec la Guerre Civile Américaine, la première des guerres modernes, il s'est développé dans les guerres du vingtième siècle. La technologie de la guerre est allée la main dans la main avec le matérialisme du complexe industriel militaire. Le troisième et le quatrième cavalier sont relâchés et ils suivent les deux premiers. La Troisième Guerre Mondiale qui est à nos portes et les guerres subséquentes tueront les deux tiers de la planète. Priez ardemment "Que ton règne vienne".
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