Les Églises Chrétiennes de Dieu

[202z]

 

 

 

Résumé :

Les Nicolaïtes [202z]

 

(Édition 1.1 19970524-19970722)

 

 

 

Apocalypse 2:6 condamne les doctrines des Nicolaïtes et dans Apocalypse 2:14,15 Christ déclare qu'Il déteste ces doctrines. Qui étaient-ils et quelles étaient leurs doctrines ?

 

Christian Churches of God

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(Copyright © 1997 Wade Cox)

(Résumé par Patti Gambier, éd. Wade Cox)

(Tr. 2013)

 

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Résumé : Les Nicolaïtes [202z]

 

 

Apocalypse 2:6 L'Église d'Éphèse déteste les doctrines des Nicolaïtes.

 

Apocalypse 2:14,15 L'Église de Pergame était coupable en ce que certains d'entre eux soutenaient les doctrines. Christ a dit dans les deux cas qu’Il détestait les doctrines.

 

La réponse quant à ce qu'ils sont, et quelles sont les doctrines concernant les Nicolaïtes se trouve dans un dédale de l'histoire. Ignace, disciple de Jean (30 à 107 EC) est crédité pour être le premier à avoir fait mention d'eux.

 

Il dit : “Fuyez également les Nicolaïtes, ainsi faussement appelés, qui sont des amants du plaisir et se livrent à des discours calomniateurs (ANF).

 

Il y a trois points ici : (1) Les Nicolaïtes étaient incorrectement nommés – les déductions faites à leur sujet, en tant que disciples de Nicolas, l'un des sept diacres originaux de l'Église, sont fausses. (2) Ils sont des amants du plaisir comme la fin de toute activité (une vue hédoniste). Aussi dans une épître aux Philadelphiens, il dit qu'ils voient l’union illégitime comme une bonne chose. (3) Ils s’adonnaient à écrire des œuvres accusatrices.

 

Ils avaient également un problème avec l'incarnation, en ce que la Parole a habité dans le corps humain comme une âme (ce qu’Ignace a renié) et ainsi les Nicolaïtes étaient les précurseurs des Trinitaires à cet égard.

 

Irénée, le prochain dans la ligne de succession, disciple de Polycarpe, écrit à propos des Nicolaïtes, mais semble accepter que la secte a son origine avec Nicolas ignorant ainsi Ignace.

 

Jean a dû répondre à la question de l'incarnation pour corriger les doctrines relatives à la séparation de l'humanité et de la divinité de Christ. Ceci a émané des Gnostiques de l'Est, de Simon Magus et dans les Nicolaïtes. Les Trinitaires ont modifié le texte de 1Jean 4:1-3, mais le texte original apparaît dans Irénée, et est confirmé par l'historien Socrate.

 

L'autre doctrine attaquait la loi sur l'amour. Ainsi, les éléments de l'élévation et de la séparation de Christ ont été absorbés dans la Trinité, et l’antinomisme est devenu l’argument “la grâce élimine la loi, promu par le Christianisme du courant dominant.

 

Clément, dans ses écrits, a vu les Nicolaïtes comme abusant des enseignements de Nicolas, le diacre, et qu'ils ont été classés dans la secte débauchée des hérétiques.

 

La fois suivante où nous voyons les doctrines des Nicolaïtes est dans les écrits attribués à Tertullien, et il décrit le comportement le plus immonde de la secte, qui est une évolution du Gnosticisme licencieux. Au quatrième siècle, cette évolution est attribuée à Nicolas, un des diacres originaux (bien que niée par les premiers disciples). Jean a eu à lutter contre les hérésies qui entraient dans les Églises, favorisées par le Gnosticisme.

 

Hippolyte mentionne également les Nicolaïtes.

 

À partir de Clément d'Alexandrie, nous voyons que l'adage du bonhomme Nicolas a été perverti par les Nicolaïtes, et a été mal utilisé par les intrus gnostiques dans l'Église. En s'attaquant à la nature de Dieu et à la Loi, ils ont régressé au péché (Romains 1:1-32).

 

Les Trinitaires n’ont pas suffisamment exposé la doctrine de la grâce/loi à cause de l'auto-exposition. Jean devait écrire sur la nature du péché (1Jean 3:4) et la doctrine de l'Antéchrist dans son épître de l'amour, dans une réfutation des doctrines gnostiques, plus tard appelées Nicolaïtes, qui a d'abord divisé l'Église.

 

Eusèbe dit que la secte dite des Nicolaïtes a duré un temps très court. On ne peut que s'interroger sur cette affirmation puisque Christ affirme à deux reprises que c'est une doctrine qu'Il déteste, elle doit donc avoir une certaine substance et un point d’appui. Au moment où Eusèbe a fait cette déclaration, le Gnosticisme s’était syncrétisé avec le Christianisme naissant, à l'ouest.

 

Ils adoraient la Déesse Mère et comme la Déesse du Ciel. Ce point de vue s’est développé dans la Mariolâtrie. Plus tard, les partisans du célibat ont attaqué les prêtres mariés comme immoraux.

 

Les apôtres étaient des hommes mariés avec des familles et l'histoire réfute le célibat chez les apôtres et les anciens élus. Judas, le frère de Christ, était marié et avait des fils. Jean 19:25 dit clairement que Marie, femme de Clopas était la sœur de Mariam, appelée à tort Marie (voir aussi Miriam SGD 3137), la mère du Messie. Les proches parents de Jésus-Christ ont été appelés les desposyni – du grec pour Appartenant au Seigneur. La plupart ont été martyrisés, ou traqués jusqu’à l'extinction par l'Église Catholique à Rome. (Voir Malachi Martin, Decline and Fall of the Roman Church, Secker and Warburg, Londres, 1981, p. 42.) En 318 EC, les écarts entre l'Église de Dieu originelle et le modèle romain étaient éblouissants. À partir de 318 EC les Nicolaïtes étaient sortis victorieux sur les descendants du Messie, et un nouveau système de gouvernement a été infligé à l'Église.

 

L'église d'origine a été contrainte à la clandestinité comme les Pauliciens et les Vaudois, etc. Voir l’étude Le Rôle du Quatrième Commandement dans l'Histoire des Églises de Dieu observant le Sabbat (No. 170).

 

Les Cultes des Mystères entrèrent à Rome ca. 64 avant notre ère. Le système Mithra et les cultes du soleil ont été introduits à Rome, et plus tard dans le Christianisme. Le terme Père, la Déesse Mère, le dieu Attis, aimé par la Mère des Dieux, la décoration du pin sacré, et d'autres attributs, doctrines et pratiques des Cultes du Mystère ont été greffés dans le Christianisme du courant dominant, de sorte que ce Christianisme actuel ne ressemble en rien à l'Église du premier siècle, ou en fait, aux Églises de Dieu dans ces derniers jours.

 

À partir du système gnostique adopté, et des Phrygiens, nous avons affaire à une entrée au ciel après la mort et aucune résurrection physique, ce qui est contraire à l'Écriture. Pâques/Easter a pris le dessus sur le système de la Pâque. Christ comme le Fils ressuscité (le soleil) a remplacé Attis.

 

Les anges sont considérés comme un ordre inférieur d’élohim ou de theoi. L'ensemble du système remplaçant le vrai Christianisme avec les Cultes du Mystère n'est pas facile à comprendre par les non-initiés. Les Nicolaïtes n'ont pas disparu, mais ont été plutôt absorbés.

 

La signification du nom Nicolaïte est dérivée de deux mots (1) nike qui signifie conquête ou, plus particulièrement, la victoire personnifiée, (2) laos signifiant peuple – autres peuples plutôt que son propre peuple).

 

Nike est un nom utilisé pour définir un concept d'une divinité, ce qui en soi peut avoir plusieurs noms dans la mythologie grecque, romaine et chaldéenne. Nike apparaît comme un autre nom pour Athéna, déesse de la guerre, où Nike est la déesse de la victoire, et cette combinaison avait un autel au bastion sud de l'Acropole – donc elle n'était pas une divinité de qualité inférieure.

 

Le nom est donc une combinaison de deux mots qui véhiculent le concept de la victoire sur le peuple. Ce procédé a développé la division en classes discrètes et les termes ministère et laïcs ont été dérivés.

 

Les églises observant le Sabbat de l'époque de Christ et de sa famille immédiate dans l'Église n'ont pas accepté un tel système.

 

La doctrine des Nicolaïtes est donc beaucoup plus complexe et de longue date que nous aurions pu l’imaginer.

 

 

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