Les Églises Chrétiennes de Dieu

[128z]

 

 

 

Résumé :

Melchisédek [128z]

 

(Édition 2.0 19941105-19990309)

 

 

L'identification de l'entité connue comme Melchisédek a toujours été un problème pour beaucoup d'étudiants de la Bible. Cette étude examine les traditions rabbiniques et montre de plus l'identité probable et les raisons derrière les activités de ce personnage. La signification du sacerdoce de Melchisédek peut être mieux comprise de cette étude.

 

 

Christian Churches of God

PO Box 369,  WODEN  ACT 2606,  AUSTRALIA

 

Courriel: secretary@ccg.org

 

(Copyright ©  1995, 1998 Wade Cox)

(Résumé par John Pierce ; Éd. Wade Cox)

(Tr. 2003, rév. 2012)

 

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Cette étude est disponible sur les pages du World Wide Web à :
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Melchisédek [128z]

 

 

L'identité de l'être connu comme Melchisédek a été le sujet de spéculation au cours des années. Certains ont postulé une identité Messianique à Melchisédek. D'autres l'ont identifié avec les patriarches. Pour isoler sa probable identité, nous devons examiner les textes pertinents et la structure historique durant laquelle il a vécu. Si l’affirmation est faite que Melchisédek était Jésus Christ, cela doit être appuyé par les textes pertinents et la conséquence pour le salut humain d'un tel avènement double doit être considérée. Cette période se situait aussi à l’intérieur de la durée de vie des patriarches qui ont vécu après le déluge.

 

Le monde du post-déluge était d’un seul langage et sous un sacerdoce. La vue Judaïque était que ce sacerdoce était centré à Salem, sous Melchisédek. L'identité de Melchisédek a été une énigme. Selon le Midrash, Melchisédek était identifié avec Sem (Rashi : voir Soncino commentary to Genesis 14:18).

 

Melchisédek était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Rashi soutient que le pain et le vin, donnés par Melchisédek à Abraham, étaient des rafraîchissements pour les guerriers épuisés et les prisonniers libérés. Il a ainsi montré qu'il n'avait aucun ressentiment envers Abraham pour avoir tué sa progéniture (viz. Kedorlaomer, etc.) (voir Soncino). La signification du pain et du vin, donnés à Abraham, est liée directement à la signification du Pain et du Vin, qui seraient intégraux au Pain et au Vin établis par le Messie, au Dîner du Seigneur.

 

Le sujet de Melchisédek n'est pas souvent compris, simplement parce que la séquence et la signification de l'histoire ne sont pas comprises. Cela va aider à examiner l'histoire.

 

De Genèse 11:1-32, nous voyons la dispersion des gens, à cause du système qui était en train de s’établir à Babel, sous le gouvernement établi là et à Érec, Accad et Calné par Nimrod. De là, il a construit Ninive, Rehoboth Hir et Calach (Genèse 10:10-11). Cependant, le sacrificateur de Dieu était Sem, le fils de Noé. Noé a vécu 350 ans après le déluge (Genèse 9:28) et il est mort à 950 ans (Genèse 9:29). Sem a été central dans le rétablissement du post-déluge.

 

Un certain nombre de points importants ressortent du texte de Genèse 11. Le premier a rapport à l'âge de Sem et des autres. À partir des textes, nous pouvons établir les dates, après le déluge, de leur naissance et de leur mort. Les années ont une énorme durée. Ces époques ne sont pas acceptées comme étant des périodes littérales des temps modernes. Cependant, si la Bible est littéralement vraie et Melchisédek a existé, alors, les calendriers sont aussi vrais et Sem est un candidat.

 

Sem a vécu 502 ans après le déluge et sa vie a des implications pour la domination des nations. Nous pouvons construire une table comme suit :

 

Patriarche

Âge à la naissance du fils

Mort en l’an post-déluge

Sem

100

 

Déluge + 502

Arpacschad

35

D. + 2

D. + 440

Schélach

30

D. + 37

D. + 470

Héber

34

D. + 67

D. + 351

Péleg

30

D. + 101

D. + 340

Rehu

32

D. + 131

D. + 370

Serug

30

D. + 163

D. + 393

Nachor

29

D. + 193

D. + 341

Térach

70

D. + 222

D. + 427

Haran

Nachor

Abram

 

D. + ?

D. + ?

D. + 292

 

 

La dispersion des nations est arrivée quand Abraham avait 48 ans, à la mort de Péleg, 340 ans après le déluge (Seder Olam Rabbah, Ch. 1).

 

Abram (Abraham) a quitté Charan après la mort de Térach, en D. + 427. Il avait soixante-quinze ans (Genèse 12:4). Nous sommes certains que les patriarches, qui étaient vivants à la mort de Térach et durant l'occupation de Canaan par Abram, étaient Sem, Arpacschad, Schélach et Héber. Sem était l'aîné. De Genèse 9:26, Yahovah (ou Jéhovah) est déclaré être le Dieu de Sem et Japhet doit vivre dans ses tentes. Sem est béni ici, bien que Japhet soit l'aîné (Genèse 10:22). Sem est donc le sacrificateur du Dieu Très-Haut au temps d'Abraham.

 

Rashi dit que la bénédiction d'Abraham par Melchisédek, dans Genèse 14:20, est, en premier, une bénédiction d'Abraham pour avoir livré bataille et, ensuite, de Dieu pour l'avoir aidé. Le fait qu'Abraham ait donné un dixième de tout indiquait que ses descendants donneraient des dîmes aux sacrificateurs (selon Nachmanides). La dîme était destinée à être une offrande de remerciement à Dieu et le seul sacrificateur apte à la recevoir était Melchisédek. L'interprétation Judaïque traditionnelle, par conséquent, était que Melchisédek était Sem et que le sacerdoce du post-déluge était aussi centré à Salem.

 

Melchisédek comme le Messie

 

L'affirmation que le Messie était Melchisédek provient en partie d'un malentendu des textes en rapport à la généalogie. À l’époque de Christ, comme nous le savons des Manuscrits de la Mer Morte, certaines sectes Judaïques considéraient que Melchisédek était le Messie. Cette vue a aussi été jointe au concept que le Messie était l'Archange Michel.

 

La vue que Melchisédek était le Messie semble être basée sur le fait que le Messie aurait dû venir pour exécuter deux fonctions. Cela peut être déduit d'un certain nombre de prophéties mais aussi, principalement, de la fonction du souverain sacrificateur, le Jour des Expiations. Il y avait, à cette occasion, une dualité de vêtements. Par conséquent, la première venue était comme sacrificateur ; la deuxième était comme roi Messie. Il a été prophétisé que le Messie serait un sacrificateur, d’après l'ordre de Melchisédek, dans Psaume 110:4 et Psaume 110:1-7.

 

Du verset 1 du Psaume, nous savons que c'est le Messie qui est mentionné. La nomination est ici en tant que sacrificateur pour toujours, d’après l'ordre de Melchisédek. Il n'est pas déclaré que le Messie était Melchisédek.

 

Il est ainsi vu que l'Archange Michel était considéré être Melchisédek et qu'il était la figure Messianique à qui le jugement a été remis. C'est basé sur le texte, dans Zacharie 3:1-10, qui montre aussi l'opposition à Satan dans ce processus. De là, il a aussi été compris que le personnage est  l'Élohim qui juge les saints de Dieu, comme c'est écrit dans les Psaumes [Psaume 8:1 ; Psaume 7:7-8 ; Psaume 82:2].

 

Ésaïe 52:7 utilise élohim dans le contexte de l’avènement Messianique à Sion (voir Hébreux 12:22-23).

 

La vue que Melchisédek était le Messie était donc une conviction fortement enracinée parmi la Communauté de la Mer Morte, au temps de Christ. Cette association s’est retrouvée dans le Livre aux Hébreux. Cependant, la similitude, dans le Livre aux Hébreux, est dérivée du texte dans Hébreux 7:6-8.

 

Le texte montre que ce personnage est référé comme un homme qui n'avait pas leur généalogie. Il n'est pas affirmé qu'il n'avait aucune généalogie.

 

Hébreux, le chapitre 7, montre la relation de Melchisédek avec le  sacerdoce. Le texte dit que Melchisédek signifie autant roi de la justice que roi de Salem ou de la paix. La compréhension de l’hébreu, selon Milik autant que Vermes, est que Melchisédek signifie Mon Roi est la Justice (ou la Vertu) et il est roi de l'Armée de la lumière. Le nom de Satan est Melkiresha', signifiant Mon Roi est la Méchanceté (voir J.T. Milik Journal of Jewish Studies, 1972, pp. 126-135 et aussi Vermes, op. cit., pp. 252-253). Il n'y a aucun doute que nous avons affaire aux batailles des derniers jours entre Satan et le Messie, d’après les Manuscrits de la Mer Morte.

 

Hébreux 7:3 qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni commencement de jours ni fin de vie, -mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, -ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. (LSG)


Il est considéré comme étant sans père, sans mère et sans généalogie. Il n'a ni début de jours, ni fin de vie, mais rendu semblable au Fils de Dieu, il demeure sacrificateur pour toujours. La vue Messianique de ce texte semble être basée sur la supposition qu'il n'avait aucune généalogie et qu'il était éternel. Par conséquent, il était le Messie. Le texte dit qu'il  ressemblait au Fils de Dieu. Il ne dit pas qu'il était le Fils de Dieu.

 

Le Messie est clairement noté ici comme un autre sacrificateur, d’après l'ordre de Melchisédek. Le sacerdoce est conféré, non par la descendance physique, mais par le pouvoir d'une vie indestructible (voir Romains 1:4). Par conséquent, l'Esprit Saint a conféré la puissance à Melchisédek, comme il a fait à Abraham et à tous les patriarches, aussi bien qu’à David, aux Juges et aux Prophètes et, ensuite, aux apôtres et aux élus. L'importance du texte n'est pas dans le fait que Melchisédek aurait pu être le Messie mais, plutôt, que c’est plus important, s'il ne l'était pas.

 

Zacharie a eu la compréhension que l'Ange de YHVH était un élohim et que la famille de David (qui était mort depuis longtemps) devait consister en ceux qui seraient eux-mêmes élohim, comme faisant partie de la maison de David (Zacharie 12:8).

 

Zacharie a écrit à la fin de la période de la Bible, son livre étant un des derniers écrits (prétendument v. 410-3 av. J.-C., Appendice 77 de la Companion Bible). La compréhension de la séquence n'a donc pas été changée durant la compilation du texte.

 

La conclusion que le Messie est Melchisédek n'est pas, généralement, une vue de l'Église de Dieu, depuis deux mille ans. Elle a été la vue de quelques groupes et de quelques sectes Judaïques. Il semble que le Messie n'était pas Melchisédek, mais que l'avancement de la vie éternelle à Melchisédek, à travers sa fonction dans l'Esprit Saint, a été mal compris. Le fait de la question n'est pas essentiel pour la foi. L'assignation du rôle au Messie affaiblit probablement l'argument de l'extension du sacerdoce aux élus, comme élohim, plutôt que de renforcer la question. L'affirmation repose certainement sur une construction étroite d'un verset.

 

 

 

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